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Eschatologie universelle et histoire


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Nous avons beaucoup d’incertitudes sur les origines de l’histoire, son évolution et sa finalité. Concernant l’eschatologie universelle, ou théorie des derniers jours, beaucoup de chrétiens croient littéralement ce qui est écrit dans la Bible où l’on affirme que « les cieux enflammés se dissoudront et les éléments embrasés se fondront[1] », que « le soleil s’obscurcira, la lune ne donnera plus sa lumière, les étoiles tomberont du ciel, et les puissances des cieux seront ébranlées[2] » et qu’« au signal donné par la voix de l’archange et la trompette de Dieu, […] les morts qui sont dans le Christ ressusciteront en premier lieu ; après quoi nous, les vivants, nous qui serons encore là, nous serons réunis à eux et emportés sur des nuées pour rencontrer le Seigneur dans les airs[3] ». Une question pertinente qui se pose est de savoir si ces événements auront lieu littéralement ou s’il s’agit de versets symboliques comme la Bible en compte un grand nombre. Pour aborder ce sujet, nous devons d’abord comprendre des questions aussi essentielles que le but de Dieu pour la création, la signification de la chute et le but de la providence de la restauration.

 

Section 1

L’accomplissement du but de Dieu pour la création
et la chute

1.1        L’accomplissement du but de Dieu pour la création

Nous avons montré que le but de Dieu en créant les êtres humains était de Se réjouir avec eux[4]. Ainsi, le but de notre existence est d’apporter de la joie à Dieu. Que devons-nous faire pour Lui apporter de la joie et exprimer pleinement notre valeur originelle ?

Les êtres créés autres que les êtres humains ont la capacité de croître naturellement vers la maturité et de devenir des partenaires objets qui donnent de la joie à Dieu. Les êtres humains, quant à eux, peuvent devenir des partenaires objets vrais et authentiques qui donnent de la joie à Dieu, mais seulement par leur libre arbitre et leurs actes libres[5]. Ils ne peuvent devenir des partenaires objets qui inspirent de la joie à Dieu à moins de comprendre Sa volonté et de faire des efforts pour s’y conformer. Ainsi, les êtres humains sont doués de sentiments qui leur permettent de ressentir le cœur de Dieu, d’intuition et de raison pour saisir Sa volonté, et des qualités requises pour l’accomplir. Une personne qui vit ainsi avec Dieu verra sa personnalité individuelle atteindre la perfection. Adam et Ève avant la chute, ainsi que les prophètes des différentes époques, avaient une certaine capacité à communiquer avec Dieu parce qu’ils possédaient ces facultés de façon innée.

La relation entre Dieu et une personne qui a atteint la perfection individuelle peut être comparée à celle entre l’esprit et le corps. Le corps est la demeure de l’esprit et agit selon les directives de l’esprit. De même, Dieu réside dans l’esprit d’une personne ayant atteint la pleine maturité. Une telle personne devient un temple de Dieu et vit en harmonie avec Sa volonté. Un individu parfait est en pleine communion avec Dieu, tout comme le corps est au diapason de l’esprit. Pour cette raison, il est écrit : « Ne savez-vous pas que vous êtes un temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous[6] ? » et « Ce jour-là, vous reconnaîtrez que je suis en mon Père et vous en moi et moi en vous[7]. » Une personne qui a parfait sa personnalité individuelle devient un temple de Dieu et l’Esprit Saint demeure en elle. Vivant en unité avec Dieu, elle acquiert une nature divine. Aussi lui est-il impossible de commettre un péché ou de chuter.

Une personne qui a achevé sa personnalité individuelle incarne la bonté parfaite et accomplit le but de la création. Si une personne incarnant la bonté pouvait chuter, il faudrait en tirer la conclusion illogique que le bien contient en lui-même le germe de sa propre destruction. En outre, si les êtres humains, qui furent créés par le Dieu tout-puissant, avaient pu chuter même après avoir atteint la perfection, nous serions enclins à douter de Sa toute-puissance. Dieu est le Sujet absolu et éternel. Pour Lui donner une vraie joie, Son partenaire objet se doit obligatoirement d’être éternel et absolu. Pour ces raisons, une personne qui a atteint la perfection au niveau individuel ne peut jamais chuter.

Si Adam et Ève avaient atteint la perfection, devenant dès lors incapables de pécher, ils auraient engendré de bons enfants et fondé une famille et une société sans péché, en conformité parfaite avec les trois grandes bénédictions[8]. Ils auraient bâti le Royaume de Dieu, qui consiste en une grande famille universelle avec les mêmes parents. Le Royaume de Dieu a la forme d’un individu dont la personnalité a atteint la perfection. Tout comme les membres du corps humain sont coordonnés dans leurs relations horizontales les uns avec les autres et œuvrent ensemble en réponse aux ordres verticaux du cerveau, dans une telle société les gens auront entre eux des rapports horizontaux de coopération et vivront au diapason des directions verticales émanant de Dieu. Nul ne fera de mal à son prochain, car si quelqu’un devait souffrir, tout le monde dans cette société ressentirait le cœur de Dieu qui partagerait la douleur de cette personne.

Indépendamment de leur pureté, si les gens dans cette société vivaient dans des conditions primitives comme des hommes des cavernes, cette communauté ne pourrait être considérée comme le Royaume de Dieu désiré aussi bien par Dieu que par l’humanité. Dieu nous a donné mandat de régner sur toutes choses[9]. Aussi, pour réaliser l’idéal de la création, les êtres humains ayant une personnalité parfaite devraient faire progresser la science, régner sur la nature et créer un cadre de vie en société particulièrement agréable. Ce sera le Royaume de Dieu sur la terre. Après avoir atteint la pleine maturité et joui de l’existence dans le Royaume de Dieu sur la terre, les personnes quitteront leur corps physique et passeront dans le monde spirituel où elles formeront le Royaume de Dieu dans le ciel. Par conséquent, le but premier de Dieu pour Sa création est de construire Son Royaume sur la terre.

 

1.2        Les conséquences de la chute

Les êtres humains ont chuté alors qu’ils étaient immatures et encore dans leur période de développement. Nous avons déjà clarifié la raison pour laquelle la période de développement était nécessaire et montré quelles preuves nous amènent à conclure que les êtres humains chutèrent alors qu’ils étaient encore immatures[10]. À cause de la chute, l’être humain n’a pas pu devenir un temple de Dieu ; au lieu de cela, il s’est uni à Satan et il est devenu sa demeure. Il n’a pas réussi à développer sa nature divine ; au contraire, il a acquis une nature mauvaise. Les êtres humains, ayant une nature mauvaise, ont propagé le mal par leurs enfants, constituant des familles mauvaises, des sociétés mauvaises et un monde mauvais. C’est l’enfer sur la terre dans lequel nous avons vécu. Dans cet enfer, nous ne pouvons pas créer de relations horizontales de coopération les uns avec les autres, parce que nos relations verticales avec Dieu ont été rompues. Nous commettons des actes qui nuisent aux autres parce que nous ne pouvons sentir la peine et la souffrance de notre prochain comme si elles étaient les nôtres. Quand on s’habitue à vivre en enfer sur la terre, lorsque l’on achève sa vie physique, on entre par conséquent en enfer dans le monde spirituel. Nous n’avons pas construit le Royaume de Dieu, mais permis au contraire à Satan de dominer le monde. Pour cette raison, Satan est appelé « le prince de ce monde[11] » et le « dieu de ce monde[12] ».

 

Section 2

L’œuvre de Dieu pour le salut

2.1       L’œuvre de Dieu pour le salut : la providence de la restauration

Le monde du péché mène l’humanité à la désolation et cause l’affliction de Dieu[13]. Pourrait-Il abandonner ce monde à son état de misère ? Dieu entendait créer un monde de bonté qui L’aurait comblé de joie ; mais à cause de la chute, le monde a été rempli de péché et de souffrance. Si ce monde de péché devait rester éternellement dans cet état, alors Dieu serait un Dieu impuissant, incapable de réaliser l’idéal de Sa création. Aussi Dieu va-t-Il sauver à tout prix ce monde de péché.

À quel point Dieu doit-Il sauver ce monde ? Il doit le sauver complètement. D’abord, Dieu doit chasser le pouvoir satanique du mal de ce monde de péché[14], et ainsi le ramener à son état originel antérieur à la chute de nos premiers ancêtres. Le salut doit ensuite se poursuivre jusqu’à ce que le but originel de la création soit accompli et que le règne direct de Dieu soit établi[15]. Sauver une personne malade, c’est la rétablir à l’état de santé qu’elle avait avant de tomber malade. Sauver une personne qui se noie, c’est la ramener à l’état où elle était avant de tomber à l’eau. De même, sauver une personne qui souffre sous le joug du péché, c’est la restaurer à son état originel sans péché. En d’autres termes, l’œuvre de Dieu pour le salut c’est la providence de la restauration[16].           

La chute fut sans conteste le résultat des erreurs des êtres humains. Néanmoins, Dieu prend aussi une certaine responsabilité pour les conséquences parce que c’est Lui qui a créé les êtres humains. Aussi S’est-Il senti obligé de conduire la providence pour corriger ce résultat tragique et pour restaurer les êtres humains à leur véritable état originel. De plus, Dieu nous a créés pour vivre éternellement, parce que Lui-même, le partenaire sujet éternel, voulait vivre éternellement dans la joie avec les êtres humains, Ses partenaires objets. Ayant pourvu les êtres humains d’une nature éternelle, Dieu, en vertu des lois du Principe, ne pouvait pas les anéantir simplement parce qu’ils avaient chuté. En le faisant, Il violerait Son Principe de la création. Le seul choix qu’il Lui reste est de sauver les êtres humains déchus et de les restaurer à l’état originel de pureté dans lequel Il les a initialement créés.

