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Le second avènement


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Jésus a clairement annoncé son retour[1]. Mais il a ajouté que nul n’en connaissait la date et l’heure, ni les anges ni lui-même[2]. Aussi a-t-on communément jugé téméraire de spéculer sur la date, le lieu et les modalités du second avènement.Pourtant, à partir des paroles de Jésus : « Quant à la date de ce jour, et à l’heure, personne ne les connaît […] personne que le Père, seul[3] » et du verset : « Mais le Seigneur Yahvé ne fait rien qu’il n’en ait révélé le secret à ses serviteurs les prophètes[4] », nous pouvons conclure que Dieu, qui connaît le jour et l’heure, révélera sûrement tous les secrets du second avènement à Ses prophètes avant de mener à bien Son œuvre.

Même si Jésus a dit qu’il viendrait comme un voleur[5], il est aussi écrit que le jour du second avènement ne surprendra pas, comme un voleur, ceux qui ne sont pas dans les ténèbres[6]. En réfléchissant aux événements entourant la première venue de Jésus, nous voyons qu’il vint tel un voleur pour les prêtres et les scribes qui étaient dans les ténèbres, mais que Dieu révéla clairement à l’avance la naissance de Jésus à la famille de Jean le Baptiste, qui était dans la lumière. Quand Jésus naquit, Dieu en divulgua le secret aux trois mages, à Simon, Anne et aux bergers. Jésus déclara :

« Tenez-vous sur vos gardes, de peur que vos cœurs ne s’appesantissent dans la débauche, l’ivrognerie, les soucis de la vie, et que ce Jour-là ne fonde soudain sur vous comme un filet ; car il s’abattra sur tous ceux qui habitent la surface de toute la terre. Veillez donc et priez en tout temps, afin d’avoir la force d’échapper à tout ce qui doit arriver, et de vous tenir debout devant le Fils de l’homme. » – Luc 21.34-36         

Ainsi, Jésus suggéra que le secret de l’heure, du lieu et du mode de son retour serait révélé aux croyants vigilants, afin qu’ils puissent se préparer pour le jour du second avènement.

Dans la providence de la restauration, Dieu a toujours révélé à Ses prophètes ce qu’Il ferait avant de le mener à bien. Le jugement par le déluge à l’époque de Noé, la destruction de Sodome et Gomorrhe et la naissance de Jésus en sont quelques exemples. Par conséquent, pour le second avènement du Christ, Dieu donnera sûrement des prophéties aux croyants fervents qui sont dans la lumière et qui ont des oreilles pour entendre et des yeux pour voir. Ainsi qu’il est écrit :

« Il se fera dans les derniers jours, dit Dieu, que je répandrai de mon Esprit sur toute chair. Alors vos fils et vos filles prophétiseront, vos jeunes gens auront des visions et vos vieillards des songes. » – Ac 2.17           

 

 

Section 1

Quand le Christ reviendra-t-il ?

Nous appelons l’époque du second avènement du Christ les derniers jours. Comme on l’a déjà dit, nous vivons aujourd’hui dans les derniers jours[7]. Nous pouvons donc comprendre que notre temps est vraiment l’époque du retour du Christ. Du point de vue de l’histoire de la providence, Jésus est venu au terme des 2 000 ans de l’ère de l’Ancien Testament, l’ère providentielle de la restauration. Le principe de la restauration par l’indemnité nous amène à conclure que le Christ doit être de retour au terme des 2 000 ans de l’ère du Nouveau Testament, l’ère de la prolongation de la restauration, qui a restauré l’ère précédente par des conditions d’indemnité semblables de type substantiel.

Comme on l’a vu en détail à propos de la première guerre mondiale, peu après la défaite de l’Allemagne et du Kaiser (l’imitation satanique d’Adam), Staline (l’imitation satanique du Christ au second avènement) accéda au pouvoir et bâtit le monde communiste[8]. Cela signifie que le temps était proche où le Christ reviendrait restaurer le monde idéal fait d’une communauté solidaire, d’une prospérité partagée et de valeurs universelles. Nous pouvons donc conclure que la période du second avènement a commencé peu après la fin de la première guerre mondiale.

 

Section 2

De quelle manière le Christ reviendra-t-il ?

2.1        Perspectives sur la Bible

Dieu révèle longtemps à l’avance tous les aspects essentiels de Sa volonté en paraboles et en symboles, pour que les personnes de toutes les époques puissent comprendre les exigences de la providence pour leur temps et pour le futur en fonction du niveau de leur intelligence et de leur spiritualité. Le fait que Dieu ait parlé dans la Bible en symboles et paraboles a eu pour résultat inévitable de nombreuses interprétations divergentes. C’est une des raisons majeures de la division des Églises. Par conséquent, le plus important pour interpréter la Bible est de trouver la perspective juste.

Considérons l’exemple de Jean le Baptiste. Pendant 2 000 ans, nous avons lu la Bible avec l’idée préconçue que Jean avait accompli sa mission ; et donc des passages bibliques semblaient en apporter la confirmation. Mais quand nous réexaminons la Bible avec une optique différente, nous pouvons clairement comprendre qu’en fait Jean le Baptiste n’a pas accompli sa mission[9].

Jusqu’à présent, beaucoup d’entre nous ont lu la Bible avec l’idée préconçue que Jésus reviendrait sur les nuées, avec des signes et des prodiges. Cela se fonde sur des paroles de Jésus telles que :

« … et l’on verra le Fils de l’homme venant sur les nuées du ciel avec puissance et grande gloire. Et il enverra ses anges avec une trompette sonore, pour rassembler ses élus des quatre vents… » – Mt 24.30-31

       Si nous nous en tenons à une interprétation littérale, les indices bibliques semblent nous guider dans cette direction. Toutefois, l’idée que le Christ revienne sur les nuées est totalement inacceptable pour l’esprit scientifique des temps modernes. Nous sommes devant la nécessité d’explorer plus profondément la Bible avec une autre perspective, afin de saisir la vraie signification de tels versets.

Notre enquête précédente sur les passages concernant Jean le Baptiste nous suggère d’adopter une nouvelle perspective. Le prophète Malachie avait prédit qu’Élie reviendrait avant la venue du Messie[10]. Alors qu’ils attendaient avec impatience ce jour, bien des juifs croyaient qu’Élie, qui était monté au ciel, reviendrait du ciel de la même façon qu’il y était monté. Or, contrairement à leur attente, Jésus proclama ouvertement que Jean le Baptiste, le fils de Zacharie, était Élie[11]. Si nous acceptons le témoignage de Jésus, cela veut dire que le retour d’Élie n’avait jamais été prévu de la façon miraculeuse que beaucoup de juifs attendaient. Il se produisit en fait par la naissance d’un enfant. De même, bien des chrétiens jusqu’à ce jour ont cru que Jésus reviendrait sur les nuées. Toutefois, ce que nous enseigne la façon dont Élie est revenu suggère une autre possibilité : que le retour du Christ s’accomplira par la naissance d’un enfant, tout comme la première venue. Avec cette nouvelle optique, étudions de près les versets bibliques se rapportant au second avènement.

Lors de la venue de Jésus, bien des érudits en Israël pensaient que le Messie naîtrait à Bethléem, de la lignée du roi David[12]. Mais il y avait sans nul doute de nombreux autres juifs qui attendaient le Messie venant sur les nuées. Cette croyance se fondait sur la lecture de la prophétie de Daniel : « Je contemplais, dans les visions de la nuit : Voici, venant sur les nuées du ciel, comme un Fils d’homme[13] », et sur d’autres prophéties d’événements surnaturels devant survenir aux derniers jours[14]. C’est pourquoi les Pharisiens et Sadducéens questionnèrent Jésus, demandant qu’il leur donne un signe du ciel comme preuve qu’il était le Messie[15]. Sans la présence d’un seul des signes surnaturels prédits dans la Bible, ils ne pouvaient l’accepter aisément comme le Messie longtemps attendu. La croyance que le Messie viendrait de façon surnaturelle perdura après la mort de Jésus, même parmi certains chrétiens hétérodoxes qui croyaient qu’il n’était pas venu dans un corps de chair. L’apôtre Jean condamna ces croyants comme des antichrists :

C’est que beaucoup de séducteurs se sont répandus dans le monde, qui ne confessent pas Jésus Christ venu dans la chair. Voilà bien le Séducteur, l’Antichrist. – 2 Jn 7                                  

       Bien des chrétiens affirment que la prophétie de Daniel concerne le second avènement du Christ. Or, dans l’ère de l’Ancien Testament, Dieu œuvrait pour mener à bien la totalité de la providence de la restauration avec la venue de Jésus, comme la Bible l’atteste : « Tous les prophètes en effet, ainsi que la Loi, ont mené leurs prophéties jusqu’à Jean[16] » et « Car la fin de la Loi, c’est le Christ pour la justification de tout croyant[17]. » Aussi, avant que Jésus ne commence lui-même à évoquer son retour, nul n’avait envisagé un second avènement. Il est évident qu’aucun juif, à l’époque, ne pensait que ce verset de Daniel pût désigner autre chose que ce qu’ils croyaient être le premier et le seul avènement du Messie.

Contrairement aux attentes de beaucoup de juifs fervents qui, Bible à l’appui, croyaient que le Messie viendrait sur les nuées avec des signes et des présages dans le ciel, Jésus naquit sur terre d’une famille modeste. Aussi devrions-nous réexaminer la Bible avec la perspective que le second avènement du Christ puisse ne pas avoir lieu d’une façon miraculeuse. Il se peut qu’il ait lieu, en fait, de la même manière que le premier avènement.

 

2.2       Le Christ reviendra en naissant sur la terre

Jésus fit nombre de prédictions sur ce qui arriverait au Fils de l’homme à son retour :

« Mais il faut d’abord qu’il souffre beaucoup et qu’il soit rejeté par cette génération. » – Lc 17.25      

       Si Jésus devait revenir littéralement sur les nuées du ciel, avec puissance et grande gloire, envoyant ses anges avec une trompette sonore[18], ne serait-il pas promptement accepté et honoré, même par ce monde rongé par le péché ? Revenant de la sorte, il ne saurait en aucun cas souffrir de persécution ou de rejet.

