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Parmi les nombreuses questions importantes à résoudre pour les êtres humains déchus en quête de salut, celles relevant de la christologie sont sans doute les plus cruciales. Les sujets que l’on y aborde comprennent la Trinité – qui concerne la relation entre Dieu, Jésus et le Saint-Esprit –, la nouvelle naissance et le lien entre Jésus, le Saint-Esprit et les êtres humains déchus. Les controverses qui entourent ces sujets ne sont toujours pas résolues à l’heure actuelle. D’où l’immense confusion qui subsiste dans la doctrine chrétienne et dans les cheminements spirituels. La clef pour aborder ces questions est de comprendre la valeur originelle des êtres humains. Nous aborderons ce problème en premier, comme point de départ pour répondre aux autres questions sur la christologie.

 

Section 1

La valeur d’une personne
qui a réalisé le but de la création

Discutons de la valeur d’une personne qui a réalisé le but de la création, c’est-à-dire de la valeur d’Adam ou d’Ève ayant atteint la perfection. On peut percevoir la valeur d’une telle personne sous plusieurs angles.

Premièrement, la relation entre Dieu et une personne arrivée à pleine maturité est semblable à celle entre les caractéristiques duales. L’être humain a été créé avec un esprit et un corps, à l’image des caractéristiques duales de Dieu[1]. De même, la relation entre Dieu et une personne qui a parfait sa personnalité peut être comparée à la relation entre l’esprit et le corps d’un être humain. Tout comme le corps est créé à l’image de l’esprit immatériel pour être son partenaire objet substantiel, un être humain est créé à l’image du Dieu invisible pour être Son partenaire objet substantiel. Tout comme il y a une unité indivisible entre l’esprit et le corps d’une personne vraie centrée sur Dieu, une unité indestructible existe entre Dieu et une personne vraie qui forment ensemble un fondement de quatre positions. Dans cette union, la personne ressent le cœur de Dieu comme si c’était le sien. Avec une personnalité accomplie, une telle personne est un temple dans lequel Dieu peut demeurer pour toujours et elle acquiert ainsi une nature divine[2]. Jésus évoqua cet état de perfection, disant : « Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait[3]. » Ainsi voyons-nous qu’une personne ayant réalisé le but de la création revêt une valeur divine comparable à celle de Dieu.

Deuxièmement, considérons la valeur d’un être humain selon la perspective du but pour lequel il a été créé. Dieu créa les êtres humains dans le but d’éprouver de la joie et de la partager avec eux. Chaque être humain possède une personnalité individuelle unique. Bien que des milliards de personnes naissent sur la terre, il n’y en a pas deux qui aient exactement la même personnalité. Chaque personne est un partenaire objet substantiel de Dieu et manifeste un aspect spécifique de Ses caractéristiques duales. Elle est ainsi la seule dans l’univers entier à pouvoir stimuler cet aspect particulier de la nature de Dieu afin de Lui apporter de la joie[4]. Chaque personne qui a accompli le but de la création est donc un être sans pareil dans l’univers entier. Nous trouvons ici la confirmation des paroles du Bouddha : « Au ciel et sur la terre, moi seul suis honoré[5]. »

Troisièmement, considérons la valeur d’un être humain dans son rapport à l’univers selon les explications du Principe de la création. Un individu qui a accompli le but de la création peut régner sur l’univers entier[6]. Possédant à la fois l’esprit et la chair, il peut régner sur le monde spirituel avec sa personne spirituelle et sur le monde physique avec sa personne physique. Avec les êtres humains agissant comme médiateurs, les deux mondes entrent dans une relation mutuelle et forment un macrocosme unifié qui est le partenaire objet le plus complet de Dieu.

Le Principe de la création nous a enseigné que l’univers est la projection substantielle des caractéristiques duales d’un être humain. L’esprit d’une personne est un résumé de tous les éléments du monde spirituel, tandis que son corps est un résumé de tous les éléments du monde physique. Une personne qui a accompli le but de la création englobe donc les essences de toutes choses dans l’univers. Aussi appelle-t-on l’être humain le microcosme de l’univers. Pour ces raisons, un être humain a la valeur de l’univers entier. Ainsi pouvons-nous comprendre sous un jour nouveau les paroles de Jésus: « Que servira-t-il donc à l’homme de gagner le monde entier, s’il ruine sa propre vie[7] ? »

Supposons qu’il existe une machine parfaite, dont chaque élément soit le seul de ce type au monde, et qu’il n’y ait aucun moyen de s’en procurer un autre ou de le remplacer. Si petit et insignifiant qu’il puisse être, chaque élément pris à part a donc la même valeur que la machine toute entière. Pareillement, un être humain parvenu à pleine maturité est unique dans l’univers entier. Si insignifiant qu’il puisse sembler, sa valeur n’en est pas moins égale à celle de l’univers entier.