Quand Dieu créa les êtres humains, Il promit de les aider à accomplir les trois grandes bénédictions[17]. Il déclara à travers Isaïe : « Ce que j’ai dit, je l’exécute, mon dessein, je l’accomplis[18] », indiquant que, malgré la chute, Il avait œuvré pour accomplir Sa promesse au moyen de la providence pour restaurer les trois grandes bénédictions. Dieu envoya Jésus pour nous restaurer à l’état idéal originel, comme nous pouvons le percevoir dans les paroles de Jésus à ses disciples : « Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait[19]. » Une personne idéale originelle est unie avec Dieu et a acquis une nature divine ; aussi, du point de vue du but de la création, elle est parfaite comme Dieu est parfait.

 

2.2       Le but de la providence de la restauration

Quel est le but de la providence de la restauration ? C’est l’établissement du Royaume de Dieu qui, dans son ensemble, représente le partenaire objet de bonté pour Dieu et l’accomplissement de Son but pour la création. Les êtres humains sont censés être le centre du Royaume de Dieu sur la terre. Bien que Dieu ait créé nos premiers ancêtres avec cette intention, ils ont chuté ; ainsi Sa volonté sur la terre n’a pas été réalisée. Depuis lors, le but fondamental de la providence de la restauration a été de reconstruire le Royaume de Dieu sur la terre. Jésus, qui vint accomplir ce but, disait à ses disciples de prier : « … que ta Volonté soit faite sur la terre comme au ciel[20] ». Il disait aussi : « Repentez-vous, car le Royaume des Cieux est tout proche[21]. » Ses paroles témoignent du fait que le but de la providence de la restauration est l’établissement du Royaume de Dieu sur la terre.

 

2.3       L’histoire de l’humanité est l’histoire de la providence de la restauration

Comme nous l’avons expliqué plus haut, l’œuvre de Dieu pour le salut c’est la providence de la restauration. L’histoire peut être vue comme l’histoire de la providence par laquelle Dieu S’est efforcé de sauver les êtres humains déchus et d’œuvrer à travers eux pour restaurer le monde originel de bonté. Examinons cette idée de diverses manières.

Premièrement, considérons l’histoire du développement des sphères culturelles. De tout temps et en tout lieu, tous les êtres humains, même les plus vils, ont une âme originelle qui les incite à repousser le mal et à chercher le bien. La compréhension intellectuelle de ce qu’est le bien et du moyen d’y parvenir a varié selon l’époque, le lieu et le point de vue de chacun ; c’est une des sources des conflits qui ont façonné l’histoire. Toutefois, chaque personne espère atteindre le même but fondamental de trouver et de réaliser le bien. Pourquoi l’âme originelle pousse-t-elle irrésistiblement les êtres humains de tout temps et en tout lieu vers le bien ? Dieu, le Sujet du bien, créa les êtres humains pour être Ses partenaires objets de bonté, afin d’accomplir le but du bien. Malgré l’influence néfaste de Satan, qui a rendu les êtres humains déchus incapables de mener une vie foncièrement bonne, l’âme originelle demeure intacte en eux et les pousse vers le bien. L’aspiration suprême de toute l’histoire est donc d’atteindre un monde de bonté.

Aussi âpre que soit la lutte de l’âme originelle pour atteindre le bien, nous pouvons difficilement trouver des exemples de vraie bonté dans ce monde sous l’emprise du mal. Les êtres humains ont donc été amenés à chercher la source du bien dans le monde transcendant le temps et l’espace. La religion naquit de ce besoin. Grâce à elle les êtres humains déchus enlisés dans l’ignorance ont cherché à rencontrer Dieu en s’efforçant inlassablement d’atteindre le bien. Même si les individus, les peuples et les nations qui prirent fait et cause pour une certaine religion ont disparu, la religion elle-même a survécu.

La religion a subsisté tout au long de l’histoire malgré l’ascension et le déclin de nombreuses nations. Dans l’histoire de la Chine, les dynasties Shang et Zhou puis les Royaumes combattants furent suivis par une période d’unification sous la dynastie Qin. Vinrent ensuite les Han antérieurs, les Han postérieurs, les Trois Royaumes et les Six Dynasties, et une période d’unification pendant les dynasties Sui et Tang. Vinrent alors les Cinq Dynasties, puis la dynastie des Song du Nord et celle des Song du Sud, la dynastie des Yuan, la dynastie des Ming, la dynastie des Qing, puis la république de Chine et la république populaire de Chine. Au cours de son histoire, la Chine a connu bien des cycles d’ascension et de déclin de dynasties, et maints transferts de pouvoir politique, mais les religions d’Extrême-Orient – le confucianisme, le bouddhisme et le taoïsme – ont continué à s’épanouir.

Dans l’histoire de l’Inde se sont succédés la dynastie des Maurya, la dynastie des Gupta, le règne de Harsa, la dynastie des Calukya, puis la dynastie des Moghols, les Marathes, la domination britannique, et enfin l’Inde indépendante actuelle. Malgré l’ascension et le déclin de multiples royaumes, l’hindouisme a subsisté et prospéré.

Dans l’histoire du Moyen-Orient, la dynastie des califes arabes omeyyades fut suivie de celle des Abbassides, puis de la dynastie turque des Seldjoukides, puis de l’Empire ottoman, puis de la période coloniale, et des États arabes contemporains. En dépit de ces changements de souveraineté politique, l’islam s’est maintenu et a continué à se développer.

Dans l’histoire de l’Europe occidentale, nous voyons que le centre du pouvoir changea maintes fois, passant de Rome à la cour carolingienne, avant d’échoir aux cités de la Renaissance italienne. Les nations-phares de l’Europe devinrent ensuite l’Espagne et le Portugal, suivies de la France et des Pays-Bas, puis de l’Angleterre. Les temps modernes ont vu les États-Unis et l’Union soviétique se partager l’hégémonie sur l’Occident. Malgré ces changements politiques, le christianisme est resté puissant. Même sous le régime despotique de l’Union soviétique, fondé sur le matérialisme marxiste, le christianisme a maintenu sa vivacité et sa pérennité.

Si nous devions examiner l’ascension et le déclin des nations, nous trouverions de nombreux exemples montrant que les nations qui ont persécuté la religion ont péri, alors que celles qui l’ont protégée et honorée ont prospéré. Souvent, les personnes qui se sont hissées à la tête des nations furent celles qui tenaient la religion en très haute estime. L’histoire est là pour nous prouver que le jour viendra sûrement où le monde communiste, qui persécute la religion, périra.

Beaucoup de religions ont marqué l’histoire de leur empreinte. Parmi elles, les religions qui avaient la plus grande influence ont formé des sphères culturelles. On dénombre entre vingt et une et vingt-six sphères culturelles majeures qui ont existé à différentes époques de l’histoire mondiale. Avec le flot de l’histoire, les sphères culturelles de moindre importance ont été absorbées par les sphères les plus évoluées ou bien ont fusionné avec elles. À travers l’évolution des sphères culturelles, ballottées par l’ascension et le déclin des nations, quatre grandes sphères culturelles se sont maintenues jusqu’à aujourd’hui : la sphère hindouiste, la sphère de l’Extrême-Orient, la sphère chrétienne et la sphère islamique. La tendance actuelle est de voir ces quatre sphères former une seule sphère culturelle mondiale, fondée sur l’éthique chrétienne. Ce développement historique met en évidence la mission finale du christianisme, qui est d’accomplir les buts de toutes les religions ayant recherché l’idéal de bonté. L’histoire du développement des sphères culturelles, chacune avec ses phases d’expansion, de déclin et de convergences, tend finalement vers la constitution d’une sphère culturelle mondiale sur la base d’une seule religion. Cela démontre que l’essence de l’histoire est la restauration d’un monde uni.

Deuxièmement, nous pouvons voir que l’histoire est l’histoire de la providence de la restauration en observant les progrès de la religion et de la science. On a montré plus haut[22] que les objectifs de la religion et de la science étaient de vaincre les aspects intérieurs et extérieurs de l’ignorance de l’humanité déchue. Bien que la religion et la science aient opéré séparément, avec peu de liens entre elles, leur convergence est inéluctable. Elles sont aujourd’hui sur le point de résoudre tous leurs problèmes dans une démarche commune et unifiée. Cette tendance montre que l’histoire a suivi un cours providentiel visant à restaurer ce monde dans son état originel.

Sans la chute, le développement de leurs capacités intellectuelles aurait permis aux premiers ancêtres de l’humanité d’atteindre le plus haut niveau de connaissance spirituelle, stimulant naturellement un développement correspondant de leur connaissance du monde matériel. La science aurait alors progressé dans un temps très bref et le niveau actuel de la science et de la technologie aurait pu être atteint rapidement. Toutefois, à cause de la chute, l’humanité a sombré dans l’ignorance et n’a pu construire qu’une société primitive, très éloignée de l’idéal originel de Dieu. De longues périodes se sont écoulées avant que l’humanité ne puisse vaincre cette ignorance grâce aux avancées de la science. Le monde moderne, avec sa technologie très poussée, nous a menés matériellement au seuil de cette société idéale.

Troisièmement, en examinant les grandes tendances de l’histoire des conflits, nous pouvons comprendre que l’histoire est l’histoire de la providence de la restauration. Les batailles pour des biens, des territoires ou des personnes se sont continuellement étendues parallèlement au développement de la société humaine. Ces conflits se sont élargis du niveau familial aux niveaux tribal, sociétal, national et mondial jusqu’à notre époque où le monde démocratique et le monde communiste s’affrontent dans un combat final. Dans ces derniers jours de l’histoire, la loi céleste est descendue sur la terre sous la forme de la démocratie, mettant fin à la longue période de l’histoire au cours de laquelle les êtres humains voulaient obtenir le bonheur en s’emparant de biens, de territoires ou de personnes. Quand la première guerre mondiale s’est conclue, les nations vaincues ont dû renoncer à leurs colonies. À la fin de la deuxième guerre mondiale, les vainqueurs ont émancipé leurs colonies de leur plein gré et leur ont fourni une aide matérielle. Ces dernières années, les grandes puissances ont invité des nations fragiles et minuscules, parfois plus petites qu’une de leurs villes, à devenir États-membres de l’Organisation des Nations unies, leur donnant des droits égaux et un siège dans le concert des nations.