Pourquoi, alors, Jésus prédit-il qu’il connaîtrait un sort si funeste à son retour ? Impatients, les juifs de son temps guettaient le jour où Élie descendrait du ciel. Il était censé précéder la venue du Messie, tel son héraut, comme Malachie l’avait prophétisé[19]. Au lieu de cela, avant que le peuple ait eu vent d’un quelconque retour d’Élie, Jésus, homme de condition modeste, vint tel un voleur, se proclamant le Messie. C’est pourquoi Jésus fut méprisé et persécuté[20]. Réfléchissant à cette situation, Jésus prédit qu’au second avènement, les chrétiens guetteraient son retour en scrutant le ciel une fois encore. D’où la possibilité qu’ils persécutent le Christ, au second avènement, quand il naîtrait dans la chair et apparaîtrait sans prévenir, tel un voleur. Ils le condamneraient comme hérétique, tout comme Jésus fut condamné. C’est pourquoi il prédit que le Fils de l’homme souffrirait et serait rejeté par sa génération. Cette prophétie ne peut s’accomplir que si le Christ revient dans la chair ; elle ne peut pas se réaliser s’il vient sur les nuées.

Jésus disait encore :

« Je vous dis qu’il leur fera prompte justice. Mais le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? » – Lc 18.8

 Alors que le monde entre dans les derniers jours, un nombre croissant de chrétiens s’efforce de développer une foi plus forte. Comment pourraient-ils tous tomber dans l’incrédulité au second avènement du Christ s’il vient littéralement sur les nuées du ciel au son des trompettes des anges et dans la gloire de Dieu ? Cette prophétie non plus ne peut s’accomplir si le Christ revient d’une façon surnaturelle.

À l’époque de Jésus, beaucoup de juifs pensaient que le Messie naîtrait à Bethléem et se manifesterait comme leur roi[21], mais seulement après qu’Élie fut revenu du ciel. Contrariant leur attente, avant qu’Élie n’apparaisse, un fils de charpentier, originaire de Nazareth, s’avança et se présenta lui-même comme le Messie. Nous pouvons donc comprendre que Jésus n’ait pu trouver un seul fidèle parmi les juifs, dont le zèle et la foi soient assez grands pour le suivre jusqu’à la mort. Cette situation affligea Jésus, lui faisant redouter que quelque chose de semblable se produise à son retour. Il prévit qu’au second avènement, les croyants regarderaient seulement en direction du ciel, pensant que le Christ reviendrait sur les nuées dans la gloire. Aussi, lorsque le Christ naîtra effectivement sur la terre avec des origines modestes, il se peut qu’il ne trouve aucune foi, comme ce fut le cas à l’époque de Jésus. Cette prophétie de Luc ne pourra jamais s’accomplir à moins que le Christ à son retour ne naisse sur terre.

Certains exégètes interprètent ainsi ce verset : les épreuves des derniers jours seront si pénibles que tous les croyants deviendront incrédules. Or, dans le cours de la providence, nulle tribulation, si amère soit-elle, n’a pu réellement barrer le chemin aux croyants fidèles. Encore moins dans les derniers jours, quand les chrétiens fervents voudront ardemment franchir l’ultime porte du ciel. C’est un trait de la foi qui est vraiment universel : plus dures sont les épreuves et tribulations, plus ardemment nous cherchons le salut venant de Dieu.

Jésus dit également :

« Beaucoup me diront en ce jour-là : “Seigneur, Seigneur, n’est-ce pas en ton nom que nous avons prophétisé ? En ton nom que nous avons chassé les démons ? En ton nom que nous avons fait bien des miracles ?” Alors je leur dirai en face : “Jamais je ne vous ai connus ; écartez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité.” » – Mt 7.22-23

 Si un chrétien a une telle foi qu’il accomplit des miracles au nom du Seigneur, avec quelle ardeur croira-t-il et servira-t-il le Messie s’il revient sur les nuées en pleine gloire ! Le Christ ne l’accueillera-t-il pas chaleureusement ? Pourquoi, alors, Jésus parla-t-il comme s’il allait rejeter ces chrétiens fervents à son retour ? Si le Christ à son retour rejette des croyants si zélés, qui donc dans les derniers jours pourra être sauvé ? Cette prophétie non plus ne peut s’accomplir si Jésus revient sur les nuées.

À l’époque de Jésus, il dut y avoir bien des juifs avec une foi si ardente qu’ils pouvaient faire des miracles au nom de Dieu. Mais comme ils croyaient qu’Élie lui-même descendrait du ciel avant la venue du Messie, il leur fut difficile d’accepter qu’Élie résidait parmi eux sous les traits de Jean le Baptiste – et ce d’autant plus que Jean nia être Élie[22]. Ils n’acceptèrent donc pas Jésus comme le Messie et le rejetèrent de leur communauté. Par conséquent, Jésus en larmes dut les abandonner. De même, au second avènement du Christ, ces chrétiens qui guettent sa venue miraculeuse et glorieuse le rejetteront presque certainement s’il revient dans la chair par une naissance humble. Si fervents soient-ils, le Messie n’aura d’autre choix que d’abandonner ces chrétiens parce qu’ils auront transgressé la volonté de Dieu.

La série de prophéties concernant les derniers jours en Luc, chapitre 17, ne peut pas s’accomplir si le Christ revient d’une façon surnaturelle. Ces versets peuvent s’expliquer seulement à partir des prémisses que le Christ reviendra en naissant sur la terre. Examinons chacun d’eux attentivement.

« La venue du Royaume de Dieu ne se laisse pas observer. » – Lc 17.20            

Si le Christ revient sur les nuées ou de façon miraculeuse, le Royaume de Dieu se fera voir à tous. Même au temps du premier avènement, le règne de Dieu avait déjà commencé sur la terre avec la naissance de Jésus. Or, le peuple juif n’en vit rien, car attendant toujours un Élie revenant du ciel, il ne pouvait croire en Jésus. De même, au second avènement, le règne de Dieu aura beau avoir commencé sur la terre avec la naissance du Christ, les chrétiens croyant qu’il doit venir sur les nuées, accompagné d’événements surnaturels, se défieront de lui et ne verront donc pas le Royaume de Dieu.

« Car voici que le Royaume de Dieu est au milieu de vous » – Lc 17.21              

 À l’époque de Jésus, ceux qui croyaient en lui et le suivaient goûtaient déjà au Royaume de Dieu dans leur cœur. De même, au second avènement du Christ, parce qu’il naîtra sur la terre, le Royaume de Dieu se réalisera d’abord dans les cœurs de ceux qui croiront en lui et le suivront. Lorsque ces personnes augmenteront en nombre pour former des sociétés et des nations, le Royaume de Dieu intérieur se manifestera graduellement dans le monde par une réalité visible, extérieure. Par conséquent, Jésus voulait dire que le Royaume de Dieu promis ne se réaliserait pas instantanément, comme cela serait le cas si le Christ devait revenir sur les nuées.

« Viendront des jours où vous désirerez voir un seul des jours du Fils de l’homme, et vous ne le verrez pas. » – Lc 17.22            

 Si le Christ vient sur les nuées au son des trompettes des anges, tout un chacun pourra le voir. Qui, alors, pourrait désirer voir un seul des jours du Fils de l’homme, et ne pas le voir ? Or, Jésus prédit que les gens ne verraient pas ce jour. Au premier avènement de Jésus, le jour du Fils de l’homme apparut sur la terre avec sa naissance, mais les juifs incrédules ne le virent pas. De même, au second avènement du Christ, le jour du Fils de l’homme commencera avec sa naissance sur la terre. Or, beaucoup de chrétiens ne seront pas en mesure de voir ce jour car, étant convaincus qu’il doit venir de façon miraculeuse, ils ne croiront pas en lui ou ne le suivront pas, même après l’avoir rencontré. Bien que le jour du Fils de l’homme soit déjà venu, ils ne seront pas en mesure de le voir.

« On vous dira “Le voilà !” “Le voici !” N’y allez pas, n’y courez pas. » – Lc 17.23                                                 

Comme on l’a vu auparavant[23], dans les derniers jours, les chrétiens qui ont atteint un certain niveau spirituel peuvent recevoir la révélation qu’ils sont le Seigneur. Ne comprenant pas la raison selon le Principe d’une telle révélation, ils risquent de prétendre être le Messie et devenir ainsi des antichrists qui s’opposeront au Christ à son retour. Aussi Jésus prononça-t-il ces paroles afin de mettre en garde les croyants pour qu’ils ne se laissent pas égarer ou dérouter par ces personnes.

« Comme l’éclair en effet, jaillissant d’un point du ciel, resplendit jusqu’à l’autre, ainsi en sera-t-il du Fils de l’homme lors de son Jour. » – Lc 17.24                                                                                         

Quand Jésus naquit, la nouvelle que le roi des juifs était né parvint au roi Hérode, semant l’émoi dans tout Jérusalem[24]. Au second avènement, grâce aux progrès de la communication et des transports, la nouvelle du second avènement atteindra les lieux les plus éloignés du globe, d’Est en Ouest, à la vitesse de la lumière.

« Et comme il advint aux jours de Noé, ainsi en sera-t-il encore aux jours du Fils de l’homme. » – Lc 17.26[25]

 Voyant l’imminence du jugement par le déluge, Noé avertit ses contemporains. Mais personne n’écouta ses paroles et tous furent noyés[26]. De même aux derniers jours, le Christ reviendra dans la chair et appellera les gens à entrer dans l’arche de vérité. Mais les chrétiens qui gardent obstinément les yeux fixés au ciel, attendant de voir des signes miraculeux de l’apparition du Christ, n’écouteront pas les paroles de vérité proclamées sur la terre. Pire, ils rejetteront le Messie comme étant hérétique. Sourds comme la génération de Noé, ils échoueront à suivre la volonté de Dieu.

« Qui cherchera à épargner sa vie la perdra, et qui la perdra la sauvegardera. » – Lc 17.33     

 Faudra-t-il risquer sa vie pour suivre le Christ s’il revient sur les nuées au son des trompettes des anges ? Parce que le Christ va revenir par une naissance physique, il sera considéré comme hérétique par les chrétiens qui guettent sa venue de façon miraculeuse. Ainsi, ceux qui le suivront devront être prêts à affronter même la mort. Le verset signifie que, si les gens croient en lui et le suivent au risque de leur vie, ils vivront. Si, au contraire, influencés par l’environnement séculier, ils se détournent et se démarquent de lui pour épargner leur propre vie, la mort les engloutira.