 

 

Section 2

Jésus et la personne
qui a réalisé le but de la création

2.1       L’Adam parfait, Jésus et la restauration de l’arbre de vie

L’histoire de l’humanité est l’histoire de la providence de la restauration. Son but est la réalisation du Royaume de Dieu sur la terre quand, à la fin de l’histoire, l’arbre de vie perdu dans le jardin d’Éden sera retrouvé[8]. Nous pouvons comprendre la relation entre l’Adam parfait et Jésus en comparant l’arbre de vie dans le jardin d’Éden et l’arbre de vie qui doit être restauré dans les derniers jours.

Comme nous l’avons vu auparavant[9], s’il avait pleinement réalisé l’idéal de la création, Adam serait devenu l’arbre de vie et tous ses descendants seraient devenus eux aussi des arbres de vie. Toutefois, la chute d’Adam a contrecarré la volonté de Dieu et depuis lors, les êtres humains déchus ont espéré devenir des arbres de vie[10]. Puisqu’une personne déchue ne peut jamais pleinement se restaurer et devenir un arbre de vie par ses propres efforts, un homme qui a accompli l’idéal de la création doit venir comme l’arbre de vie et être greffé à tous les êtres humains. Jésus est cet arbre de vie décrit dans la Bible. Adam, s’il avait réalisé l’idéal de perfection symbolisé par l’arbre de vie dans le jardin d’Éden, et Jésus, symbolisé par l’arbre de vie dans l’Apocalypse, auraient été parfaitement semblables dans le sens où ils auraient réalisé le but de la création. Ainsi, auraient-ils eu une valeur égale.

 

2.2       Jésus, les êtres humains et l’accomplissement du but de la création

Comparons la valeur de Jésus et celle d’un être humain ayant une personnalité individuelle parfaite. En ce qui concerne le but de la création, une personne pleinement mûre est parfaite comme Dieu est parfait[11]. Ayant la même nature divine que Dieu, elle est infiniment précieuse. Puisque Dieu est un être éternel, une personne créée pour devenir Son partenaire objet substantiel, après avoir atteint la perfection, doit avoir une vie éternelle. Une personne pleinement mûre est unique dans tout l’univers. En outre, régnant sur l’ensemble de la nature, qui ne peut réaliser sa pleine valeur sans elle, cette personne possède donc la valeur de tout l’univers.

Il n’est pas de valeur plus grande que celle d’une personne ayant réalisé l’idéal de la création. Telle est la valeur de Jésus qui atteignit certainement la plus haute valeur qu’on puisse imaginer. La croyance chrétienne traditionnelle en la divinité de Jésus est bien fondée parce que, en tant qu’être humain parfait, Jésus est totalement un avec Dieu. Affirmer que Jésus est un homme qui a accompli le but de la création ne diminue pas le moins du monde sa valeur. En fait, le Principe de la création élève la vraie valeur de tous ceux qui accomplissent le but de la création à un niveau comparable à celui de Jésus.

Venons-en à quelques évidences bibliques appuyant le point de vue que Jésus est un homme qui a accompli le but de la création. Il est écrit :

Car Dieu est unique, unique aussi le médiateur entre Dieu et les hommes, le Christ Jésus, homme lui-même. – 1 Tim 2.5               

Comme en effet par la désobéissance d’un seul homme [Adam] la multitude a été constituée pécheresse, ainsi par l’obéissance d’un seul [Jésus] la multitude sera-t-elle constituée juste. – Rm 5.19                                               

Car, la mort étant venue par un homme [Adam], c’est par un homme [Jésus] aussi que vient la résurrection des morts. – 1 Co 15.21            

… il a fixé un jour pour juger l’univers avec justice, par un homme qu’il y a destiné… – Ac 17.31  

La Bible démontre donc amplement que Jésus est un homme. Par-dessus tout, il fallait qu’il vînt en tant qu’homme pour devenir le Vrai Parent pouvant donner la nouvelle naissance aux êtres humains.