Quelle forme prend ce combat final de la démocratie et du communisme ? C’est avant tout un affrontement d’idéologies. En fait, cette guerre ne cessera jamais à moins que n’émerge une vérité capable de renverser complètement l’idéologie du marxisme-léninisme qui menace le monde moderne. L’idéologie communiste nie la religion et promeut la suprématie exclusive de la science. C’est pourquoi la nouvelle vérité capable de réconcilier la religion et la science va apparaître et l’emporter sur l’idéologie communiste. Elle débouchera sur l’unification des mondes communiste et démocratique. L’évolution de l’histoire des conflits confirme donc que l’histoire est l’histoire providentielle pour restaurer le monde idéal originel.

Quatrièmement, approfondissons cette question à partir des paroles de la Bible. L’histoire tend vers l’objectif de la restauration du jardin d’Éden avec l’arbre de vie en son centre[23]. Le jardin d’Éden ne désigne pas le lieu géographique limité où Adam et Ève furent créés, mais inclut la terre entière. Si le jardin d’Éden se limitait à la petite région du globe où ils furent créés, comment l’humanité pourrait-elle accomplir la bénédiction de Dieu de se multiplier et de remplir la terre tout en étant confinée dans un endroit aussi restreint[24] ?

Parce que nos premiers ancêtres chutèrent, le jardin d’Éden fut revendiqué par Satan, et l’accès à l’arbre de vie au milieu du jardin leur fut interdit[25]. Il est écrit dans l’Apocalypse :

Je suis l’Alpha et l’Oméga, le Premier et le Dernier, le Principe et la Fin. Heureux ceux qui lavent leurs robes ; ils pourront disposer de l’arbre de Vie, et pénétrer dans la Cité par les portes. – Ap 22.13-14                             

L’histoire a commencé avec l’Alpha et s’achèvera avec l’Oméga. À la fin de l’histoire, l’espoir des personnes déchues sera de laver leurs robes tachées par le péché, d’entrer dans le jardin d’Éden restauré, et de disposer de l’arbre de vie désiré depuis longtemps.

Essayons de mieux comprendre ce verset. L’arbre de vie représente le Vrai Père de l’humanité qui, nous l’avons vu, devait être Adam, s’il avait pu parfaire sa personnalité. À cause de la chute des premiers parents, leurs descendants furent corrompus par le péché originel. Pour être restaurés à l’état de personnes vraies, originelles, nous devons, comme le disait Jésus, naître à nouveau[26]. C’est pourquoi, tout au long de l’histoire, l’humanité a recherché le Christ, son Vrai Père, celui qui peut donner la nouvelle naissance. Dans ce verset, l’arbre de vie que les saints des derniers jours sont en mesure d’approcher n’est autre que le Christ. La Bible enseigne donc que le but de l’histoire est la restauration du jardin d’Éden avec en son centre le Christ qui doit venir comme l’arbre de vie.

Quand la Bible déclare qu’un ciel nouveau et une terre nouvelle apparaîtront dans les derniers jours[27], cela signifie que l’ancien ciel et l’ancienne terre sous l’esclavage de Satan seront restaurés en un ciel nouveau et une terre nouvelle sous le règne du Christ avec Dieu pour centre. La Bible enseigne aussi que la création tout entière, dans les douleurs de l’enfantement sous la tyrannie satanique, attend la révélation des fils de Dieu[28]. Toutes les choses de la création n’attendent pas la restauration des vrais enfants de Dieu pour ensuite, dans les derniers jours, être jetées aux flammes et périr ; en fait, elles attendent d’être renouvelées[29]. Elles le seront en étant restaurées à leur position originelle sous de justes souverains, les vrais fils et filles de Dieu, capables de les diriger avec amour.

Après un examen de l’histoire sous différents angles – le développement des sphères culturelles, les progrès de la religion et de la science, l’histoire des conflits et les paroles de la Bible – il apparaît clairement que l’histoire est l’histoire providentielle pour restaurer le monde idéal originel.

 

 

Section 3

Les derniers jours

3.1        La signification des derniers jours

À cause du crime de la chute, les trois grandes bénédictions que Dieu accorda à nos premiers ancêtres n’ont pas été réalisées en s’appuyant sur l’amour et le Principe de Dieu, mais elles ont été en fait mises en œuvre de façon contraire au Principe sous la tutelle de Satan. L’histoire depuis lors a été l’histoire de la providence de la restauration. Malgré un mauvais début, le monde sous la domination de Satan doit un jour se transformer en un monde où règne le bien et où s’accomplissent les trois grandes bénédictions avec Dieu pour centre. Le Messie vient en ce temps de transition historique.

Les derniers jours sont le temps où le monde du mal sous la domination de Satan se transforme en un monde idéal sous la souveraineté de Dieu. L’enfer sur la terre se transformera en Royaume de Dieu sur la terre. Ce ne sera donc pas un jour de crainte au cours duquel le monde sera détruit par des cataclysmes, comme beaucoup de chrétiens l’ont cru. En fait, ce sera un jour de joie, lorsque l’espoir de l’humanité, son désir immémorial, se réalisera.

Depuis que les êtres humains ont chuté, Dieu a tenté plus d’une fois de conclure Sa providence et de mettre fin à ce monde de péché en restaurant le monde originel de bonté[30]. Néanmoins, à chaque tentative, les êtres humains ont failli à leur responsabilité, allant ainsi totalement à l’encontre de la volonté de Dieu. Par conséquent, les derniers jours se sont reproduits plusieurs fois. Une étude attentive de la Bible le confirme.

 

3.1.1     L’époque de Noé était celle des derniers jours

Dieu dit à Noé : « La fin de toute chair est arrivée, je l’ai décidé, car la terre est pleine de violence à cause des hommes et je vais les faire disparaître de la terre[31]. » Cela indique que l’époque de Noé était celle des derniers jours. Dieu voulait détruire le monde corrompu et mauvais qui avait été dirigé par Satan depuis l’époque de la chute. Par le déluge, Il entendait laver une fois pour toutes l’histoire du péché, évaluée à 1 600 ans selon la chronologie biblique. Après le déluge, Dieu voulait créer un modèle avec la famille de Noé, qui Lui avait montré une fidélité exclusive, et ressusciter le monde de la souveraineté de Dieu sur le fondement de foi de cette famille. C’est en cela que l’époque de Noé peut être considérée comme celle des derniers jours[32]. Néanmoins, quand Cham, le deuxième fils de Noé, eut un comportement déchu rappelant la chute, la famille de Noé ne put accomplir, au nom de l’humanité, sa part de responsabilité et la volonté de Dieu s’en trouva contrecarrée[33].

 

3.1.2     L’époque de Jésus était celle des derniers jours

Dieu a annoncé qu’Il accomplirait Sa volonté ; de ce fait, le but de la providence de la restauration est immuable et se réalisera absolument[34]. Voilà pourquoi, lorsque la providence de la restauration ne fut pas accomplie du temps de Noé, Dieu appela d’autres prophètes afin de préparer à nouveau le fondement de foi. Sur ce fondement, Dieu envoya Jésus pour vaincre la domination satanique qui maintient ce monde en esclavage et pour établir un monde idéal avec Dieu pour centre. Par conséquent, l’époque de Jésus était aussi celle des derniers jours. C’est pourquoi Jésus disait qu’il était venu apporter le jugement[35] et c’est pourquoi Malachie prophétisa ainsi la venue de Jésus :

Car voici : le Jour vient, brûlant comme un four. Ils seront de la paille, tous les arrogants et malfaisants ; le Jour qui arrive les embrasera – dit Yahvé Sabaot – au point qu’il ne leur laissera ni racine ni rameau. – Mal 3.19   

Jésus vint restaurer le monde idéal originel. Toutefois, quand le peuple d’Israël ne crut pas en lui, la part de responsabilité de l’être humain demeura inaccomplie. Cela signifiait que l’accomplissement de la volonté de Dieu devait se prolonger jusqu’au second avènement du Messie.

 

3.1.3     L’époque du second avènement du Messie
est celle des derniers jours

Quand l’incrédulité du peuple élu força Jésus à prendre le chemin de la croix, il ne put accomplir que le salut spirituel. Il lui faut revenir pour réaliser le but de la providence de la restauration, tant spirituellement que physiquement, et restaurer le Royaume de Dieu sur la terre[36]. Ainsi, l’époque du second avènement du Messie est également celle des derniers jours. Aussi, Jésus disait : « Et comme il advint aux jours de Noé, ainsi en sera-t-il encore aux jours du Fils de l’homme[37] » et il prophétisa que de nombreuses calamités naturelles surviendraient lors du second avènement[38].

 

3.2       Versets bibliques concernant les signes des derniers jours

Beaucoup de chrétiens croient que, dans les derniers jours, des calamités naturelles et des changements radicaux dépassant l’imagination des hommes et des femmes d’aujourd’hui auront lieu, comme il est écrit littéralement dans la Bible. Toutefois, s’ils comprenaient que l’histoire est l’histoire de la providence de Dieu, dont le but est de restaurer le monde à l’état originel voulu par Dieu au moment de la création, alors ils sauraient que les signes des derniers jours prophétisés dans la Bible ne se produiront pas littéralement. Examinons ce que les prophéties concernant les derniers jours symbolisent en fait.