« Où sera le corps, là aussi les vautours se rassembleront. » – Lc 17.37              

Ainsi Jésus répondit-il par une énigme à une question sur le lieu du second avènement. Rappelons que des rapaces s’abattirent sur la tourterelle et le pigeonneau qui n’avaient pas été partagés sur l’autel d’Abraham[27]. Cela enseigne que Satan cherche toujours une occasion de prendre ce qui n’est pas sanctifié. Nous pouvons donc saisir le sens de la réplique mystérieuse de Jésus : tout comme les vautours se rassemblent autour d’une carcasse pour la manger, et que les démons se rassemblent autour de ceux qui sont spirituellement morts pour les prendre, le Messie, qui est la source de la vie, viendra en un lieu de vie spirituelle abondante. Jésus voulait dire que le Messie apparaîtrait parmi les croyants fervents. Au second avènement du Christ, les personnes ayant une foi ardente se rassembleront avec le soutien de nombreux esprits[28]. Ce sera le lieu de vie où le Christ apparaîtra. Jésus naquit parmi le peuple élu, qui adorait Dieu le plus fidèlement. En particulier, il se révéla être le Messie à ceux qui avaient la foi pour le servir et devenir ses disciples.

Puisque le Christ naîtra sur la terre au second avènement, il est écrit : « Or la Femme mit au monde un enfant mâle, celui qui doit mener toutes les nations avec un sceptre de fer ; et son enfant fut enlevé jusqu’auprès de Dieu et de son trône[29]… » Ici, le sceptre de fer représente la parole de Dieu, avec laquelle le Messie jugera le monde déchu et restaurera le Royaume de Dieu sur la terre. On a expliqué précédemment en détail[30] que le jugement par le feu est le jugement par la Parole[31]. La parole de Jésus, qui sera notre juge au dernier jour[32], est donc la même parole par laquelle les cieux et la terre seront jetés dans le feu du jugement[33], et elle se trouve être le souffle même de la bouche du Messie, par lequel il frappera l’Impie[34]. La parole que prononce Jésus est aussi appelée « le souffle de ses lèvres » et « la férule de sa bouche[35] ». Elle est symbolisée par le sceptre de fer, comme il est écrit : « C’est avec un sceptre de fer qu’il les mènera comme on fracasse des vases d’argile[36] ! »

Le verset parle d’un enfant mâle, né d’une femme et enlevé auprès de Dieu et de Son trône. Qui donc est né d’une femme pour être digne de s’asseoir sur le trône de Dieu et de mener toutes les nations avec la parole de Dieu ? Ce ne peut être que le Christ, au second avènement, qui naîtra sur la terre, avec un nom nouveau connu de lui seul[37]. Il régnera comme le Roi des rois et bâtira le Royaume de Dieu sur la terre. Au commencement de l’Évangile selon Matthieu, on trouve la mention de quatre femmes adultères ou païennes dans la lignée de Jésus[38]. Cela montre que le sauveur de l’humanité doit naître comme un homme sans péché d’une lignée de péché pour sauver tous les descendants de lignées déchues. Bien des chrétiens ont interprété « la Femme » dans le verset ci-dessus comme étant l’Église[39]. Ils ont tiré cette interprétation de l’idée que le Christ, à son second avènement, viendrait sur les nuées.

Certains chrétiens croient que le second avènement du Christ se produit chaque fois que Jésus vient résider dans le cœur des personnes[40], par la descente de l’Esprit Saint[41]. Jésus réside dans le cœur des croyants depuis sa résurrection et la descente de l’Esprit Saint au moment de la Pentecôte[42]. Si cela était réellement le second avènement, alors il se serait déjà produit il y a 2 000 ans.

Par ailleurs, certaines confessions enseignent que Jésus reviendra en esprit. Jésus apparut pourtant à ses disciples aussitôt après sa résurrection du tombeau le troisième jour, avec la même apparence que durant sa vie terrestre. Depuis lors, il a visité et enseigné en toute liberté de nombreux chrétiens parvenus à un niveau spirituel élevé. Ce type de second avènement a donc lui aussi eu lieu il y a 2 000 ans. Si de telles interprétations étaient fondées, nous n’aurions aucune raison de nous attendre à un second avènement dans l’histoire, ni de le guetter comme le jour qui concrétisera nos plus chères espérances.

Bien que ses disciples aient eu de fréquentes rencontres avec Jésus ressuscité qui leur apparaissait en esprit, ils n’en attendaient pas moins son second avènement. Nous pouvons en déduire qu’ils n’envisageaient pas que le second avènement soit le retour du Christ en esprit. Par exemple, lorsque Jésus apparut en vision à l’apôtre Jean, il lui dit : « Oui, mon retour est proche ! », à quoi Jean répondit : « Amen, viens, Seigneur Jésus[43] ! » Ici, Jésus et Jean faisaient tous deux clairement la distinction entre les apparitions spirituelles de Jésus et le second avènement. Cela montre que le Christ, à son second avènement, ne viendra pas en esprit. Il naîtra sur la terre, tout comme au premier avènement.

Plusieurs raisons, selon le Principe, font que le Christ doit revenir en naissant sur terre. Dieu créa le monde immatériel et le monde matériel. Puis Dieu fit les êtres humains de chair et d’esprit, attendant d’eux qu’ils règnent sur les deux mondes et accomplissent Ses trois grandes bénédictions[44]. À cause de la chute d’Adam, les êtres humains ont perdu leur qualification de seigneurs des deux mondes. Par conséquent, la création a été privée de ses véritables maîtres et s’est lamentée en attendant avec impatience la révélation des enfants de Dieu vraiment capables de régner sur elle[45]. Jésus, l’Adam parfait, vint comme parfait seigneur des deux mondes[46]. En se greffant à tous les croyants et en les amenant à s’unir à lui[47], il voulait leur permettre de se qualifier comme seigneurs de l’univers.

Toutefois, quand les juifs se sont opposés à Jésus, Dieu a dû livrer son corps à la crucifixion, en rançon pour la rédemption de l’humanité. Puisque le corps physique de Jésus était livré entre les mains de Satan, le salut physique demeura inaccompli. Jésus quitta ce monde terrestre avec la promesse qu’il reviendrait et accomplirait le salut qu’il n’avait réalisé que spirituellement[48]. Durant cette période, il n’y a pas eu une seule personne sur la terre qui ait atteint la perfection à la fois spirituellement et physiquement, et ait régné sur les mondes spirituel et physique, les amenant à l’harmonie. C’est pour cette raison que le Christ ne peut revenir seulement avec un corps spirituel. Comme au premier avènement, il doit venir en tant qu’homme et croître vers la perfection à la fois en esprit et dans la chair. Ensuite, en se greffant à toute l’humanité spirituellement et physiquement, il doit la guider vers la perfection dans l’esprit et dans la chair et permettre aux êtres humains de se qualifier pour être les seigneurs à la fois des mondes spirituel et physique.

Au départ, Jésus était censé restaurer le Royaume de Dieu sur la terre. Il devait devenir le Vrai Parent de l’humanité restaurée et le roi du Royaume de Dieu sur la terre[49]. Toutefois, à cause de l’incrédulité du peuple, il n’a pu accomplir cette volonté originelle de Dieu, mais a dû aller à la croix, promettant qu’il reviendrait ultérieurement pour l’accomplir à coup sûr. Par conséquent, au second avènement, le Christ a de nouveau la responsabilité de construire le Royaume de Dieu sur la terre et d’y devenir le Vrai Parent et le roi de toute l’humanité. C’est une autre raison pour laquelle, comme à son premier avènement, le Christ au second avènement doit naître sur la terre.

La rédemption de nos péchés n’est possible qu’au cours de notre vie terrestre[50]. Pour racheter nos péchés sur la terre, le Christ doit venir en tant qu’homme sur la terre. Or, le salut que Jésus a apporté par sa crucifixion se limite au plan spirituel. Il ne résout pas le péché originel, qui se transmet par notre corps physique et demeure actif en chacun de nous. Aussi est-il indispensable que le Christ revienne apporter le salut complet à l’humanité, y compris le salut physique. Il ne peut sûrement pas le faire en venant seulement en esprit. Il doit venir dans un corps physique, comme à sa première venue.

Nous avons donc clarifié le fait que le second avènement du Christ ne sera pas une venue spirituelle, mais une venue physique semblable au premier avènement. Même en supposant que le Christ revienne en esprit, il serait surprenant que son esprit, transcendant le temps et l’espace et perceptible seulement par les sens spirituels, se déplace sur les nuages composés de matière. D’un autre côté, si le second avènement devait se produire par une apparition soudaine du Christ dans la chair, chevauchant les nuées, comment resterait-il suspendu dans les airs ? Où aurait-il résidé avant son apparition ? D’aucuns objecteront à ces questions, en soutenant que pour le Dieu tout-puissant, rien n’est impossible. Toutefois, Dieu ne peut ignorer Ses propres lois et principes. Dieu ne peut – et n’a pas besoin de – mener Sa providence en faisant résider le Christ dans l’espace et revenir ensuite porté par les nuées, alors qu’il devrait revenir dans une chair semblable à la nôtre, car cela violerait Son propre Principe. Pour conclure, nous avons montré de façon indubitable que le second avènement du Christ aura lieu par sa naissance dans la chair sur la terre.