 

2.3       Jésus est-il Dieu Lui-même ?

Quand Philippe demanda à Jésus de lui montrer Dieu, Jésus dit : « Qui m’a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : “Montre-nous le Père !” ? Ne crois-tu pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi[12] ? » Il est dit de Jésus : « Il était dans le monde, et le monde fut par lui, et le monde ne l’a pas reconnu[13]. » Jésus disait aussi : « En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu’Abraham existât, Je Suis[14]. » En s’appuyant sur ces versets bibliques, de nombreux chrétiens ont cru que Jésus était Dieu, le Créateur.

Jésus peut bien être appelé Dieu car, en tant qu’homme ayant réalisé le but de la création et vivant en unité avec Dieu, il a une nature divine. Néanmoins, il n’est pas Dieu Lui-même. On peut considérer la relation entre Dieu et Jésus comme analogue à la relation entre l’esprit et le corps. Parce que le corps est le partenaire objet substantiel de l’esprit, il ressemble à l’esprit et agit en unité avec lui, il peut être perçu comme étant le double de l’esprit ; mais il n’est pas l’esprit lui-même. Par analogie, puisque Jésus est un avec Dieu et l’incarnation de Dieu, il peut être perçu comme étant le double de Dieu, mais il n’est pas Dieu. Il est vrai que quiconque a vu Jésus a vu Dieu[15], mais ce propos de Jésus ne signifie pas qu’il est Dieu Lui-même.

La Bible présente Jésus comme le Verbe fait chair[16]. Ce verset signifie que Jésus est l’incarnation du Verbe, c’est-à-dire un homme en qui la Parole prend vie. Nous lisons que toutes choses furent faites par le Verbe, et qu’en outre le monde fut fait par Jésus[17]. Ainsi peut-on dire de Jésus qu’il est le Créateur. Pour éclairer le sens de ces versets, rappelons que l’univers, selon le Principe de la création, est le développement substantiel de la nature intérieure et de la forme extérieure d’un être humain à la personnalité parfaite. Tous les éléments de l’univers se retrouvent dans une personne pleinement mûre et sont en accord parfait avec elle. C’est en ce sens que l’on peut dire que l’univers en vient à exister par un être humain devenu parfait. D’autre part, Dieu voulait que les êtres humains soient les créateurs et les seigneurs de l’ensemble de l’univers en leur conférant la personnalité et les pouvoirs du Créateur ; cela doit se réaliser lorsqu’ils atteignent la perfection en accomplissant leur responsabilité. Dans cette perspective, ces versets s’accordent avec notre compréhension de Jésus comme étant l’être humain qui a accompli le but de la création ; ils ne signifient pas que Jésus est le Créateur Lui-même.

Jésus dit aussi : « … avant qu’Abraham existât, Je Suis[18] ». Jésus était le descendant d’Abraham. Mais selon la providence de la restauration, Jésus est l’ancêtre d’Abraham, car, étant celui qui doit donner la nouvelle naissance à toute l’humanité, il vient dans la position de premier ancêtre. Nous devrions comprendre que Jésus, par ces propos, ne s’identifiait pas à Dieu Lui-même. Sur la terre, Jésus était un homme guère différent de chacun d’entre nous, si ce n’est par le fait qu’il était sans péché originel. Même dans le monde spirituel, où il réside depuis sa résurrection, Jésus vit comme un esprit, tout comme ses disciples. La seule différence entre eux est que Jésus s’y trouve en tant qu’esprit divin, irradiant une lumière brillante, tandis que ses disciples, qui sont des esprits vitaux, reflètent cette lumière.

Il est écrit que, depuis sa résurrection, Jésus intercède pour nous devant Dieu[19] comme il le fit quand il était sur terre[20]. Si Jésus était Dieu, comment pourrait-il intercéder pour nous auprès de Lui-même ? De plus, Jésus appelait Dieu « Père », entendant par là qu’il n’était pas Dieu Lui-même[21]. Si Jésus était Dieu, comment pourrait-il être tenté par Satan, comme le fut Jésus ? Nous pouvons conclure de façon irrévocable que Jésus n’était pas Dieu Lui-même en lisant les paroles qu’il prononça sur la croix : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné[22] ? »

 