 

3.2.1     Destruction du ciel et de la terre, création d’un ciel nouveau et d’une terre nouvelle

Il est écrit que Dieu décida de détruire la terre à l’époque de Noé[39]. L’époque de Noé était celle des derniers jours, or le monde ne fut pas détruit. La terre est éternelle, comme l’indiquent les versets suivants : « Un âge va, un âge vient, mais la terre tient toujours[40] », « Il bâtit comme les hauteurs son sanctuaire, comme la terre qu’il fonda pour toujours[41]. » La terre fut créée comme partenaire objet de Dieu. Dieu, le partenaire sujet, est éternel ; de ce fait la terre, qui est Son partenaire objet, devrait aussi être éternelle. Le Dieu tout-puissant ne pourrait jamais accepter d’avoir créé un monde si fragile qu’il puisse être détruit à cause de Satan. Quelle est alors la signification des prophéties de destruction de la terre dans les derniers jours ? Par exemple :

… où les cieux enflammés se dissoudront et où les éléments embrasés se fondront. Ce sont de nouveaux cieux et une terre nouvelle que nous attendons selon sa promesse, où la justice habitera. – 2 P 3.12-13                     

Puis je vis un ciel nouveau, une terre nouvelle – car le premier ciel et la première terre ont disparu… – Ap 21.1 ; cf. Is 66.22

Détruire une nation, c’est renverser sa souveraineté, tandis qu’ériger une nouvelle nation, c’est établir une nouvelle souveraineté. Pareillement, les prophéties selon lesquelles le ciel et la terre seront détruits signifient que la domination de Satan sera renversée. Créer un ciel nouveau et une terre nouvelle signifie restaurer le ciel et la terre sous la souveraineté de Dieu fondée sur le Christ.

 

3.2.2    Jugement par le feu du ciel et de la terre

Que signifie la prophétie que, dans les derniers jours, « les cieux enflammés se dissoudront et les éléments embrasés se fondront[42] » ? Malachie, prophétisant la venue de Jésus, parlait d’un jour consumé par le feu du jugement[43]. Jésus vint dans le monde pour le juger, ainsi qu’il le laissa entendre : « C’est pour un discernement que je suis venu en ce monde[44]. » Jésus disait aussi : « Je suis venu jeter un feu sur la terre[45]… » Le « feu » ici représente l’instrument du jugement que Jésus était venu apporter au monde. Néanmoins, on ne trouve aucune trace qu’en son temps Jésus ait jugé le monde avec un feu littéral. Les versets concernant le feu doivent être symboliques. Il est écrit : « Ma parole n’est-elle pas comme un feu[46] ? » Aussi le jugement par le feu représente-t-il le jugement par la parole de Dieu.

Cherchons quelques exemples bibliques concernant le jugement par la Parole : « Qui me rejette et n’accueille pas mes paroles a son juge ; la parole que j’ai fait entendre, c’est elle qui le jugera au dernier jour[47]. » « Alors l’Impie se révèlera, et le Seigneur le fera disparaître par le souffle de sa bouche…[48] », c’est-à-dire par sa parole. De plus : « Il frappera le pays de la férule de sa bouche, et du souffle de ses lèvres fera mourir le méchant[49] » et « … celui qui écoute ma parole et croit à celui qui m’a envoyé a la vie éternelle et ne vient pas en jugement, mais il est passé de la mort à la vie[50] ». Il s’ensuit que le jugement par le feu, que vint apporter Jésus, était le jugement par la Parole.

Pour quelle raison Jésus juge-t-il par la Parole ? Les êtres humains sont créés grâce à la parole de Dieu[51]. L’idéal de Dieu pour la création était que nos premiers ancêtres remplissent le but de la Parole en l’incarnant. Or, ils n’ont pas gardé la parole de Dieu et ont chuté ; ils ont ainsi failli à la tâche d’accomplir le but de la parole de Dieu. Depuis lors, Dieu a tenté d’accomplir le but de Sa parole en recréant les êtres humains déchus par la Parole. C’est la providence de la restauration fondée sur la vérité, la parole telle qu’elle est révélée dans les Écritures. Il est écrit : « Et le Verbe s’est fait chair et il a campé parmi nous, et nous avons contemplé sa gloire, gloire qu’il tient du Père comme Unique-Engendré, plein de grâce et de vérité[52]. » Jésus incarnait complètement la Parole. Il reviendra comme la référence du jugement par la Parole et il jugera jusqu’à quel degré l’humanité a accompli le but de la Parole. Le jugement dans ce contexte contribue à l’accomplissement du but de la restauration, qui est la réalisation du but de la Parole. Ainsi, dans le cours de la restauration, la Parole doit servir de mesure pour l’application du jugement. Jésus se désola : « Je suis venu jeter un feu sur la terre, et comme je voudrais que déjà il fût allumé[53] ! » En tant qu’incarnation de la Parole[54], il était peiné que le peuple d’Israël n’ait pas reçu les paroles de vie qu’il avait proclamées.

 

3.2.3    Les morts sortent des tombeaux

Il est écrit dans la Bible que, dans les derniers jours, les morts sortiront des tombeaux :

… au signal donné par la voix de l’archange et la trompette de Dieu, […] les morts qui sont dans le Christ ressusciteront en premier lieu. – 1 Th 4.16

Nous pouvons comprendre la signification de cette prophétie en examinant un événement semblable, lorsque les morts sortirent des tombeaux après la mort de Jésus :

… les tombeaux s’ouvrirent et de nombreux corps de saints trépassés ressuscitèrent : ils sortirent des tombeaux après sa résurrection, entrèrent dans la Ville sainte et se firent voir à bien des gens. – Mt 27.52-53    

Ce verset ne signifie pas que les corps décomposés des saints sortirent littéralement des tombeaux[55]. Si les corps physiques des saints de l’ère de l’Ancien Testament étaient réellement sortis des tombeaux et étaient apparus à de nombreuses personnes à Jérusalem, ils auraient certainement témoigné en faveur de Jésus au peuple, puisqu’ils savaient déjà qu’il était le Messie. Ayant entendu pareil témoignage, qui parmi les habitants de Jérusalem n’aurait pas cru en Jésus crucifié ? En outre, si les saints étaient réellement sortis des tombeaux en chair et en os, leurs actes auraient sûrement été rapportés dans la Bible. Nous n’en trouvons pourtant pas la moindre trace.

Que veulent dire les Écritures en évoquant les corps des saints sortis des tombeaux ? Ce récit est le fait de personnes qui pouvaient percevoir les esprits des saints du passé en train de ressusciter spirituellement et d’apparaître sur la terre[56]. Cela fait penser à Moïse et Élie apparus brièvement en esprit à Jésus sur la montagne de la Transfiguration[57]. Que symbolise un « tombeau » ? La sphère des esprits en formation, région du monde spirituel où résidaient les esprits des saints de l’Ancien Testament, semble être une région sombre si on la compare au paradis, la sphère du monde spirituel ouverte par Jésus. Aussi est-elle comparée à un tombeau. Les esprits de ces saints avaient tous vécu dans cette région inférieure du monde spirituel avant d’apparaître sur la terre aux croyants ouverts spirituellement.

 

3.2.4    Les personnes vivant sur la terre emportées
sur des nuées pour rencontrer le Seigneur dans les airs

… après quoi nous, les vivants, nous qui serons encore là, nous serons réunis à eux et emportés sur des nuées pour rencontrer le Seigneur dans les airs. Ainsi nous serons avec le Seigneur toujours. – 1 Th 4.17              

Les « airs » mentionnés dans ce verset ne désignent pas le ciel au-dessus de nos têtes. Dans la Bible, le mot « terre » est souvent un symbole pour le monde déchu sous l’emprise du mal, alors que le mot « ciel » symbolise souvent le monde sans péché de la souveraineté du bien. Le Dieu omniprésent réside certes en tout point de la terre, et pourtant nous prions : « Notre Père qui es dans les cieux[58]… » Quoique né sur la terre, Jésus n’en est pas moins désigné comme « celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme[59] ». Rencontrer le Seigneur dans les airs signifie que les saints accueilleront le Seigneur dans le monde de la souveraineté du bien, quand le Christ reviendra et restaurera le Royaume de Dieu sur la terre en triomphant du royaume de Satan.

 

3.2.5    Le soleil s’obscurcira, la lune ne donnera plus
sa lumière, les étoiles tomberont du ciel

Dans les derniers jours, selon Jésus : « … le soleil s’obscurcira, la lune ne donnera plus sa lumière, les étoiles tomberont du ciel[60]… » Comment devons-nous comprendre ce verset ? On rapporte que Joseph, onzième fils de Jacob, fit un rêve :

Il eut encore un autre songe, qu’il raconta à ses frères. Il dit : « J’ai encore fait un rêve : il me paraissait que le soleil, la lune et onze étoiles se prosternaient devant moi. » Il raconta cela à son père et à ses frères, mais son père le gronda et lui dit : « En voilà un rêve que tu as fait ! Allons-nous donc, moi, ta mère et tes frères, venir nous prosterner à terre devant toi ? » – Gn 37.9-10

       Quand Joseph devint plus tard Premier ministre d’Égypte, ses parents et ses frères se prosternèrent devant lui, comme le rêve l’avait annoncé. Dans son rêve, le soleil et la lune symbolisaient les parents, tandis que les étoiles symbolisaient leurs enfants. Comme nous l’expliquerons, Jésus et le Saint-Esprit sont les Vrais Parents qui vinrent donner la nouvelle naissance à l’humanité à la place d’Adam et d’Ève[61]. Ainsi dans cette prophétie de Matthieu, le soleil et la lune représentent Jésus et le Saint-Esprit, alors que les étoiles représentent les croyants qui sont leurs enfants. Ailleurs, Jésus est comparé à la vraie lumière parce qu’il est venu comme l’incarnation de la Parole et qu’il a répandu la lumière de la vérité[62]. Ici, la lumière est celle des paroles de Jésus et la clarté de la lune désigne la lumière du Saint-Esprit, venu comme l’Esprit de vérité[63].