 

2.3       Que signifie le verset disant
que le Christ reviendra sur les nuées ?

Puisque le Christ reviendra en naissant sur la terre, que peuvent signifier les prophéties bibliques de son retour sur les nuées ? Pour explorer cette question, demandons-nous d’abord ce que les nuées représentent. Voici un passage typique :

Voici, il vient avec les nuées ; chacun le verra, même ceux qui l’ont transpercé, et sur lui se lamenteront toutes les races de la terre. – Oui, Amen ! – Ap 1.7                                                         

Selon ce verset, chacun serait capable d’apercevoir le Christ au second avènement. Quand Étienne fut martyrisé, seuls lui-même et les chrétiens fervents dont les sens spirituels étaient ouverts purent voir Jésus debout à la droite de Dieu[51]. De même, si Jésus est amené à descendre du monde spirituel en esprit, alors seuls les croyants ayant les sens spirituels ouverts seront capables de le voir ; ainsi, tous les yeux ne pourront pas voir le Christ quand il reviendra. La prophétie biblique que tous verront le Christ ne peut s’accomplir que s’il revient dans la chair. Puisqu’un corps de chair ne peut chevaucher les nuées, les nuées de ce verset doivent symboliser autre chose.

Dans le même passage, il est aussi écrit que « même ceux qui l’ont transpercé » verront son retour. Ceux qui ont transpercé Jésus étaient des soldats romains. Toutefois, ces soldats ne seront pas en mesure de voir le Christ au second avènement. Pour le contempler ces soldats devraient ressusciter ; or, selon la Bible, ceux qui ressusciteront au retour du Christ sont seulement les chrétiens fervents qui prendront part à la première résurrection. Le reste des esprits ne ressuscitera qu’après une période de « mille ans » dans le royaume[52]. C’est pourquoi « même ceux qui l’ont transpercé » doit être une métaphore décrivant un autre groupe de personnes, et non pas des soldats romains. Ce passage désigne en fait les chrétiens vivant au temps du second avènement qui s’accrochent à leur croyance en un retour du Christ sur les nuées. Quand le Christ reviendra sur la terre par une naissance humble contrairement à leur attente, ils ne le reconnaîtront pas mais le persécuteront. Si « même ceux qui l’ont transpercé » est une métaphore, alors les nuées dans le même verset doivent aussi être une métaphore.

Que symbolisent au juste les nuées ? Les nuages se forment quand l’eau de la terre s’évapore. L’eau symbolise souvent dans la Bible les êtres humains déchus[53]. Nous pouvons en déduire que les nuées symbolisent les chrétiens zélés dont le cœur réside au ciel et non sur la terre car ils sont nés à nouveau en s’arrachant à leur état déchu. La Bible et d’autres textes sacrés parlent aussi de nuées pour symboliser des multitudes[54]. On rencontre même parfois cette figure de style dans la conversation courante. Dans le cours de Moïse, la colonne de nuée, qui guidait les Israélites le jour, représentait Jésus qui devait venir comme le chef d’Israël ; la colonne de feu la nuit représentait l’Esprit Saint qui, comme partenaire de Jésus, mènerait les Israélites par le feu de l’inspiration. Nous pouvons conclure que la venue de Jésus sur les nuées signifie qu’il apparaîtra parmi un groupe de croyants nés à nouveau, pour être le guide des chrétiens, le deuxième Israël. Rappelons que Jésus, interrogé sur le lieu de son retour, répondit : « Où sera le corps, là aussi les vautours se rassembleront[55]. » Jésus voulait exprimer par ces mots qu’il reviendrait là où les croyants fervents se seront rassemblés, ce qui a la même signification que la prophétie du retour du Christ sur les nuées.

Quand nous interprétons les nuées de cette façon allégorique, il est évident qu’à sa première venue, Jésus lui-même est venu symboliquement du ciel sur les nuées. Il est écrit : « Le premier homme, issu du sol, est terrestre, le second, lui, vient du ciel[56] » et « Nul n’est monté au ciel, hormis celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme[57]. » Bien que Jésus soit né sur la terre, du point de vue de la providence et au regard de sa vraie valeur, il venait en fait du ciel. C’est aussi le véritable sens de la prophétie de Daniel[58] qui prédisait que Jésus viendrait sur les nuées.

 

2.4       Pourquoi Jésus disait-il
que le Fils de l’homme reviendrait sur les nuées ?

Jésus avait deux motifs pour prophétiser le retour du Fils de l’homme sur les nuées. C’était d’abord pour empêcher des antichrists de semer la confusion chez les croyants par des illusions. Si Jésus avait révélé clairement qu’il reviendrait par une naissance sur la terre, il aurait été impossible d’empêcher les faux messies de susciter une grande confusion. Puisque Jésus était apparu comme Messie issu d’un milieu humble, n’importe qui, issu d’un milieu social quelconque et ayant un certain niveau spirituel, pourrait prétendre être son second avènement et aveugler le monde par une grande imposture. Puisque heureusement la plupart des chrétiens ont attendu le retour du Christ sur les nuées, en gardant les yeux au ciel, cette confusion a pu être largement évitée. À présent toutefois, le temps est venu de révéler la vérité selon laquelle le Christ reviendra par une naissance dans la chair.

C’était ensuite pour encourager les chrétiens qui suivaient un chemin de foi difficile. En d’autres occasions, Jésus tint des propos paradoxaux pour encourager ses disciples à accomplir la volonté de Dieu aussi vite que possible. Il dit par exemple : « … en vérité je vous le dis, vous n’achèverez pas le tour des villes d’Israël avant que ne vienne le Fils de l’homme[59] ». Cela fit croire à ses disciples que le second avènement du Christ aurait lieu dans un proche avenir. Quand Jésus confia à Pierre la proximité de son martyre, Pierre lui demanda ce qu’il adviendrait du disciple Jean. Jésus répondit : « Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe[60] ? » Jésus déclara aussi : « En vérité je vous le dis : il en est d’ici présents qui ne goûteront pas la mort avant d’avoir vu le Fils de l’homme venant avec son Royaume[61]. » Ces paroles firent penser aux disciples qu’ils verraient le retour de Jésus de leur vivant.

L’espoir d’un retour imminent de Jésus enflamma le zèle de ses disciples, leur donnant la force de surmonter la persécution du judaïsme et de l’Empire romain. Encouragés par leur ardent espoir du second avènement, ils furent emplis de l’Esprit Saint[62] et établirent l’Église chrétienne primitive, même au milieu d’une grande adversité. Jésus voulait inspirer et encourager ses disciples qui allaient porter une lourde croix. Pour cette raison, il prophétisa qu’il reviendrait sur les nuées dans la puissance et la gloire de Dieu et accomplirait toutes choses avec la vitesse de l’éclair.

 

Section 3

Où le Christ reviendra-t-il ?

Si le Christ revient en naissant sur la terre, il apparaîtra certainement au milieu d’un peuple élu par Dieu selon Sa providence. Quel lieu Dieu a-t-Il décidé pour le retour du Christ ? Quel peuple est choisi pour le recevoir ?

 

3.1        Le Christ reviendra-t-il parmi le peuple juif ?

Certains chrétiens attendent le retour du Christ parmi le peuple juif, en s’appuyant sur certains passages de la Bible : « Et j’appris combien furent alors marqués du sceau : 144 000 de toutes les tribus des fils d’Israël[63] » et « … en vérité je vous le dis, vous n’achèverez pas le tour des villes d’Israël avant que ne vienne le Fils de l’homme[64] ». Pourtant, interpréter ces versets de la sorte, c’est mal comprendre la providence.

Jésus se prononça à ce sujet dans la parabole des vignerons homicides.

« Écoutez une autre parabole. Un homme était propriétaire, et il planta une vigne ; il l’entoura d’une clôture, y creusa un pressoir et y bâtit une tour ; puis il la loua à des vignerons et partit en voyage. Quand approcha le moment des fruits, il envoya ses serviteurs aux vignerons pour en recevoir les fruits. Mais les vignerons se saisirent de ses serviteurs, battirent l’un, tuèrent l’autre, en lapidèrent un troisième. De nouveau il envoya d’autres serviteurs, plus nombreux que les premiers, et ils les traitèrent de même. Finalement il leur envoya son fils, en se disant : “Ils respecteront mon fils.” Mais les vignerons, en voyant le fils, se dirent par-devers eux : “Celui-ci est l’héritier : venez ! tuons-le, que nous ayons son héritage.” Et, le saisissant, ils le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent. Lors donc que viendra le maître de la vigne, que fera-t-il à ces vignerons-là ? » Ils lui disent : « Il fera misérablement périr ces misérables, et il louera la vigne à d’autres vignerons, qui lui en livreront les fruits en leur temps. » Jésus leur dit : « […] Aussi, je vous le dis : le Royaume de Dieu vous sera retiré pour être confié à un peuple qui lui fera produire ses fruits. » – Mt 21.33-43

Dans cette parabole, le propriétaire représente Dieu, la vigne représente l’œuvre de Dieu, les vignerons investis de la tâche représentent le peuple juif, les serviteurs représentent les prophètes, le fils du propriétaire représente Jésus et les autres vignerons qui récoltent les fruits représentent un autre peuple, préparé à recevoir le Christ, au second avènement, et réaliser la volonté de Dieu. Par cette parabole, Jésus confia qu’il ne reviendrait pas parmi le peuple qui l’avait persécuté. Dieu retirera la mission qu’Il lui avait donnée auparavant pour la confier à un autre peuple qui en fera produire des fruits au retour du Christ.

Pourquoi alors la Bible paraît-elle décrire le Christ revenant en Israël ? Pour répondre à cette question, il faut d’abord étudier ce qu’on entend par « Israël ». Ce terme désigne celui qui l’a emporté. Jacob reçut ce nom après avoir vaincu l’ange qui lutta contre lui au gué du Yabboq[65]. Jacob lutta avec l’ange afin d’assurer la position d’Abel dans le fondement de substance. En parvenant à assurer la position d’Abel, et en réalisant l’offrande substantielle, Jacob établit le fondement familial pour le Messie. Ses descendants, qui héritèrent la responsabilité dans la providence sur ce fondement, sont appelés Israël ou le peuple élu. Le terme « Israël » désigne donc le peuple de Dieu qui a triomphé par la foi et ne s’applique pas nécessairement à ceux qui sont nés de la lignée de Jacob. Ainsi Jean le Baptiste disait-il aux juifs : « … et ne vous avisez pas de dire en vous-mêmes : “Nous avons pour père Abraham.” Car je vous le dis, Dieu peut, des pierres que voici, faire surgir des enfants à Abraham[66] ». Paul disait en outre : « Car le Juif n’est pas celui qui l’est au-dehors, et la circoncision n’est pas au-dehors dans la chair, le vrai Juif l’est au-dedans et la circoncision dans le cœur, selon l’esprit et non pas selon la lettre[67]… » et « Car tous les descendants d’Israël ne sont pas Israël[68]. » Ils réprimandaient ces juifs qui se vantaient d’être le peuple élu à partir de leurs seuls liens de sang avec Abraham, alors qu’en fait, ils ne vivaient pas selon la volonté de Dieu.