Section 3

Jésus et l’être humain déchu

Une personne déchue n’a rien de ce qui fait la valeur d’une personne vraie ayant accompli le but de la création. Au contraire, elle est tombée à un niveau si bas qu’elle envie les anges qui furent créés pour lui être subordonnés. Par ailleurs, puisque Jésus vint avec la pleine valeur d’une personne vraie ayant accompli le but de la création, Dieu a « tout mis sous ses pieds[23] ». Une personne déchue, qui a le péché originel, est souillée par cette condition qui permet à Satan de l’attaquer. D’autre part, Jésus, n’ayant pas le péché originel, n’a en lui aucune base offrant à Satan une possibilité de l’envahir. Pour une personne déchue, la volonté et le cœur de Dieu sont du domaine de l’insondable. Elle en a tout au plus une vague idée. Par contre, Jésus avait non seulement une perception aiguë de la volonté et du cœur de Dieu, mais il faisait de la réalité du cœur de Dieu son expérience personnelle quotidienne.

Une personne n’a pour ainsi dire rien de ce qui fait sa valeur originelle tant qu’elle demeure dans l’état déchu. Si toutefois elle devait naître à nouveau spirituellement et physiquement à travers Jésus, le Vrai Parent, et devenir son enfant du bien, lavé du péché originel, elle serait restaurée comme une vraie personne qui a pu parfaire le but de la création, comme Jésus lui-même. Sa relation avec Jésus serait alors du même ordre que le lien humain unissant un parent et son enfant. Même si leur relation reste toujours la relation verticale de parent et enfant, leur valeur ne différera pas le moins du monde. Aussi le Christ est-il la « Tête pour l’Église[24] » et nous en sommes le corps et les membres[25]. Jésus est le Temple principal et nous sommes les temples secondaires. Jésus est la vigne et nous sommes les sarments[26]. Nous, les pousses d’olivier sauvage, devons recevoir une greffe de Jésus, le véritable olivier[27], avant de pouvoir devenir nous-mêmes de vrais oliviers. Aussi Jésus nous appelait-il « mes amis[28] » et il est écrit que « … lors de cette manifestation nous lui serons semblables[29] ». Jésus seul peut être appelé « les prémices », mais à son retour, ceux qui appartiendront au Christ seront les suivants[30].

 

Section 4

Nouvelle naissance et Trinité

Le dogme de la Trinité est resté l’un des plus mystérieux de la théologie chrétienne. Quant à la doctrine de la nouvelle naissance, qui s’y rattache, elle a beau sembler évidente pour tous, elle demande aussi un approfondissement. Cette section examine ces deux doctrines.

 

4.1        La nouvelle naissance

4.1.1     Jésus et le Saint-Esprit
et leur mission de donner la nouvelle naissance

Jésus dit à Nicodème : « En vérité, en vérité, je te le dis, à moins de naître de nouveau, nul ne peut voir le Royaume de Dieu[31]. » Naître de nouveau signifie naître une deuxième fois. Pourquoi les êtres humains déchus doivent-ils naître de nouveau ?

Si Adam et Ève avaient réalisé l’idéal de la création et étaient devenus les Vrais Parents de l’humanité, ils auraient engendré de bons enfants, sans péché originel, et établi le Royaume de Dieu sur la terre. Toutefois, Adam et Ève ont chuté et sont devenus des parents liés au mal, engendrant des enfants mauvais qui ont créé l’enfer sur la terre. Aussi, comme Jésus le disait à Nicodème, les êtres humains déchus ne peuvent voir le Royaume de Dieu à moins de naître d’abord à nouveau, comme enfants sans péché originel.

Nous ne pouvons naître sans parents. Qui sont alors les parents de bonté à travers lesquels nous pouvons naître à nouveau, lavés du péché originel et prêts à entrer dans le Royaume de Dieu ? Des parents liés au péché originel ne peuvent donner naissance à des enfants de bonté qui ne sont pas liés au péché originel. De façon certaine, il est impossible de trouver des parents sans péché dans l’humanité déchue. Ces parents doivent descendre du ciel. Jésus était le Parent qui venait du ciel. Il vint comme le Vrai Père afin de donner la nouvelle naissance aux personnes déchues, les transformant en enfants de bonté, totalement lavés du péché originel et prêts à bâtir le Royaume de Dieu sur la terre. Aussi est-il écrit dans la Bible : « … dans sa grande miséricorde, il nous a engendrés de nouveau par la Résurrection de Jésus Christ d’entre les morts, pour une vivante espérance[32] ». Jésus vint comme le Vrai Père qu’Adam n’avait pas su devenir. Pour cette raison, la Bible en parle comme du « dernier Adam » et du « Père-éternel »[33].