Que le soleil s’obscurcisse et que la lune ne donne plus sa lumière signifie que la parole du Nouveau Testament donnée par Jésus et le Saint-Esprit perdra de son rayonnement. Comment la parole révélée dans le Nouveau Testament peut-elle perdre son éclat ? La parole de l’Ancien Testament a été éclipsée quand Jésus et le Saint-Esprit sont venus nous donner la parole du Nouveau Testament, qui accomplissait celle de l’Ancien Testament[64]. De même, quand le Christ reviendra donner la nouvelle vérité[65] pour accomplir la parole du Nouveau Testament et bâtir un ciel nouveau et une terre nouvelle[66], la parole qu’il donna à sa première venue perdra son éclat. En effet, avec la venue d’une nouvelle ère, la période de la mission de l’ancienne vérité se sera achevée.

La prophétie selon laquelle les étoiles tomberont du ciel signifie que, dans les derniers jours, beaucoup de chrétiens trébucheront et s’éloigneront de la grâce de Dieu. À l’époque de Jésus, les dirigeants du peuple juif attendaient tous la venue du Messie, mais leur déclin commença lorsqu’ils ne reconnurent pas Jésus comme le Messie et s’opposèrent à lui. De même, les chrétiens qui ont attendu impatiemment le retour de Jésus sont susceptibles de faire la même erreur de jugement et de trébucher quand il reviendra[67].

Jésus s’interrogeait : « Mais le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? [68] » En une autre occasion, il affirma qu’il déclarerait à des croyants fervents : « Jamais je ne vous ai connus ; écartez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité[69]. » Jésus donna cet avertissement pour les chrétiens des derniers jours, parce qu’il entrevit qu’ils pourraient se montrer incrédules et le rejeter au second avènement.

 

Section 4

Les derniers jours et notre époque

Quand Jésus parla à Pierre de son destin, celui-ci l’interrogea sur l’avenir de Jean. Jésus rétorqua : « Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe[70] ? » Entendant cela, les disciples crurent que Jésus reviendrait du vivant de Jean. De plus, Jésus dit à ses disciples : « … vous n’achèverez pas le tour des villes d’Israël avant que ne vienne le Fils de l’homme[71] » et « En vérité je vous le dis : il en est d’ici présents qui ne goûteront pas la mort avant d’avoir vu le Fils de l’homme venant avec son Royaume[72]. » En entendant cela, les disciples, et bien des chrétiens depuis lors, ont cru que Jésus reviendrait de leur vivant. Ils ont vécu constamment avec le sentiment pressant que les derniers jours étaient imminents. C’est parce qu’ils n’ont pas réussi à saisir la signification essentielle des derniers jours.

Nous pouvons voir que notre époque est bien celle des derniers jours en examinant le monde actuel. Notre constat témoigne de la restauration des trois grandes bénédictions, que Dieu a prévue dans Sa providence de la restauration. Comme Jésus le souligna :

Du figuier apprenez cette parabole. Dès que sa ramure devient flexible et que ses feuilles poussent, vous comprenez que l’été est proche. Ainsi vous, lorsque vous verrez tout cela, comprenez qu’il est proche, aux portes. – Mt 24.32-33

 

4.1        Signes de la restauration de la première bénédiction

La première bénédiction donnée par Dieu à Adam et Ève était la perfection de leur personnalité individuelle[73]. Dans le monde actuel plusieurs signes indiquent que la providence pour restaurer les êtres humains déchus à leur état originel d’individus parfaits est proche de sa réalisation.

Nous observons en premier lieu que la spiritualité des personnes déchues est en train d’être rétablie. Nous avons déjà expliqué que, lorsqu’une personne atteint la perfection, elle devient complètement unie avec Dieu par le cœur et se montre capable de bâtir de vraies relations avec autrui. Adam et Ève, alors qu’ils n’étaient pas parfaits, étaient capables de converser avec Dieu. En chutant de cette position, ils entraînèrent aussi leurs descendants dans un abîme d’ignorance et d’insensibilité vis-à-vis de Dieu. Peu à peu, la spiritualité des personnes déchues a été restaurée en bénéficiant du mérite de l’âge[74] dans la providence de la restauration. Dans les derniers jours, par conséquent, bien des croyants développeront la capacité de communiquer avec Dieu, comme annoncé dans la Bible :

Il se fera dans les derniers jours, dit Dieu, que je répandrai de mon Esprit sur toute chair. Alors vos fils et vos filles prophétiseront, vos jeunes gens auront des visions et vos vieillards des songes. – Ac 2.17              

En étant témoins d’une foule de phénomènes spirituels autour de nous, nous pouvons comprendre que notre époque est bien celle des derniers jours. Nous entrons dans une ère où nous pouvons atteindre la perfection individuelle et restaurer la première bénédiction.

On peut lire un deuxième signe de restauration de la première bénédiction à notre époque dans la tendance historique à recouvrir la liberté de l’âme originelle. À cause de la chute, notre âme originelle s’est trouvée entravée sous le joug de Satan et nous avons perdu la liberté de revenir devant Dieu. À notre époque, où les êtres humains se battent pour leur liberté au prix de leur vie, le zèle pour gagner la vraie liberté a atteint son summum. Cela indique que s’ouvre maintenant une nouvelle ère dans laquelle nous pouvons atteindre la perfection individuelle, dont nous avons longtemps été privés par Satan, et revenir librement devant Dieu.

Un troisième signe du renouveau de la première bénédiction s’observe dans la restauration de la vraie valeur humaine. D’un point de vue horizontal, tous les êtres humains se valent, mais cela ne rend pas bien compte de leur vraie valeur. Dans la perspective verticale du ciel, chaque individu revêt la valeur universelle la plus élevée[75]. La chute a fait perdre aux êtres humains leur valeur originelle. Dans les temps modernes, marqués par la montée des idéaux démocratiques, des individus ont permis l’abolition de l’esclavage, la libération des minorités raciales opprimées et l’indépendance des nations petites et faibles. Beaucoup plaident pour les Droits de l’Homme et pour l’égalité entre les sexes et entre les races. Plus que jamais, l’on se bat pour permettre à l’être humain de recouvrer sa valeur originelle. Cela montre que nous sommes parvenus au seuil des derniers jours, au cours desquels les êtres humains déchus peuvent restaurer la première bénédiction.

Un quatrième signe montre que notre époque est celle du renouveau de la première bénédiction : c’est la restauration de l’amour vrai originel parmi les êtres humains déchus. Le monde qui a réalisé l’idéal de Dieu est à l’image d’un individu parfait. Tout être humain vit une union verticale avec Dieu, et cela lui sert de base pour créer naturellement une harmonie horizontale avec son prochain. Les êtres humains ne peuvent atteindre la solidarité et la communion que s’ils s’unissent dans l’amour de Dieu. À cause de la chute, le lien d’amour vertical entre Dieu et les êtres humains a été rompu, occasionnant une rupture dans l’amour horizontal entre les êtres humains. En conséquence, l’histoire est devenue une histoire de conflits constants. Mais de nos jours, la philosophie de l’amour universel se répand et les personnes cherchent de plus en plus l’amour vrai originel. C’est un signe de plus que nous sommes aujourd’hui à la veille des derniers jours, où nous pouvons restaurer la première bénédiction et atteindre la perfection d’une personnalité individuelle enracinée dans l’amour de Dieu.

 

4.2       Signes de la restauration de la deuxième bénédiction

La deuxième bénédiction consistait pour Adam et Ève à atteindre leur position de Vrais Parents et à concevoir, puis à élever des enfants de bonté, formant une famille, une société et un monde où règne le bien. Toutefois, Adam et Ève ont chuté, devenant des parents liés au mal et multipliant des enfants du mal ; leurs descendants (toute l’humanité) ont formé un monde opprimé par le mal. Depuis lors, Dieu a mené une providence à deux volets, l’un intérieur et l’autre extérieur, pour restaurer la souveraineté du bien.

Dieu a établi les religions et œuvré à travers elles pour élever la spiritualité des êtres humains en les purifiant intérieurement de leurs éléments sataniques. En même temps, Dieu a agi par le biais des guerres et des conflits pour liquider extérieurement les influences sataniques. Grâce à cette séparation d’avec Satan, tant intérieure qu’extérieure, la providence de la restauration a élevé des enfants de bonté, qui seront un jour capables de servir le Christ quand il viendra comme le Vrai Parent. De cette façon, l’histoire a ouvert la voie pour restaurer la deuxième bénédiction. Ainsi, nous pouvons voir que nous sommes dans les derniers jours en étudiant les signes d’une restauration intérieure et extérieure de la souveraineté de Dieu. Cela est évident dans l’histoire du développement des sphères culturelles et dans l’histoire de l’ascension et du déclin des nations, qui sont toutes deux enracinées dans la religion.

Examinons d’abord comment l’histoire du développement des sphères culturelles a progressé au point de nous conduire aujourd’hui à l’aube des derniers jours. Dieu envoie des prophètes et des saints à l’humanité déchue pour fonder des religions. Il œuvre à leur développement à travers l’âme originelle de ceux qui cherchent le bien. De cette façon, Dieu bâtit des sphères culturelles en s’appuyant sur les religions. Bien que le cours de l’histoire ait vu émerger de nombreuses sphères culturelles, au fil du temps, la plupart d’entre elles se sont mélangées ou ont été absorbées par d’autres. Notre époque est clairement marquée par une tendance à la formation d’une sphère culturelle mondiale fondée sur les idéaux chrétiens. Alors que progresse cette tendance, toutes les races et tous les peuples resserrent de plus en plus leurs liens de frères et sœurs unis dans l’amour et la sagesse de Jésus, restaurant ainsi la deuxième bénédiction.