On peut dire que les descendants de Jacob étaient Israël quand ils sortirent d’Égypte sous la conduite de Moïse, mais ils ne le furent plus quand ils se tournèrent contre Dieu dans le désert. Aussi Dieu les abandonna-t-Il dans le désert en guidant seulement la jeune génération vers Canaan ; ce sont eux que Dieu considéra comme le véritable Israël. Parmi les descendants d’Abraham qui entrèrent en Canaan, les dix tribus du Royaume du Nord, Israël, qui offensèrent Dieu, périrent après avoir perdu leur qualification de peuple élu de Dieu. Seules les deux tribus du Royaume du Sud, Juda, en restant soumises à la volonté de Dieu, demeurèrent le peuple élu qui allait finalement recevoir Jésus. Toutefois, en conduisant Jésus à la croix, eux aussi perdirent leur qualification de peuple avec la responsabilité centrale dans la providence.

Qui est devenu le peuple élu après la crucifixion de Jésus ? Nul autre que les chrétiens, qui héritèrent de la foi d’Abraham et reprirent la mission que les descendants d’Abraham n’avaient pas remplie. Paul écrivit : « … mais leur faux pas a procuré le salut aux païens, afin que leur propre jalousie en fût excitée[69] », témoignant que le centre de la providence de la restauration était passé des juifs aux païens[70]. Le peuple élu qui a la responsabilité de poser le fondement pour le Christ au second avènement n’est donc pas la descendance d’Abraham, mais plutôt les chrétiens qui ont hérité de la foi d’Abraham.

 

3.2       Le Christ reviendra dans une nation d’Orient

Ainsi que Jésus l’expliqua dans la parabole des vignerons homicides[71], lorsque, comme les vignerons qui tuèrent le fils du propriétaire, le peuple juif livra Jésus à la croix, il perdit sa mission providentielle. Quelle nation, alors, héritera l’œuvre de Dieu et en portera les fruits ? La Bible suggère qu’il s’agit d’une nation d’Orient.

L’Apocalypse décrit l’ouverture d’un parchemin scellé de sept sceaux :

Et je vis dans la main droite de Celui qui siège sur le trône un livre roulé, écrit au recto et au verso, et scellé de sept sceaux. Et je vis un Ange puissant proclamant à pleine voix : « Qui est digne d’ouvrir le livre et d’en briser les sceaux ? » Mais nul n’était capable, ni dans le ciel, ni sur la terre, ni sous la terre, d’ouvrir le livre et de le lire. Et je pleurais fort de ce que nul ne s’était trouvé digne d’ouvrir le livre et de le lire. L’un des Vieillards me dit alors : « Ne pleure pas. Voici : il a remporté la victoire, le Lion de la tribu de Juda, le Rejeton de David ; il ouvrira donc le livre aux sept sceaux. » – Ap 5.1-5                                                                                                

Le Lion de la tribu de Juda désigne le Christ ; c’est lui qui ouvrira les sept sceaux dans les derniers jours. Après que six sceaux eurent été ouverts :

Puis je vis un autre Ange monter de l’orient, portant le sceau du Dieu vivant ; il cria d’une voix puissante […] : « Attendez, pour malmener la terre et la mer et les arbres, que nous ayons marqué au front les serviteurs de notre Dieu. » Et j’appris combien furent alors marqués du sceau : 144 000 de toutes les tribus des fils d’Israël. – Ap 7.2-4                                      

Cela indique que le sceau du Dieu vivant sera marqué sur le front des 144 000 en Orient, là où monte l’Ange. Ces élus accompagneront l’Agneau à son retour[72]. Nous pouvons donc en conclure que la nation qui héritera l’œuvre de Dieu et en portera les fruits au second avènement se trouve en Orient. C’est là que le Christ naîtra, et qu’il sera reçu par les 144 000 élus de Dieu. Parmi les nations d’Orient, laquelle sera choisie pour recevoir le Messie ?

 

3.3       Cette nation d’Orient est la Corée

Depuis les temps anciens, on entend traditionnellement par nations d’Orient les trois pays que sont la Chine, le Japon et la Corée. Parmi elles, le Japon a rendu un culte, tout au long de son histoire, à la déesse du soleil Amaterasu-omi-kami. Le Japon est entré dans la période du second avènement comme nation fasciste et a sévèrement persécuté le christianisme en Corée[73]. La Chine, à l’époque du second avènement, allait être un foyer du communisme et devenir un État communiste. Les deux nations se trouvent donc du côté de Satan. La Corée est dès lors la nation d’Orient où le Christ reviendra. Examinons du point de vue du Principe les diverses façons dont la Corée s’est qualifiée pour recevoir le Christ, au second avènement. En tant que nation dans laquelle le Christ reviendrait, la Corée devait satisfaire aux conditions suivantes.

 

3.3.1     Une condition d’indemnité au niveau national

Pour que la Corée devienne une nation qualifiée pour recevoir le Messie, elle devait établir un fondement national, sur la base du nombre 40, pour se séparer de Satan, dans le but de restaurer Canaan au niveau universel. Pourquoi cette condition d’indemnité fut-elle demandée à la Corée ? Si le Christ revient en Corée, le peuple coréen est destiné à devenir le troisième Israël. Dans l’ère de l’Ancien Testament, les descendants d’Abraham qui observèrent la volonté de Dieu et endurèrent la persécution en Égypte, furent le premier Israël. Les chrétiens, traités d’hérétiques par les juifs alors qu’ils honoraient le Christ ressuscité et menaient la providence de la restauration, devinrent le deuxième Israël. Le Christ au second avènement risque pareillement d’être condamné comme hérétique par les chrétiens de son temps, d’après la prophétie selon laquelle il souffrira et sera rejeté par sa génération[74], comme le fut Noé en son temps. En ce cas, Dieu devra abandonner les chrétiens qui persécutent le Christ, tout comme Il abandonna les juifs qui rejetèrent Jésus[75]. Alors le peuple coréen, en servant le Christ au second avènement et en lui apportant son soutien pour mener à bien le troisième chapitre de la providence, deviendra le troisième Israël.

Le premier Israël connut 400 ans de souffrance en Égypte. Il établit ainsi une condition, sur la base du nombre 40, pour se séparer de Satan, nécessaire pour que le cours pour restaurer Canaan au niveau national puisse débuter. Le deuxième Israël dut endurer les 400 ans de persécution sous l’Empire romain afin d’établir une condition, sur la base du nombre 40, pour se séparer de Satan, nécessaire pour commencer le cours pour restaurer Canaan au niveau mondial. En tant que troisième Israël, le peuple coréen eut à souffrir sous le joug d’une nation du côté de Satan afin d’établir une condition, sur la base du nombre 40, pour se séparer de Satan, nécessaire pour commencer le cours pour restaurer Canaan au niveau universel. Ce fut la période de 40 ans pendant laquelle la Corée subit d’indicibles épreuves sous l’occupation japonaise.

La Corée était l’un des objectifs prioritaires de la politique impérialiste du Japon. Le traité d’Ulsa, conclu en 1905 par Hirobumi Ito, pour le Japon, et Lee Wan-yong, pour la Corée[76], imposait à la Corée le statut de protectorat japonais. Tous les droits diplomatiques de la Corée furent placés sous la direction du ministère des Affaires étrangères japonais. Le Japon installa un gouverneur général et plaça dans chaque district des administrateurs militaires pour contrôler toutes les affaires intérieures de la Corée. En peu de temps, le Japon avait imposé sa volonté au peuple coréen, lui dictant sa politique, sa diplomatie et sa gestion économique.

Le Japon annexa de force la Corée en 1910. Les Japonais firent subir des atrocités aux Coréens, emprisonnant et exécutant de nombreux patriotes, et privant la population de liberté. Quand un mouvement d’indépendance éclata le 1er mars 1919, les Japonais tuèrent des milliers de civils dans toute la péninsule. À l’époque du grand séisme de Kanto en 1923, les Japonais prirent des Coréens innocents habitant Tokyo comme boucs émissaires et en massacrèrent beaucoup. Cependant, de nombreux Coréens, qui ne pouvaient plus supporter l’oppression nipponne, quittèrent leur maison et fuirent pour chercher la liberté dans les régions désertiques de Mandchourie. Là ils subirent des difficultés indicibles et se donnèrent corps et âme à la lutte d’indépendance pour leur patrie. Les soldats japonais fouillèrent village après village pour trouver ces Coréens loyaux. Dans certains villages, ils entassaient indistinctement jeunes et vieux dans des bâtiments et y mettaient le feu, les brûlant vifs. La tyrannie du Japon se poursuivit jusqu’à sa défaite à la fin de la deuxième guerre mondiale, en 1945.

Les Coréens tués lors du Mouvement d’indépendance du 1er mars ou dans le désert mandchou étaient en majorité des chrétiens. Vers la fin du régime colonial, le Japon mena une politique tristement célèbre pour écraser les chrétiens indépendantistes en Corée. Les chrétiens étaient contraints d’assister au culte shinto ; les insoumis étaient emprisonnés ou exécutés. Quand l’empereur Hirohito du Japon capitula à la fin de la deuxième guerre mondiale, le peuple coréen asservi recouvra finalement la liberté.

Le calvaire des Coréens a duré 40 ans, du traité d’Ulsa en 1905 à la libération en 1945. Leur martyre fut parallèle aux épreuves du premier Israël en Égypte et du deuxième Israël sous l’Empire romain. Ce sont surtout les chrétiens qui menèrent le Mouvement d’indépendance de la Corée, autant à l’intérieur du pays qu’au dehors ; ce furent eux qui souffrirent le plus de la tyrannie japonaise.