Toutefois, un père seul ne peut donner naissance à des enfants. Il doit y avoir une Vraie Mère, en même temps qu’un Vrai Père, pour que les enfants déchus puissent naître à nouveau comme enfants liés au bien. Le Saint-Esprit vint comme la Vraie Mère. Voilà pourquoi Jésus disait à Nicodème que nul, à moins de naître à nouveau du Saint-Esprit, ne peut entrer dans le Royaume de Dieu[34].

Nombreux sont ceux qui ont reçu la révélation que le Saint-Esprit était féminin. C’est parce que le Saint-Esprit vient comme la Vraie Mère ou la deuxième Ève. Puisque le Saint-Esprit est l’aspect féminin de la divinité, sans le recevoir d’abord, nous ne pouvons nous présenter à Jésus en qualité d’épouses. De nature féminine, le Saint-Esprit console et touche le cœur des personnes[35]. Il lave les péchés des êtres humains, rachetant ainsi le péché que commit Ève. Jésus, le Seigneur masculin, œuvre dans le ciel (yang) tandis que le Saint-Esprit, son partenaire féminin, œuvre sur la terre (yin).

 

4.1.2     Jésus et le Saint-Esprit
et les caractéristiques duales du Logos

      Logos, en grec, signifie « raison organisatrice » ou « Verbe », « Parole ». La Bible présente le Logos comme un partenaire objet de Dieu[36], engagé dans une relation mutuelle avec Lui. Puisque Dieu, le partenaire sujet du Logos, existe avec des caractéristiques duales, le Logos, Son partenaire objet, devrait aussi avoir des caractéristiques duales. Si le Logos ne comportait pas de caractéristiques duales, toutes les choses faites par lui[37] en seraient dépourvues. Adam et Ève, les partenaires objets incarnés de Dieu en image, furent créés séparément à partir des caractéristiques duales du Logos[38].

Si Adam, en tant qu’homme, avait réalisé l’idéal de la création et était devenu l’arbre de vie, et si Ève, en tant que femme représentée par l’arbre de la connaissance du bien et du mal, avait aussi réalisé l’idéal de la création, ils se seraient tenus ensemble dans la position de Vrais Parents du genre humain. Ils auraient accompli les trois grandes bénédictions et établi le Royaume de Dieu sur la terre. Au lieu de cela, parce qu’ils ont chuté, le monde est devenu un enfer terrestre. C’est pourquoi Jésus vint comme le deuxième Adam[39], le Vrai Père du genre humain, pour donner la nouvelle naissance aux personnes déchues, avec la mission symbolisée par l’arbre de vie[40]. Si tel est le cas, la Vraie Mère de l’humanité[41], la deuxième Ève, n’aurait-elle pas dû venir aussi avec la mission symbolisée par l’arbre de la connaissance du bien et du mal ? Le Saint-Esprit vint comme la Vraie Mère pour donner la nouvelle naissance aux personnes déchues.

 

4.1.3     La nouvelle naissance spirituelle
à travers Jésus et le Saint-Esprit

C’est l’amour des parents qui engendre une vie nouvelle. Quand, inspirés par le Saint-Esprit, nous recevons Jésus comme Seigneur[42], nous accueillons l’amour des Vrais Parents spirituels, généré par l’action de donner et recevoir entre Jésus, le Vrai Père spirituel, et le Saint-Esprit, la Vraie Mère spirituelle. Par cet amour, une vie nouvelle est insufflée en nous et nos esprits naissent à nouveau tels des nouveaux-nés. C’est la nouvelle naissance spirituelle. Mais, comme les êtres humains ont chuté spirituellement et physiquement, nous devons être lavés du péché originel en renaissant tant spirituellement que physiquement. Le Christ doit donc revenir sur la terre pour offrir le salut physique à l’humanité, par un processus de renaissance physique.