Le christianisme se distingue des autres religions surtout par son but de recevoir et d’honorer les Vrais Parents du genre humain, grâce auxquels tous les êtres humains peuvent naître à nouveau comme des enfants de bonté. De cette façon, le christianisme devrait rénover le monde jusqu’à former une seule famille universelle, comme Dieu le prévoyait dès le début de la création. Cela fait du christianisme la religion centrale ayant pour mission d’accomplir le but de la providence de la restauration. Notre époque a vu le monde se fondre en une sphère culturelle commune fondée sur les idéaux chrétiens. Alors que le monde a été largement influencé par les enseignements de Jésus et du Saint-Esprit, qui sont les Vrais Parents de l’humanité[76], la voie s’est ouverte pour que tous les êtres humains deviennent des enfants de Dieu. Cette tendance montre bien que la deuxième bénédiction est en train d’être restaurée. Nous pouvons donc conclure que notre époque est bien celle des derniers jours.

Voyons ensuite comment l’histoire de l’ascension et du déclin des nations a progressé vers la restauration de la souveraineté du bien, nous conduisant ainsi aux derniers jours. Notre ignorance des aspects fondamentaux de la providence nous fait voir, à tort, dans les combats et les guerres, le simple effet de conflits d’intérêts ou de disputes idéologiques. Le genre humain subit une douloureuse histoire de péché depuis que nos premiers ancêtres sont tombés sous le joug de Satan. Toutefois, tant que Dieu poursuivra Son but de la création, l’objectif final de l’histoire restera de couper les liens avec Satan et d’établir le règne de Dieu. S’il n’y avait ni guerres ni divisions dans ce monde déchu, la domination du mal se poursuivrait pour toujours et le monde ne serait jamais restauré. Aussi Dieu a-t-Il mené progressivement Sa providence pour restaurer la souveraineté céleste. Il envoie des prophètes et des saints dans le monde déchu pour fonder des religions et élever le niveau de la moralité. Il établit des gouvernements avec un niveau de moralité plus élevé, qui en viennent à contester, voire renverser, les régimes d’un degré de moralité inférieur. Des conflits et des guerres sont donc inévitables afin d’accomplir la providence de la restauration.

Pour résumer certaines de ces questions, dont on reparlera abondamment dans la seconde partie de ce livre, l’histoire a progressé à travers un cours providentiel de restauration par l’indemnité. Bien qu’à certaines époques le mal ait semblé l’emporter, en définitive, les forces sociales et politiques relativement mauvaises ont décliné ou ont été absorbées par les forces plus célestes. Les guerres, qui ont accompagné l’ascension et le déclin des nations, sont donc inévitables durant le cours de la providence qui vise à rétablir le règne du bien.

Dans la Bible, par exemple, Dieu ordonna aux Israélites de détruire les sept tribus de Canaan. Quand Saül Lui désobéit, épargnant quelques Amalécites et leur bétail, Dieu le punit sévèrement[77]. Alors qu’en cette occasion Dieu ordonna aux Israélites de détruire les Gentils, dans un autre cas, quand les Israélites du royaume du Nord embrassèrent le mal, Dieu les livra aux mains des Assyriens[78]. Nous devons saisir que l’unique dessein de Dieu dans ces événements était de briser l’emprise du mal et de restaurer la souveraineté du bien. C’est pourquoi les conflits entre individus au sein de la même souveraineté du bien sont mauvais, car ils peuvent affaiblir et même causer la désintégration de la souveraineté du bien elle-même. D’un autre côté, les guerres que mène une bonne souveraineté pour en détruire une mauvaise sont bonnes en ce qu’elles font avancer l’accomplissement de la providence de la restauration.

L’histoire des conflits entre les nations a eu pour but de couper les liens de Satan avec l’humanité. L’histoire a progressé et le moment est maintenant venu où le côté de Dieu peut revendiquer des territoires et des richesses à travers le monde. La providence pour revendiquer les êtres humains a commencé avec des personnes seules appelées par Dieu. Le fondement de Dieu s’est élargi progressivement à des familles, des sociétés et des nations, et il a maintenant atteint le niveau mondial. La providence pour se séparer de Satan a commencé avec la société de clan et s’est poursuivie à travers les étapes du développement politique et social : le féodalisme, la monarchie et, aujourd’hui, la démocratie. Notre monde est à présent divisé en deux : le monde démocratique, qui cherche à créer des sociétés du côté de Dieu, et le monde communiste, qui a établi des régimes du côté de Satan.

En d’autres termes, bien que l’histoire déchue ait commencé sous la domination de Satan, la providence a entraîné une transformation progressive du cœur de l’être humain et a nourri sa nature originelle qui cherche le bien à travers la religion, la philosophie et l’éthique. Cette nourriture intérieure a inspiré des groupes qui recherchent des règles justes pour se séparer du mal environnant. Ce processus de séparation a débouché sur l’apparition de deux puissances qui s’opposent à l’échelle mondiale. Ces deux souverainetés, aux buts antagonistes, ne peuvent en aucun cas coexister pacifiquement. Alors qu’approche le dénouement de l’histoire, elles atteindront à coup sûr un point d’intersection, où elles s’affronteront d’un point de vue idéologique. Ce conflit idéologique peut attiser entre elles des guerres mobilisant des forces militaires. Quand ce conflit touchera à sa fin, la domination de Satan sera définitivement terminée, la souveraineté du Ciel sera rétablie et sera la souveraineté unique et éternelle de Dieu. Nous sommes aujourd’hui même à ce point d’intersection, où ces deux mondes se livrent une bataille finale. C’est un indice de plus que notre époque est celle des derniers jours.

Le flot de l’histoire, qui voit le bien et le mal se séparer progressivement, peut être comparé à une eau boueuse. Quand l’eau boueuse s’écoule lentement, la boue se dépose au fond alors que l’eau claire remonte à la surface, jusqu’à complète séparation de l’eau et de la boue. L’histoire est similaire : avec l’écoulement du temps, la domination du mal sombre lentement vers l’abîme alors que la souveraineté du bien gravit peu à peu les marches de la prospérité. Après le point d’intersection de ces deux souverainetés à la fin de l’histoire, la souveraineté du bien demeurera à jamais sous la forme du Royaume de Dieu, tandis que les ténèbres éternelles engloutiront la souveraineté du mal.

La période pendant laquelle les chemins de ces souverainetés du bien et du mal se croisent est celle des derniers jours. C’est aussi le moment où la chute d’Adam et Ève à la fin du stade de croissance sera restaurée par l’indemnité. Pendant cette période, tous les êtres humains souffriront en proie à une grande confusion idéologique, tout comme nos premiers ancêtres au moment de leur tentation étaient totalement confus, ne sachant plus à qui obéir et quels préceptes suivre pour guider leurs actes.

Dans le cours de la providence de la restauration, plusieurs occasions se sont présentées pour les derniers jours, pendant lesquelles les souverainetés du bien et du mal en vinrent à se croiser. Les époques de Noé et de Jésus, comme nous l’avons mentionné plus haut, étaient aussi celles des derniers jours. Ce furent donc aussi des époques où les deux souverainetés se sont croisées. Mais parce que les êtres humains ont failli à leur responsabilité, les efforts de Dieu pour détruire la domination du mal ont été contrecarrés et Il a dû recommencer Sa providence pour séparer le bien du mal. Au moment du retour du Christ, les deux souverainetés se croiseront à nouveau. Le cours de la providence progresse en spirale, avançant vers l’accomplissement du but de la création, alors que des événements se répètent périodiquement de façon cyclique. Par conséquent, l’histoire s’est répétée, en produisant des périodes parallèles[79].

 

4.3       Signes de la restauration de la troisième bénédiction

Adam et Ève, une fois devenus parfaits, auraient dû accomplir la troisième bénédiction en gagnant la maîtrise sur la nature. Le règne sur le monde naturel a deux aspects : intérieur et extérieur. Ces deux aspects du règne ont été perdus au moment de la chute, mais notre époque est témoin de leur restauration. Cela suggère aussi que la période actuelle est celle des derniers jours.

Le règne intérieur désigne le règne par le cœur. Une personne qui atteint la perfection et vibre pleinement avec le cœur de Dieu ressentira ce cœur comme si c’était le sien. Elle sera donc capable d’aimer la création du même amour que celui jaillissant du cœur de Dieu et d’apprécier sa beauté avec le même engouement que Lui. Telle est la signification du règne par le cœur. Toutefois, quand l’être humain a chuté et n’a plus été en mesure de ressentir la réalité du cœur de Dieu, il a perdu la capacité d’aimer la création du même amour que celui qui jaillit du cœur de Dieu. La providence de la restauration a progressivement élevé la spiritualité des personnes déchues, par la religion, la philosophie et l’éthique. Dans le monde moderne, nous sommes témoins du fait que l’être humain retrouve les qualifications pour régner sur la création par le cœur.

Le règne extérieur désigne une maîtrise appropriée de la création par la science et la technologie. Si nos premiers ancêtres avaient atteint la perfection et acquis la maîtrise intérieure de la création, s’ils s’étaient montrés capables de l’aimer avec le même cœur que Dieu, leur sensibilité à la dimension spirituelle de la création se serait développée au plus haut degré. Cela aurait stimulé le développement rapide de la science et leur aurait assuré le règne extérieur sur l’ensemble de la nature. L’humanité aurait atteint les étoiles depuis longtemps et aurait exploité pleinement le potentiel de l’univers. Le progrès économique serait allé de pair avec le développement de la science et de la technologie, créant un cadre de vie confortable et agréable.