 

3.3.2    La ligne de front entre Dieu et Satan

Dans les derniers jours, le monde est divisé entre monde démocratique et monde communiste. Dieu ayant accordé à Adam la bénédiction de régner sur toute la création, en raison de la chute, Il dut permettre à Satan de créer, à travers les descendants d’Adam, un monde hors-Principe. Dans le même temps, Dieu a dû Se lancer à la poursuite de Satan, œuvrant pour ramener de Son côté ce monde hors-Principe. Quand le Christ reviendra pour restaurer ce monde déchu à l’état originel où Dieu l’avait créé, il œuvrera certainement pour sauver le monde communiste. Il ne fait pas de doute que le pays dans lequel il reviendra jouera le rôle central dans cette providence. La Corée, nation où le Christ reviendra, est l’endroit le plus cher à Dieu et le plus détesté par Satan. C’est la ligne de front à la fois pour Dieu et pour Satan, un lieu où les forces de la démocratie et celles du communisme entrent en collision. Cette ligne de confrontation est le 38e parallèle en Corée, frontière tracée en conformité avec la providence.

Sur la ligne de confrontation entre Dieu et Satan, un sacrifice doit être offert, comme condition pour décider de l’issue de leur combat. Le peuple coréen est ce sacrifice, placé sur cette ligne de front pour être offert en vue de la restauration de l’univers. Aussi Dieu a-t-Il divisé la nation coréenne, tout comme les sacrifices d’Abraham auraient dû être partagés. Telle est la raison sous-jacente à la division de la Corée par le 38e parallèle qui la coupe en deux États : l’un de type Caïn, et l’autre de type Abel.

Le 38e parallèle est la ligne de front du combat entre la démocratie et le communisme. C’est en même temps la ligne de front du combat entre Dieu et Satan. La guerre de Corée, qui fit rage de part et d’autre du 38e parallèle, ne fut pas une simple guerre civile ; ce fut un conflit entre le monde démocratique et le monde communiste. Ce fut de plus un conflit entre Dieu et Satan. C’est parce que cette guerre avait une signification mondiale pour l’accomplissement de la providence de la restauration que les forces armées des États membres de l’Organisation des Nations unies furent mobilisées pour la première fois dans l’histoire. Même si les nations participantes peuvent ne pas avoir saisi cet enjeu providentiel, elles ont agi en accord avec la volonté de Dieu visant la libération de la patrie spirituelle.

Au moment de la chute de nos premiers ancêtres, le côté de Dieu et celui de Satan divergèrent à partir d’un même point d’origine. La vie et la mort, le bien et le mal, l’amour et la haine, le bonheur et le malheur, la chance et l’infortune, se sont tous séparés à partir d’un même point, ne cessant de s’affronter tout au long de l’histoire. Ces entités divisées se sont renforcées séparément en monde de type Abel et monde de type Caïn, qui ont finalement mûri jusqu’à former le monde démocratique et le monde communiste. Lorsque ces deux mondes s’engagèrent dans un conflit généralisé, celui-ci fut centré sur la péninsule coréenne. Les religions, idéologies, forces politiques et systèmes économiques entrèrent tous en conflit, plongeant la société coréenne dans la confusion avant d’avoir un impact mondial. La raison en est que des phénomènes ayant lieu dans le monde spirituel se manifestèrent sous forme physique en Corée, la nation providentielle centrale, et connurent une amplification mondiale. Cette éruption du chaos idéologique et social était un signe évident qu’un monde nouveau approchait à grands pas. Comme Jésus le disait : « Du figuier apprenez cette parabole. Dès que sa ramure devient flexible et que ses feuilles poussent, vous comprenez que l’été est proche[77]. »

Quand les disciples interrogèrent Jésus sur le lieu de son retour, il dit : « Où sera le corps, là aussi les vautours se rassembleront[78]. » La vie éternelle et la mort éternelle s’affrontent en Corée, la ligne de front du combat entre Dieu et Satan. Des démons, symbolisés par les vautours, se rassemblent dans ce pays à la recherche des personnes spirituellement mortes, alors que le Christ à son retour vient dans ce pays à la recherche des personnes qui ont une vie de foi abondante.

 

3.3.3    Le partenaire objet du cœur de Dieu

Pour devenir les partenaires objets du cœur de Dieu, nous devons d’abord traverser un chemin de sang, de sueur et de larmes. Depuis que les êtres humains sont tombés sous la domination de Satan et se sont rebellés contre Dieu, celui-ci a souffert avec le cœur d’un parent qui a perdu ses enfants. Dieu a œuvré sans relâche dans ce monde pécheur pour sauver les êtres humains immoraux et dénaturés qui n’en sont pas moins Ses enfants. En outre, dans Ses efforts pour retrouver Ses enfants rebelles, Dieu a dû à maintes reprises laisser les plus justes et ceux qu’Il aimait le plus servir de sacrifices pour le monde satanique, allant jusqu’à livrer Jésus, Son fils unique, sur la croix. Chaque jour depuis la chute, Dieu a souffert de cette façon[79]. Par conséquent, un individu, une famille ou une nation qui combat le monde satanique pour réaliser la volonté de Dieu, ne peut éviter un chemin de sang, de sueur et de larmes. Comment nous, Ses enfants loyaux et fidèles, pouvons-nous connaître le confort, être satisfaits de nous-mêmes et espérer malgré tout demeurer les partenaires objets de notre Père céleste qui souffre dans une profonde agonie ?

La nation qui peut recevoir le Messie doit devenir le partenaire objet du cœur de Dieu en montrant sa piété filiale. Aussi doit-elle suivre un chemin de sang, de sueur et de larmes. Tant le premier que le deuxième Israël ont suivi un chemin d’afflictions. Le peuple coréen, troisième Israël, a connu un sort semblable. Son histoire misérable était le chemin requis pour le peuple élu de Dieu. Il est difficile de se faire une idée des grandes bénédictions qu’un tel chemin d’afflictions peut finalement apporter.

La nation qualifiée pour devenir l’objet du cœur de Dieu doit être celle d’un peuple dévoué au bien. En plus de 4 000 ans d’histoire, le peuple coréen, ethnie homogène, n’a presque jamais envahi d’autres nations. Même durant les périodes des royaumes de Goguryeo et Silla, où il s’enorgueillissait d’une puissance militaire conséquente, il n’a usé de ses forces que pour repousser les envahisseurs. Si l’on considère qu’un trait essentiel du côté de Satan est d’agresser autrui, alors il est clair que le peuple coréen est qualifié pour être du côté de Dieu. La stratégie de Dieu est de revendiquer la victoire après que Son camp aura d’abord été attaqué. Bien que tant de saints et de prophètes aient été sacrifiés tout au long de l’histoire, et que Jésus lui-même soit mort sur la croix, à la fin, Dieu a toujours remporté la victoire. Bien que le côté de Satan ait déclenché les hostilités durant les première et deuxième guerres mondiales, ce sont en définitive les nations du côté de Dieu qui ont remporté la victoire. De même, les Coréens ont été envahis bien des fois par des puissances étrangères. Le véritable dessein de Dieu en leur faisant endurer ces tribulations était de les avoir de Son côté et d’assurer la victoire finale.

Les Coréens sont par nature dotés d’un caractère religieux. Leur inclination religieuse leur a toujours fait chercher ce qui transcende la réalité physique et recèle une plus grande valeur. Depuis les temps anciens, quand leur culture était encore primitive, les Coréens ont témoigné d’un vif désir d’adorer Dieu. Ils n’ont jamais eu beaucoup d’estime pour les religions qui déifient superstitieusement la nature ou cherchent le bonheur dans la vie temporelle. Ils ont toujours vénéré des vertus telles que la loyauté, la piété filiale et la chasteté. Leur engouement pour les légendes qui exaltent ces vertus, comme le récit de Shim Chung (la fille de l’homme aveugle) et la légende de la fidèle Chun Hyang, vient de ce fondement sous-jacent à leur culture.


3.3.4    Des prophéties messianiques

Les Coréens ont longtemps caressé un espoir messianique, nourri des témoignages éclairés de leurs prophètes. Le premier Israël croyait dans les témoignages de ses prophètes[80], à savoir que le Messie viendrait comme un roi, établirait le Royaume de Dieu et apporterait le salut. Le deuxième Israël fut capable d’endurer un chemin de foi rude, en partie grâce à son espoir dans le retour du Christ. De même, le peuple coréen, troisième Israël, a cru en une prophétie selon laquelle le « Roi de Justice » viendrait fonder un royaume glorieux et éternel dans son pays. Se raccrochant à cet espoir, il a puisé la force d’endurer ses souffrances. Cette idée messianique répandue parmi les Coréens fut révélée dans le Djŏng Gam Nok, livre de prophéties écrit au xive siècle, au début de la dynastie Yi.  

Parce que cette prophétie annonçait la venue d’un nouveau roi, la classe dirigeante voulut la supprimer. Le régime colonial japonais essaya de fouler aux pieds cette notion en brûlant ce livre et en opprimant ceux qui s’en réclamaient. Après que le christianisme eut été largement accepté, cette idée fut traitée de superstition ridicule. Pourtant cet espoir messianique est encore vivant, imprégnant profondément l’âme du peuple coréen. Le Roi de Justice attendu dont parle le Djŏng Gam Nok a pour nom Djŏng Do Ryŏng (celui qui vient avec la vraie parole de Dieu). C’est en fait une prophétie coréenne sur le Christ qui doit revenir en Corée. Avant même l’introduction du christianisme en Corée, Dieu avait révélé par le Djŏng Gam Nok que le Messie reviendrait dans ce pays. Aujourd’hui les érudits affirment que de nombreux passages de ce livre de prophéties coïncident avec les prophéties bibliques.