 

4.2       La Trinité

Selon le Principe de la création, le but de Dieu pour la création s’accomplit avec le fondement des quatre positions ; celui-ci prend forme quand l’action d’origine-division-union permet d’accomplir le but des trois partenaires objets. Pour réaliser le but de la création, Jésus et le Saint-Esprit se tiennent devant Dieu en tant que partenaires objets qui manifestent distinctement les caractéristiques duales de Dieu. Ils s’unissent l’un à l’autre par l’action de donner et recevoir avec Dieu pour centre et forment un fondement de quatre positions. Dieu, Jésus et le Saint-Esprit ne font plus qu’un et cette unité constitue la Trinité.

À l’origine, par la création d’Adam et Ève, Dieu projetait de former une trinité en les élevant au rang de Vrais Parents du genre humain, unis harmonieusement comme mari et femme avec Dieu pour centre dans un fondement de quatre positions. Si Adam et Ève n’avaient pas chuté, s’ils avaient formé cette trinité avec Dieu et s’ils étaient devenus les Vrais Parents capables d’engendrer de bons enfants, leurs descendants seraient également devenus de bons conjoints, avec Dieu au centre de leur vie. Chaque couple aurait alors formé une trinité avec Dieu. Le Royaume de Dieu sur la terre, où s’accomplissent les trois grandes bénédictions, aurait été réalisé à ce moment-là. Au lieu de cela, quand Adam et Ève chutèrent, ils formèrent un fondement de quatre positions avec Satan pour centre ; autrement dit, ils formèrent une trinité déchue avec Satan. De même, leurs descendants ont perpétué des trinités avec Satan, bâtissant ainsi une société corrompue et immorale.

Depuis la chute, Dieu prépare le jour où Il fera naître à nouveau les êtres humains et les unira avec Lui en trinités. Dans ce but, Dieu voulait élever Jésus et son épouse aux positions respectives de deuxième Adam et de deuxième Ève afin qu’ils soient les Vrais Parents du genre humain. Mais le Christ ressuscité et le Saint-Esprit unis à Dieu ne purent former qu’une trinité spirituelle. Ils purent uniquement accomplir la mission de Vrais Parents spirituels. Jésus et le Saint-Esprit ont donc fait renaître comme leurs enfants spirituels des personnes ayant la foi, les restaurant pour qu’elles forment des trinités spirituelles.

Le Christ doit revenir dans la chair et trouver son épouse. Ils formeront avec Dieu une trinité parfaite sur la terre, devenant les Vrais Parents spirituellement et physiquement. Ils feront naître à nouveau les êtres humains déchus, tant spirituellement que physiquement, leur ôtant le péché originel et leur permettant d’établir sur la terre des trinités ayant Dieu pour centre. Quand les êtres humains déchus seront restaurés au point d’établir de vrais fondements de quatre positions avec Dieu pour centre, ils pourront enfin bâtir le Royaume de Dieu sur la terre où les trois grandes bénédictions seront accomplies.

[1].    cf. Création 1.1

[2].    1 Co 3.16 ; cf. Création 3.2

[3].    Mt 5.48

[4].    cf. Création 3.2

[5].    Les premiers mots attribués à Bouddha après sa naissance. Ch’ang A-han ching,
T 1.1.4c1-2 ; Mahāpadāna Suttana, Digha-nikāya ii. 15.

[6].    Gn 1.28

[7].    Mt 16.26

[8].    Ap 22.14 ; Gn 3.24

[9].    cf. Chute 1.1.1

[10].   Pr 13.12 ; Ap 22.14

[11].   Mt 5.48

[12].   Jn 14.9-10

[13].   Jn 1.10

[14].   Jn 8.58

[15].   Jn 14.9-10

[16].   Jn 1.14

[17].   Jn 1.3,10

[18].   Jn 8.58

[19].   Rm 8.34

[20].   Lc 23.34

[21].   Jn 17.1

[22].   Mt 27.46

[23].   1 Co 15.27

[24].   Ep 1.22

[25].   1 Co 12.27

[26].   Jn 15.5

[27].   Rm 11.17

[28].   Jn 15.14

[29].   1 Jn 3.2

[30].   1 Co 15.23

[31].   Jn 3.3

[32].   1 P 1.3

[33].   1 Co 15.45 ; Is 9.5

[34].   Jn 3.5

[35].   Rm 5.5 ; Jn 14.26-27 ; Ac 9.31

[36].   Jn 1.1

[37].   Jn 1.3

[38].   cf. Création 1.1

[39].   1 Co 15.45

[40].   Ap 22.14

[41].   Ap 22.17

[42].   1 Co 12.3