Toutefois, à cause de la chute, la spiritualité de l’être humain déclina et il perdit le règne sur la nature. La sensibilité spirituelle des êtres humains devint aussi faible que celle des animaux et ils finirent par descendre au rang d’hommes primitifs. Par conséquent, l’être humain perdit également la maîtrise extérieure du monde naturel. À travers Sa providence de la restauration, Dieu permet à l’humanité de s’élever spirituellement et de rétablir sa maîtrise intérieure sur la création. Par conséquent, la maîtrise extérieure est également rétablie, comme en témoignent les très grandes avancées de la science contemporaine. L’homme moderne a construit un cadre de vie très confortable et agréable grâce au progrès économique qui a accompagné le développement scientifique. Les personnes déchues ont donc œuvré à restaurer leur règne sur l’univers, progressant vers le rétablissement de la troisième bénédiction. Cela nous montre bien que notre époque est celle des derniers jours.

En résumé, les sphères culturelles du monde convergent vers une seule sphère culturelle mondiale, centrée sur une seule religion. Simultanément, les nations se dirigent vers la mise en place d’un système de gouvernement international, qui a pris tour à tour le visage de la Société des Nations, puis de l’Organisation des Nations unies. Aujourd’hui, on envisage des plans pour un gouvernement mondial. Dans le domaine économique, le monde progresse vers la mise en place d’un marché international. Des moyens de transport et une technologie de communication hautement développés nous permettent de vaincre le temps et les distances. Nous pouvons aujourd’hui voyager et communiquer les uns avec les autres quasiment comme si nous vivions dans le même village. Des gens de toutes races, de l’Orient comme de l’Occident, peuvent se rencontrer aussi facilement que s’ils faisaient partie d’une grande famille universelle. Des six continents, nous franchissons les océans à la recherche d’amitié et d’amour fraternel. Toutefois, on ne peut former une famille que lorsqu’il y a un père et une mère ; c’est seulement ainsi que peut se développer l’amour fraternel véritable. Seulement lorsque le Christ reviendra en Parent de l’humanité, toutes les personnes se joindront en une grande famille universelle et vivront harmonieusement dans le village planétaire.

Au vu de ces événements, nous pouvons comprendre que notre époque est à coup sûr celle des derniers jours. Mais il y a un cadeau final que l’histoire doit offrir à l’humanité : c’est l’enseignement universel qui peut lier ensemble tous les étrangers du village planétaire en une seule famille, grâce à l’amour et à la sagesse des mêmes parents.

 

 

Section 5

Les derniers jours,
la nouvelle vérité et notre attitude

5.1        Les derniers jours et la nouvelle vérité

Les personnes déchues ont vaincu leur ignorance intérieure en illuminant leur spiritualité et leur intelligence « en esprit et en vérité[80] » grâce à la religion. On peut distinguer deux sortes de « vérités » : la vérité intérieure, qu’enseigne la religion et qui aide les êtres humains à vaincre leur ignorance intérieure, et la vérité extérieure, que l’on obtient par la science et qui aide les êtres humains à surmonter leur ignorance extérieure. On peut donc distinguer également deux dimensions de l’intelligence : l’intelligence intérieure, éveillée par la vérité intérieure, et l’intelligence extérieure, éveillée par la vérité extérieure. Les religions se développent alors que l’intelligence intérieure poursuit la vérité intérieure et la science progresse alors que l’intelligence extérieure poursuit la vérité extérieure.

L’« esprit » dans ce contexte désigne l’inspiration du Ciel. La cognition d’une réalité spirituelle commence lorsqu’elle est perçue par les cinq sens de la personne spirituelle. Ces perceptions trouvent un écho dans les cinq sens physiques et sont ressenties physiologiquement. La cognition de la vérité, d’un autre côté, naît de la connaissance glanée dans le monde physique tandis qu’il est perçu directement par nos organes sensoriels physiques. Le processus de la cognition se déroule donc à la fois sur le plan spirituel et sur le plan physique.

Les êtres humains ne trouvent leur plénitude que lorsque leur personne spirituelle et leur personne physique sont unies. Ainsi, l’expérience de l’inspiration divine gagnée par la cognition spirituelle et la connaissance de la vérité obtenue par la cognition physique devraient s’harmoniser pleinement et éveiller à la fois la spiritualité et l’intelligence. C’est seulement quand les dimensions spirituelle et physique de la cognition se font écho que nous pouvons appréhender pleinement Dieu et l’univers.

Dieu apporte donc Son concours aux personnes déchues et ignorantes pour élever leur spiritualité et éclairer leur intelligence grâce à l’esprit et à la vérité. Par ces moyens, Dieu mène Sa providence visant à restaurer les êtres humains à leur état originel précédant la chute. Tout au long de l’histoire, les niveaux spirituel et intellectuel de l’être humain se sont élevés peu à peu grâce au mérite de l’âge dans la providence de la restauration. La qualité de l’expérience spirituelle et la profondeur du savoir religieux et scientifique se sont développées en conséquence.

Esprit et vérité sont uniques, éternels et immuables. Toutefois, le niveau et l’étendue de leur enseignement, de même que la manière de les exprimer, progressent selon les époques au fur et à mesure qu’ils aident l’humanité à sortir d’un état d’ignorance extrême. Par exemple, dans l’ère antérieure à l’Ancien Testament, où les êtres humains étaient encore dans les ténèbres et ne pouvaient recevoir directement la parole de vérité, Dieu leur ordonna de présenter des offrandes sacrificielles à la place de la Parole.[81] Au cours du temps, la spiritualité et l’intelligence des êtres humains se sont élevées, au point que Dieu leur a accordé la Loi à l’époque de Moïse et leur a donné l’Évangile à l’époque de Jésus. Ce dernier exprimait clairement que ses paroles n’étaient pas la vérité en soi ; il déclarait en fait qu’il était lui-même « le chemin, la vérité et la vie[82] ». C’était Jésus qui incarnait la vérité. Ses paroles n’étaient pour lui qu’un moyen de s’exprimer. Ainsi, Jésus adaptait l’étendue et la profondeur de ses paroles, ainsi que sa méthode d’enseignement, selon les auditeurs auxquels il s’adressait.

En ce sens, nous devons comprendre que les versets de la Bible sont uniquement un moyen d’exprimer la vérité mais ne sont pas la vérité elle-même. Le Nouveau Testament doit être lu comme un texte temporaire donné pour éclairer les personnes d’il y a 2 000 ans, dont le niveau spirituel et intellectuel était très inférieur à celui d’aujourd’hui. La soif moderne de vérité, à forte orientation scientifique, ne peut se contenter d’une expression de la vérité de portée limitée, formulée en tournures symboliques et en paraboles, et dont le but spécifique était d’instruire des gens d’une période révolue. Pour que les intellectuels de notre temps soient illuminés par la vérité, il faut qu’apparaisse un autre texte, d’un contenu plus élevé et plus riche, dont le mode d’expression soit plus scientifique. Nous appelons cela la nouvelle vérité. Cette vérité, comme nous l’avons dit auparavant[83], doit pouvoir réconcilier la science et la religion dans une démarche unifiée, pour vaincre les aspects intérieur et extérieur de l’ignorance humaine.

Examinons quelques autres raisons justifiant l’apparition d’une nouvelle expression de la vérité. La Bible, nous l’avons noté, n’est pas la vérité elle-même, mais plutôt un recueil enseignant la vérité. Des aspects essentiels de la vérité y sont exprimés en symboles et paraboles. Puisque cela laisse libre cours à diverses interprétations, bien des désaccords ont surgi entre les croyants, les conduisant à se diviser en maintes confessions. La cause première des divisions confessionnelles réside dans le caractère même de la Bible, et non pas dans les croyants. La lutte entre les confessions devient de plus en plus âpre ; d’où la nécessité qu’émerge une nouvelle vérité qui puisse élucider les symboles et paraboles voilant les vérités essentielles de la Bible. Sans cette vérité nouvelle, la providence, qui passe par une unification du christianisme, ne pourra jamais atteindre son but. C’est pourquoi Jésus promit que, dans les derniers jours, il nous donnerait la nouvelle parole de vérité :

Tout cela, je vous l’ai dit en figures. L’heure vient où je ne vous parlerai plus en figures, mais je vous entretiendrai du Père en toute clarté. – Jn 16.25

À cause de l’incrédulité des gens de son époque, Jésus mourut sur la croix, sans pouvoir enseigner tout ce que son cœur portait. Comme il le dit : « Si vous ne croyez pas quand je vous dis les choses de la terre, comment croirez-vous quand je vous dirai les choses du ciel[84] ? » Bien plus, Jésus ajouta : « J’ai encore beaucoup à vous dire, mais vous ne pouvez pas le porter à présent[85] », dévoilant combien il était peiné par l’incapacité de ses disciples, même les plus proches, à recevoir tout ce qu’il voulait partager. Toutefois, les paroles que Jésus a laissé inexprimées ne resteront pas toujours un secret, mais elles seront un jour divulguées par le Saint-Esprit sous la forme d’une nouvelle expression de la vérité. Comme Jésus le disait :

Mais quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité, il vous guidera dans la vérité tout entière ; car il ne parlera pas de lui-même, mais ce qu’il entendra, il le dira et il vous expliquera les choses à venir. – Jn 16.13                 

Il est écrit d’autre part :

Et je vis dans la main droite de Celui qui siège sur le trône un livre roulé, écrit au recto et au verso, et scellé de sept sceaux. – Ap 5.1           

Les paroles que Jésus voulait nous donner sont écrites et scellées sur ce livre roulé. Quand l’apôtre Jean pleura parce qu’il ne pouvait trouver personne ni dans le ciel, ni sur la terre, ni sous la terre, qui fût digne d’ouvrir ce livre et de le lire, l’un des Vieillards déclara : « Ne pleure pas. Voici : il a remporté la victoire, le Lion de la tribu de Juda, le Rejeton de David ; il ouvrira donc le livre aux sept sceaux[86]. » Le Lion de la tribu de Juda, le Rejeton de David, désigne le Christ. Le jour doit venir où le Christ ouvrira les sept sceaux du livre, dont le contenu est demeuré longtemps secret pour l’humanité, et révèlera les paroles de la nouvelle vérité à ceux qui auront gardé la foi. C’est pourquoi il est écrit : « Il te faut de nouveau prophétiser contre une foule de peuples, de nations, de langues et de rois[87]. » Il est aussi prophétisé que, dans les derniers jours :

… je répandrai de mon Esprit sur toute chair. Alors vos fils et vos filles prophétiseront, vos jeunes gens auront des visions et vos vieillards des songes. – Ac 2.17

Toutes ces raisons nous conduisent à attendre l’apparition d’une nouvelle expression de la vérité dans les derniers jours.