En outre, parmi les fidèles de toutes les religions en Corée, il en est qui ont reçu des révélations selon lesquelles le fondateur de leur religion reviendrait en Corée. Notre étude du progrès des sphères culturelles[81] nous a enseigné que toutes les religions convergent vers une seule religion. Le désir de Dieu est que le christianisme aux derniers jours devienne cette religion finale qui peut assumer la responsabilité d’accomplir les buts des nombreuses religions de l’histoire. Le Christ à son retour, qui vient comme le centre du christianisme, achèvera les buts que les fondateurs de ces religions avaient voulu accomplir. Aussi, au regard de sa mission, le Christ à son retour peut être perçu comme la seconde venue du fondateur de chaque religion[82]. Quand les secondes venues des fondateurs des diverses religions se réaliseront en Corée pour accomplir les diverses révélations, ces fondateurs ne reviendront pas en tant qu’individus distincts. Une seule personne, le Christ au second avènement, viendra comme l’accomplissement de toutes ces révélations. Le Seigneur dont la venue a été révélée aux croyants de religions variées, comme, par exemple, le bouddha Maitreya du bouddhisme, l’Homme Vrai du confucianisme, le retour de Choi Sou-oun qui fonda la religion de Tch’ŏn Do Gyo, et le Djŏng Do Ryŏng du Djŏng Gam Nok, ne sera personne d’autre que le Christ, au second avènement.

Enfin, nous sommes témoins de révélations et de signes donnés à des chrétiens spirituellement ouverts, attestant le second avènement du Christ en Corée ; ils surgissent de partout comme les champignons après la pluie. La promesse de Dieu de répandre Son esprit sur toute chair[83] est en train de s’accomplir pleinement parmi le peuple coréen. Alors que des chrétiens fervents entrent en contact avec des esprits de différents niveaux dans le monde spirituel, allant des niveaux inférieurs jusqu’au paradis, beaucoup reçoivent des révélations claires sur le retour du Christ en Corée. Néanmoins, les dirigeants actuels des Églises chrétiennes en Corée sont assoupis. Ignorants spirituellement, ils vaquent à leur ministère en oubliant ces signes des temps. Cela est semblable à ce qui se produisit à l’époque de Jésus. Les prêtres, les rabbins et les scribes, qui auraient dû être les premiers à reconnaître la naissance du Messie, l’ignorèrent complètement car ils étaient spirituellement aveugles. Ce sont d’abord les astrologues et les bergers qui, par révélation, apprirent la naissance de Jésus.

Jésus disait : « Je te bénis, Père, Seigneur du ciel et de la terre, d’avoir caché cela aux sages et aux intelligents et de l’avoir révélé aux tout-petits[84]. » Il déplorait l’ignorance spirituelle des dirigeants juifs de son temps, mais louait Dieu par ailleurs d’avoir donné Sa grâce aux croyants purs et peu éduqués, en leur révélant Sa providence. Le christianisme actuel en Corée, en un temps parallèle à celui de Jésus, connaît des phénomènes semblables, quoique sous une forme encore plus complexe. Dieu a révélé maints secrets célestes au sujet des derniers jours par l’intermédiaire de laïcs purs et innocents. Mais, parce qu’ils se feraient traiter d’hérétiques s’ils les proclamaient publiquement, ils ont gardé ces vérités pour eux-mêmes. Pendant ce temps, tels les prêtres, les rabbins et les scribes de l’époque de Jésus, de nombreux ecclésiastiques chrétiens ont tiré fierté de leur connaissance de la Bible et de leur compétence à l’interpréter. Ils ont pris goût à la déférence que leur témoignent les fidèles ; ils se satisfont de mener à bien les tâches imposantes liées à leur ministère ; or ils ignorent tout de la providence de Dieu dans les derniers jours et Lui causent de la peine.

 

3.3.5    L’aboutissement de toutes les civilisations

La civilisation spirituelle et matérielle, reposant sur la religion et la science – les quêtes pour vaincre les deux aspects de l’ignorance humaine – doit connaître une synthèse harmonieuse. C’est alors seulement que l’on pourra résoudre les problèmes fondamentaux de la vie humaine et réaliser le monde idéal voulu par Dieu[85]. Dans le monde que le Christ vient réaliser, la science sera hautement développée. Ce sera une société d’un niveau de civilisation très élevé, où toutes les civilisations qui se sont développées durant le cours vertical de l’histoire providentielle seront restaurées horizontalement sous la conduite du Messie. C’est pourquoi les aspects spirituel et matériel de la civilisation développés par la religion et la science, qui ont fleuri dans le monde entier, seront embrassés et harmonisés en Corée en étant guidés par la nouvelle vérité. Ils porteront alors des fruits dans le monde idéal que Dieu désire si profondément.

Premièrement, l’essence de toutes les civilisations qui se sont développées sur la terre ferme devrait porter des fruits en Corée. Les anciennes civilisations continentales, qui sont nées en Égypte et en Mésopotamie, ont transmis leurs fruits aux civilisations péninsulaires de Grèce, de Rome et d’Ibérie, puis à la civilisation insulaire de Grande-Bretagne. La civilisation insulaire a transmis sa culture aux États-Unis, une civilisation continentale. Puis la direction s’est inversée, avec les États-Unis transmettant leur culture à la civilisation insulaire du Japon. Ces fruits doivent maintenant être récoltés dans la civilisation péninsulaire de Corée, là où le Christ doit naître.

Ensuite, l’essence des civilisations nées sur les bords des fleuves et des mers devrait porter des fruits dans la civilisation du Pacifique à laquelle appartient la Corée. Les civilisations fluviales qui ont émergé sur les bords du Nil, de l’Euphrate et du Tigre, ont transmis leur culture aux civilisations riveraines de la Méditerranée : la Grèce, Rome, l’Espagne et le Portugal. Celles-ci transmirent leurs fruits aux civilisations de l’Atlantique : notamment la Grande-Bretagne et les États-Unis. Tous ces fruits seront récoltés dans la civilisation du Pacifique qui relie ensemble les États-Unis, le Japon et la Corée.

Enfin, les civilisations nées dans diverses zones climatiques devraient porter leurs fruits en Corée. Dans le cycle des saisons, les êtres vivants commencent leur vie et se multiplient au printemps, fleurissent en été, portent des fruits en automne, et font leurs provisions en hiver. Les cycles du printemps, de l’été, de l’automne et de l’hiver se répètent non seulement d’année en année, mais de jour en jour : le matin correspond au printemps, l’après-midi à l’été, le soir à l’automne et la nuit à l’hiver. Les quatre phases de la vie humaine – enfance, jeunesse, maturité et vieillesse – suivent également ce modèle. L’histoire aussi se déroule selon des saisons parce qu’un aspect du Principe de Dieu qui sous-tend Sa création est le cycle harmonieux et saisonnier de la vie.

Dieu créa Adam et Ève au printemps de l’histoire. Celle-ci devait donc débuter dans la civilisation de zone tempérée de l’Éden. Puis l’été, elle aurait dû migrer vers une civilisation tropicale ; en automne vers une civilisation fraîche ; et elle aurait dû culminer dans une civilisation froide analogue à l’hiver. Néanmoins, la chute fit tomber l’être humain à l’état de sauvage. Loin de bâtir une civilisation tempérée, il en vint à vivre prématurément dans les zones tropicales, tel un homme primitif. En Afrique, la civilisation tropicale de l’Égypte vit le jour. Puis cette civilisation continentale transmit sa culture aux péninsules et îles où des civilisations fraîches se développèrent. Elles transmirent leurs fruits à la civilisation froide de l’Union soviétique. Ce courant culmine à présent dans la formation d’une civilisation de zone tempérée du nouvel Éden. Cela devrait certainement se produire en Corée, où toutes les civilisations sont amenées à porter leurs fruits.

 

Section 4

       Parallèles entre l’époque de Jésus et la nôtre

L’époque du second avènement est parallèle à celle de Jésus. La situation actuelle du christianisme rappelle celle du judaïsme du temps de Jésus. Étudions quelques-uns de ces parallèles.

Le christianisme de nos jours, comme le judaïsme à l’époque de Jésus, a un lien trop rigide avec les autorités établies et les rites, tandis que la corruption intérieure y sévit. Au temps de Jésus, trop de prêtres et de scribes étaient devenus esclaves du ritualisme et du légalisme et leur vie spirituelle était corrompue. Aussi les juifs animés d’une foi sincère se rassemblèrent-ils autour de Jésus, cet homme accusé d’hérésie, afin d’étancher leur soif spirituelle. De même, dans le christianisme actuel, trop d’ecclésiastiques sont prisonniers de leur hiérarchie et attachés à leurs rituels alors que leur esprit s’affaiblit chaque jour. Aussi les chrétiens fervents errent-ils par monts et par vaux, en quête du vrai chemin. Ils cherchent de nouveaux guides qui puissent les conduire au-delà de ce désert spirituel et leur indiquer la voie de la lumière intérieure.

Nos responsables chrétiens, tels les chefs juifs à l’époque de Jésus, seront probablement les premiers à persécuter le Christ, au second avènement. Jésus vint fonder une ère nouvelle qui devait accomplir les paroles de l’Ancien Testament proclamées par les prophètes. Il ne se borna pas à répéter les paroles de l’Ancien Testament, mais donna de nouvelles paroles de vérité faites pour des temps nouveaux. Les prêtres juifs et les scribes s’en prirent à Jésus pour ses paroles et ses actes, en s’appuyant sur leur compréhension limitée de l’Ancien Testament. Leur jugement erroné les conduisit à livrer Jésus à la croix.

De même, le but du Christ, au second avènement, est de bâtir un ciel nouveau et une terre nouvelle[86], sur la base du salut spirituel que le christianisme a établi dans l’ère du Nouveau Testament. Quand il reviendra, ce ne sera pas simplement pour répéter les paroles du Nouveau Testament données voilà 2 000 ans, mais il ajoutera sûrement de nouvelles paroles de vérité nécessaires pour fonder un ciel nouveau et une terre nouvelle. Or, les chrétiens d’aujourd’hui, dont l’esprit demeure étroitement attaché à la lettre du Nouveau Testament, critiqueront les paroles et les actes du Christ à son retour en s’appuyant sur leur compréhension limitée des Écritures. On peut donc s’attendre à les voir traiter le Messie d’hérétique et le persécuter. C’est pourquoi Jésus prédit que, au second avènement, le Christ souffrirait d’abord beaucoup et serait rejeté par sa génération[87].

En recevant des révélations sur le Christ, au second avènement, ou en entendant ses paroles, les gens réagiront de la même façon que les juifs à l’époque de Jésus. Dieu n’a pas révélé la nouvelle de la naissance de Jésus aux prêtres et aux scribes, mais à des astrologues païens et à des bergers au cœur pur. C’est une situation comparable à celle d’un père qui, à cause de l’ignorance de ses propres enfants, doit se confier à son enfant adoptif. De même, il se peut très bien que Dieu révèle la nouvelle du retour du Christ d’abord à des laïcs, des groupes spirituels et des Églises minoritaires que l’orthodoxie traite avec mépris, ou à des personnes de conscience, non-croyantes. Ce serait seulement plus tard que la nouvelle atteindrait le clergé chrétien traditionnel, qui s’accroche de manière irréfléchie à des attitudes de foi conventionnelles. Au temps de Jésus, ceux qui ont accueilli sincèrement l’Évangile n’étaient pas les dirigeants juifs, mais des gens du peuple et des païens. De même, quand le Christ reviendra, des gens simples, chrétiens ou non, accepteront ses paroles avant les dirigeants chrétiens, qui se prennent pour les élus de Dieu. C’est ce qu’indique la parabole du festin nuptial. Lorsque les invités et les élites de la communauté déclinèrent l’invitation du roi, Jésus poursuivit :

« Alors il dit à ses serviteurs : “La noce est prête, mais les invités n’en étaient pas dignes. Allez donc aux départs des chemins, et conviez aux noces tous ceux que vous pourrez trouver.” Ces serviteurs s’en allèrent par les chemins, ramassèrent tous ceux qu’ils trouvèrent, les mauvais comme les bons, et la salle de noces fut remplie de convives. » – Mt 22.8-10

Au second avènement comme à l’époque de Jésus, bien des croyants sincères qui se sont lancés sur le chemin de la foi avec l’espoir d’entrer au ciel peuvent en réalité se retrouver en enfer. Du temps de Jésus, les prêtres et les scribes avaient la responsabilité de guider le peuple élu de Dieu, aussi auraient-ils dû être les premiers à reconnaître que le Messie était venu et à amener le peuple juif vers lui. Pour les aider à remplir leur mission, Jésus prit les devants ; visitant le Temple, c’est d’abord à eux qu’il enseigna l’Évangile[88]. Mais, quand ils ne le reçurent pas, Jésus n’eut d’autre choix que de sillonner les rives de la mer de Galilée pour appeler ses premiers disciples parmi les pêcheurs. Il lui fallut témoigner au rebut de la société, fréquenter des pécheurs, des collecteurs d’impôts et des prostituées. En fin de compte, les prêtres et les scribes le persécutèrent à un tel point qu’il dut accepter le destin de la croix. Ils commirent ce meurtre, croyant avoir bien agi en éliminant un hérétique qui blasphémait dangereusement. Puis ils renouèrent avec leurs tâches cléricales habituelles pour le restant de leur vie, récitant les Écritures saintes, payant leur dîme et offrant leurs sacrifices au Temple, se croyant tous assurés d’aller au ciel. Or, en quittant ce monde, ils se retrouvèrent contre toute attente en enfer. Quelle ironie ! En prenant ce chemin pour atteindre le ciel, ils s’étaient égarés !

Sachant que de telles choses pourraient se produire aux derniers jours, chacun de nous devrait faire un examen de conscience. Bien des chrétiens, de nos jours, se hâtent sur un chemin qu’ils croient mener au ciel. Mais s’ils font un faux pas, leur chemin pourrait bien les mener en enfer. C’est pourquoi Jésus a dit qu’il rejetterait beaucoup de croyants zélés dans les derniers jours, même ceux dont la foi sera si forte qu’ils pourront chasser les démons et faire des miracles en son nom : « Jamais je ne vous ai connus ; écartez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité[89]. »

En vérité, nul n’est devant une situation plus précaire que les croyants qui vivent une période de transition historique comme celle d’aujourd’hui. Si grande qu’ait été notre foi durant notre vie, si nous faisons, comme les élites juives du temps de Jésus, l’erreur d’aller à l’encontre du Christ à son retour, tous nos efforts auront été vains. De ces gens, Daniel avait dit : « Beaucoup seront lavés, blanchis, et purifiés ; les méchants feront le mal, les méchants ne comprendront point ; les doctes comprendront[90]. »

 

Section 5

La profusion chaotique des langues
et la nécessité de leur unification

Si nos premiers ancêtres n’avaient pas chuté, nous aurions formé une famille mondiale, qu’on peut comparer à un corps dont les membres sont tous reliés les uns avec les autres, Dieu représentant la tête. Alors nous aurions tous parlé la même langue ; il n’aurait jamais surgi une profusion de langues créant l’incompréhension entre les êtres humains. La raison pour laquelle des langages variés sont apparus, empêchant les peuples de communiquer librement entre eux est que, une fois leur lien vertical avec Dieu rompu à cause de la chute, tous les liens horizontaux entre les êtres humains ont aussi été brisés. Alors le genre humain s’est éparpillé, se dispersant en différents lieux et formant des communautés isolées.

Un passage de la Bible donne aussi un aperçu spirituel de la confusion des langues. C’est le récit de la tour de Babel[91]. Les descendants de Noé avaient partagé une même langue. Or, un jour, les descendants du deuxième fils de Noé, Cham, qui avait péché contre Dieu, bâtirent la tour de Babel pour se hausser même au-dessus de Dieu, favorisant ainsi la volonté de Satan. Lorsque les descendants de Sem et de Japhet, qui étaient du côté de Dieu, prirent part à la construction, Dieu mit une telle confusion dans leurs langues qu’ils ne pouvaient plus communiquer entre eux pour favoriser le dessein de Satan.

Étant enfants des mêmes parents, nous devrions tous avoir les mêmes sentiments de joie, de colère, de chagrin et de plaisir. Or, nous ne pouvons partager nos sentiments les plus profonds les uns avec les autres, parce que nous parlons des langues différentes. N’est-ce pas un des plus grands malheurs du genre humain ? Si nous sommes amenés à réaliser le monde idéal d’une famille planétaire unique qui peut honorer le Christ, au second avènement, en tant que Vrai Parent, nous devrons sûrement unifier nos langues. Comme le récit de la construction de la tour de Babel l’exprime, le chaos est apparu dans nos langues quand nous avons mis en avant la volonté de Satan. Le principe de la restauration par l’indemnité veut que nous prenions part à la construction de la tour de Dieu et à la glorification de Sa volonté pour unifier toutes les langues.

Quelle langue servira de base pour unifier l’ensemble des langues ? La réponse à cette question va de soi. Les enfants devraient apprendre la langue de leurs parents. Si c’est bien en Corée que le Christ revient, il parlera sûrement le coréen qui est ainsi appelé à devenir la langue maternelle pour toute l’humanité. Tous les peuples devraient finir par parler la langue des Vrais Parents, en tant que langue maternelle. Toute l’humanité deviendra un seul peuple et parlera une seule langue, établissant ainsi une nation universelle sous Dieu.

 

[1].    Mt 16.27

[2].    Mt 24.36

[3].    ibid.

[4].    Am 3.7

[5].    Ap 3.3

[6].    1 Th 5.4

[7].    cf. Eschatologie 4

[8].    cf. Préparation 4.2.4

[9].    cf. Messie 2.3

[10].   Ml 3.23

[11].   Mt 11.14

[12].   Mt 2.4-6 ; Mi 5.1-2

[13].   Da 7.13

[14].   par exemple Jl 3.3-4

[15].   Mt 16.1-4 ; Mc 8.11-12

[16].   Mt 11.13

[17].   Rm 10.4

[18].   Mt 24.30-31

[19].   Ml 3.23

[20].   cf. Messie 2.2

[21].   Mt 2.6

[22].   Jn 1.21

[23].   cf. Résurrection 2.2.6

[24].   Mt 2.1-3

[25].   Lc 17.25 a déjà fait l’objet d’une explication, cf. page 478.

[26].   2 P 2.5

[27].   Gn 15.11

[28].   cf. Résurrection 2.3.2.2 ; 3.1 ; 3.2

[29].   Ap 12.5

[30].   cf. Eschatologie 3.2.2

[31].   Jr 23.29

[32].   Jn 12.48

[33].   2 P 3.7

[34].   2 Th 2.8

[35].   Is 11.4

[36].   Ap 2.27

[37].   Ap 2.17 ; 19.12

[38].   Mt 1.3,5,6

[39].   « Le reste de ses enfants » (Ap 12.17) doit être entendu comme les enfants adoptifs de Dieu (Rm 8.23).

[40].   Jn 14.20

[41].   Ac 8.15-17

[42].   Ac 2.4

[43].   Ap 22.20

[44].   cf. Création 6.3

[45].   Rm 8.19-22

[46].   1 Co 15.27

[47].   Rm 11.17

[48].   cf. Messie 1.4

[49].   Is 9.6, Lc 1.31-33

[50].   cf. Création 6.3.2

[51].   Ac 7.55

[52].   Ap 20.4-5

[53].   Ap 17.15 ; Ps 144.7

[54].   He 12.1 ; cf. Ez 38.9

[55].   Lc 17.37

[56].   1 Co 15.47

[57].   Jn 3.13

[58].   Da 7.13

[59].   Mt 10.23

[60].   Jn 21.22

[61].   Mt 16.28

[62].   Ac 2.1-4

[63].   Ap 7.4

[64].   Mt 10.23 ; cf. Mt 16.28

[65].   Gn 32.28

[66].   Mt 3.8-9

[67].   Rm 2.28-29

[68].   Rm 9.6

[69].   Rm 11.11

[70].   Ac 13.46

[71].   Mt 21.33-43

[72].   Ap 14.1

[73].   cf. Préparation 4.3.3

[74].   Lc 17.25

[75].   Mt 7.23

[76].   Ministre de l’Éducation pro-japonais

[77].   Mt 24.32

[78].   Lc 17.37

[79].   Gn 6.6

[80].   Ml 3.20-23 ; Is 60.1-22

[81].   cf. Eschatologie 4.2

[82].   cf. Résurrection 2.4

[83].   Ac 2.17

[84].   Mt 11.25

[85].   cf. Eschatologie 5.1

[86].   Ap 21.1-4

[87].   Lc 17.25

[88].   Lc 2.42-47

[89].   Mt 7.23

[90].   Da 12.10

[91].   Gn 11.1-9