 

5.2       Notre attitude dans les derniers jours

En étudiant comment progresse l’histoire de la providence de la restauration, nous découvrons qu’une nouvelle providence commence quand une ancienne est sur le point de s’achever. Par conséquent, le début d’une nouvelle providence et la conclusion d’une ancienne coexistent un certain temps ; alors que l’histoire ancienne atteint son crépuscule, l’aube de la nouvelle histoire se lève déjà. Dans un tel moment, les souverainetés du bien et du mal, qui ont eu le même point de départ mais ont poursuivi des buts contradictoires et ont chacune porté leurs fruits au niveau mondial, sont au point d’intersection. Ceux qui vivent dans cette période sont donc en proie à une anxiété intérieure, à la peur et à la confusion à cause de l’absence d’une idéologie ou d’une philosophie qui puisse les guider. Extérieurement, ils subissent des conflits et des batailles livrées avec des armes terrifiantes. Les derniers jours connaîtront une pléthore de désastres et de dévastations, comme Jésus l’avait laissé entendre : « On se dressera, en effet, nation contre nation et royaume contre royaume. Il y aura par endroits des famines et des tremblements de terre[88]. »

Il est inévitable que de tels désastres aient lieu dans les derniers jours, pour venir à bout de la puissance du mal et bâtir le règne du bien. En plein cœur de cette épouvante, Dieu établira assurément le centre de la souveraineté naissante du bien pour inaugurer une nouvelle ère. Noé, Abraham, Moïse et Jésus furent parmi ceux que Dieu éleva pour être les figures centrales de leur nouvelle ère respective. Aujourd’hui, dans cette période de transition historique, nous devons trouver la personne que Dieu a choisie comme figure centrale de la nouvelle providence, afin de pouvoir participer à la nouvelle ère et combler les espoirs de Dieu.

La providence de la nouvelle ère ne commence point sur les cendres de l’ancienne. Au contraire, cette nouvelle ère germe et croît dans la phase terminale de l’ancienne et entre en conflit avec elle. Il est par conséquent difficile, pour une personne attachée à l’ancienne tradition, de comprendre et d’accepter la nouvelle providence. C’est pourquoi les saints et les sages à la pointe de la providence d’une nouvelle ère ont souvent subi les persécutions, voire le martyre, victimes de l’ère ancienne. Jésus, par exemple, qui inaugura l’ère du Nouveau Testament, vint couronner l’ère de l’Ancien Testament d’une façon telle qu’il stupéfia les adeptes fidèles de la Loi mosaïque. Il subit l’ostracisme du peuple juif et fut en définitive crucifié. C’est pourquoi Jésus disait : « Mais du vin nouveau, il le faut mettre en des outres neuves[89]. »

Jésus doit revenir à la fin de l’ère du Nouveau Testament. Il nous donnera la nouvelle vérité avec laquelle nous pourrons fonder une nouvelle ère, ce que la Bible exprime par la vision d’un ciel nouveau et d’une terre nouvelle[90]. Tout comme, lors de sa première venue, Jésus fut tourné en dérision par les juifs qui l’accusaient d’être possédé par Béelzéboul[91], à son retour, il sera également persécuté par les chrétiens. Jésus prophétisa donc qu’au second avènement : « … il faut d’abord qu’il souffre beaucoup et qu’il soit rejeté par cette génération[92] ». Dans cette période de transition historique, ceux qui sont confortablement retranchés dans les habitudes de l’ère ancienne connaîtront certainement le jugement, tout comme cette ère ancienne.

La sensibilité spirituelle des personnes déchues est très faible. Aussi ont-elles une tendance générale à coller étroitement à la lettre de la vérité en s’évertuant à suivre la providence. De telles personnes ne peuvent s’adapter facilement à la providence d’un nouvel âge, même si la providence de la restauration y conduit. Elles sont en général trop fortement attachées à la perspective dépassée que proposent les doctrines de l’âge révolu. C’est ce qu’illustre bien le cas des juifs de l’époque de Jésus ; ils étaient si liés à l’Ancien Testament qu’ils ne pouvaient répondre à l’appel de Jésus pour ouvrir un nouveau chapitre de la providence. D’un autre côté, les croyants qui reçoivent l’inspiration divine par la prière peuvent saisir spirituellement la providence du nouvel âge. Cela a beau les mettre en porte-à-faux avec les doctrines de l’âge ancien, ils n’en répondront pas moins aux injonctions de l’esprit afin de suivre l’appel de la nouvelle providence. Parmi ses disciples, Jésus n’avait personne qui fût par trop attaché aux écrits de l’Ancien Testament. Tous réagissaient plutôt aux expériences spirituelles qu’ils avaient en leur for intérieur. Dans les derniers jours, ceux qui ont une vie de prière ardente ou qui vivent selon leur conscience seront en proie à une très vive inquiétude dans leur cœur. C’est que, au plus profond d’eux-mêmes, ils sentent vaguement un appel spirituel et veulent suivre la providence de la nouvelle ère. Pourtant ils ne sont pas encore entrés en contact avec la nouvelle vérité qui peut les amener à agir en conséquence. Ce sont les élus qui, après avoir écouté la nouvelle vérité, seront éveillés simultanément dans leur cœur et leur intelligence par l’esprit et la vérité. Ils saisiront alors pleinement les besoins providentiels de Dieu pour la nouvelle ère et se porteront volontaires avec beaucoup d’enthousiasme et de ferveur.

Nous, qui sommes sur terre aujourd’hui, vivons dans les derniers jours. Nous devrions cultiver l’humilité du cœur et faire tous les efforts possibles pour recevoir une inspiration divine par la prière. Nous ne devrions pas nous attacher trop fortement à des concepts conventionnels, mais plutôt nous montrer réceptifs à l’esprit, afin de pouvoir trouver la nouvelle vérité capable de nous guider vers la providence de la nouvelle ère. Quand nous rencontrons cette vérité, nous devons nous assurer qu’elle nous mène bel et bien à nous unir avec la direction du Ciel. Nous devrions faire un examen intérieur pour vérifier si un sentiment de joie authentique jaillit du plus profond de notre âme. C’est seulement de cette manière que nous, qui cherchons dans les derniers jours, découvrirons le chemin du salut véritable.

[1].    2 P 3.12

[2].    Mt 24.29

[3].    1 Th 4.16-17

[4].    cf. Création 3

[5].    cf. Création 5.2.2

[6].    1 Co 3.16

[7].    Jn 14.20

[8].    Gn 1.28

[9].    Gn 1.28

[10].   cf. Création 5.2.1

[11].   Jn 12.31

[12].   2 Co 4.3-4

[13].   Gn 6.6

[14].   Ac 26.18

[15].   Ac 3.21

[16].   Ac 1.6 ; Mt 17.11

[17].   Gn 1.28

[18].   Is 46.11

[19].   Mt 5.48

[20].   Mt 6.10

[21].   Mt 4.17

[22].   cf. Introduction

[23].   Gn 2.9 ; cf. Chute 1.1.1

[24].   Gn 1.28

[25].   Gn 3.24

[26].   cf. Christologie 4.1

[27].   Ap 21.1

[28].   Rm 8.19-22

[29].   Ap 21.5

[30].   cf. Fondement 1

[31].   Gn 6.13

[32].   cf. Fondement 2

[33].   Gn 9.22

[34].   cf. Prédestination 1

[35].   Jn 5.22

[36].   cf. Messie 1.4

[37].   Lc 17.26

[38].   Mt 24.7,29

[39].   Gn 6.13

[40].   Qo 1.4

[41].   Ps 78.69

[42].   2 P 3.12

[43].   Ml 3.19

[44].   Jn 9.39 ; aussi Jn 5.22

[45].   Lc 12.49

[46].   Jr 23.29

[47].   Jn 12.48

[48].   2 Th 2.8

[49].   Is 11.4

[50].   Jn 5.24

[51].   Jn 1.3

[52].   Jn 1.14

[53].   Lc 12.49

[54].   Jn 1.14

[55].   cf. Résurrection 2.3

[56].   ibid.

[57].   Mt 17.3

[58].   Mt 6.9

[59].   Jn 3.13

[60].   Mt 24.29

[61].   cf. Christologie 4

[62].   Jn 1.9,14

[63].   Jn 16.13

[64].   2 Co 3.7-11

[65].   cf. Eschatologie 5.1

[66].   Ap 21.1

[67].   cf. Second avènement 2.2

[68].   Lc 18.8

[69].   Mt 7.23

[70].   Jn 21.22

[71].   Mt 10.23

[72].   Mt 16.28

[73].   cf. Création 3.2

[74].   cf. Résurrection 2.1

[75].   cf. Christologie 1

[76].   cf. Christologie 4

[77].   1 S 15.18-23

[78].   2 R 17.23

[79].   cf. Périodes 1

[80].   Jn 4.23

[81].   cf. Restauration 3.1

[82].   Jn 14.6

[83].   cf. Introduction

[84].   Jn 3.12

[85].   Jn 16.12

[86].   Ap 5.3-5

[87].   Ap 10.11

[88].   Mt 24.7

[89].   Lc 5.38

[90].   Ap 21.1-7

[91].   Mt 12.24

[92].   Lc 17.25