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Mouvement de l'Unification

Pour créer une culture du cœur

Introduction


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Toute personne lutte pour atteindre le bonheur et écarter le malheur. Depuis les banals faits divers individuels jusqu’aux grands événements qui façonnent le cours de l’histoire, tout exprime au fond l’aspiration humaine à un bonheur toujours plus grand.

Comment, alors, atteindre le bonheur ? Les êtres humains éprouvent de la joie quand leurs désirs sont satisfaits. Il nous arrive souvent néanmoins de ne pas comprendre le mot « désir » en son sens originel car, dans les conditions actuelles, nos désirs ont tendance à s’orienter vers le mal plutôt que vers le bien. Les désirs qui se soldent par l’injustice n’émanent pas de l’âme originelle. De tels désirs conduisent au malheur, et l’âme originelle le sait bien. C’est pourquoi elle repousse les désirs mauvais et s’efforce de poursuivre le bien. Même au prix de leur vie, les êtres humains cherchent la joie qui peut enchanter leur âme originelle. Telle est la condition humaine : nous nous évertuons jusqu’à l’épuisement à repousser l’ombre de la mort et à rechercher la lumière de la vie.

Quelqu’un a-t-il jamais atteint une joie comblant son âme originelle, tout en poursuivant de mauvais désirs ? Chaque fois que de tels désirs sont assouvis, nous ressentons le trouble de notre conscience et l’agonie de notre cœur. Un parent pourrait-il jamais enseigner à faire le mal à son propre enfant ? Un professeur enseignerait-il à dessein l’injustice à ses étudiants ? L’âme originelle que chacun possède est naturellement portée à avoir horreur du mal et à exalter le bien.

Il est facile de se rendre compte que la vie des personnes religieuses n’est souvent qu’un perpétuel combat pour atteindre le bien auquel elles tendent en suivant les désirs de leur âme originelle. Pourtant, depuis l’aube des temps, pas une seule personne n’a suivi totalement son âme originelle. Comme l’apôtre Paul le constatait : « Il n’est pas de juste, pas un seul, il n’en est pas de sensé, pas un qui recherche Dieu[1]. » Confronté à la condition humaine, il se lamentait : « Car je me complais dans la loi de Dieu du point de vue de l’homme intérieur ; mais j’aperçois une autre loi dans mes membres qui lutte contre la loi de ma raison et m’enchaîne à la loi du péché qui est dans mes membres. Malheureux homme que je suis[2] ! »

Il y a une grande contradiction en chaque personne. Au sein d’un même individu, deux tendances s’affrontent : l’âme originelle qui aspire au bien et l’âme déchue qui est portée au mal. Elles se livrent un dur combat, cherchant à atteindre des buts antagonistes. Tout être qui recèle une telle contradiction en lui-même est voué à la perdition. Les êtres humains qui ont acquis cette contradiction vivent à la limite de la destruction.

Se pourrait-il que la vie humaine soit apparue avec une telle contradiction ? Comment des êtres ayant une nature autodestructrice auraient-ils pu en venir à exister ? La vie humaine n’aurait jamais pu émerger si elle avait été, dès le début, accablée par une telle contradiction. Par conséquent, cette contradiction a dû se développer après la création du genre humain. Le christianisme voit dans cet état de déchéance le résultat de la chute.

Pouvons-nous nier que les êtres humains soient déchus ? Quand nous comprenons que, à cause de la chute, nous sommes arrivés à la limite de l’autodestruction, nous faisons des efforts désespérés pour résoudre notre contradiction interne. Nous repoussons les mauvais désirs provenant de notre âme déchue et embrassons les bons désirs jaillissant de notre âme originelle.

Malgré tout, nous ne sommes pas parvenus à trouver la réponse définitive à la question : Quelle est la nature du bien et du mal ? Nous n’avons pas encore de réponse absolue et définitive qui nous permette de distinguer, par exemple, quelle est la bonne option entre le théisme ou l’athéisme. En outre, nous demeurons dans une ignorance complète des réponses aux questions suivantes : Qu’est-ce que l’âme originelle, siège des bons désirs ? Quelle est l’origine de l’âme déchue qui fait naître les désirs mauvais, opposés à l’âme originelle ? Quelle est la cause première de la contradiction qui conduit les êtres humains à leur ruine ? Pour venir à bout des mauvais désirs et suivre nos bons désirs, nous devons vaincre l’ignorance et acquérir la capacité à distinguer clairement le bien du mal. Alors pourrons-nous emprunter le chemin d’une vie intègre que recherche notre âme originelle.

Du point de vue de l’intelligence, la chute représente la plongée de l’humanité dans l’ignorance. Il y a deux dimensions chez les êtres humains : intérieure et extérieure, ou encore l’esprit et le corps. De même, l’intelligence revêt deux aspects : intérieur et extérieur. Pareillement, il y a deux types d’ignorance : l’ignorance intérieure et l’ignorance extérieure.

L’ignorance intérieure, en termes religieux, est l’ignorance spirituelle. Il s’agit de l’ignorance sur des sujets tels que : Quelle est l’origine des êtres humains ? Quel est le but de la vie ? Qu’y a-t-il après la mort ? Dieu et l’au-delà existent-ils ? Quelle est la nature du bien et du mal ? L’ignorance extérieure, quant à elle, concerne le monde naturel, y compris le corps humain. C’est la méconnaissance des réponses aux questions telles que : Quelle est l’origine de l’univers physique ? Quelles sont les lois naturelles gouvernant tous les phénomènes ?

Depuis l’aube de l’histoire jusqu’à nos jours, les êtres humains n’ont eu de cesse de chercher la vérité qui permette de vaincre les deux types d’ignorance pour atteindre la connaissance. L’humanité a emprunté le chemin de la religion pour chercher la vérité intérieure, tout en poursuivant la vérité extérieure par le chemin de la science. La religion et la science, chacune dans son domaine, ont été les méthodes pour chercher la vérité afin de vaincre l’ignorance et de parvenir au savoir. En définitive, le chemin de la religion et celui de la science devraient aboutir à une démarche conjuguée pour résoudre leurs problèmes ; les deux aspects de la vérité, intérieur et extérieur, devraient se développer en pleine communion. Alors seulement goûterons-nous au bonheur éternel, complètement affranchis de l’ignorance et vivant totalement dans le bien, en accord avec les désirs de notre âme originelle.

Nous pouvons distinguer deux grands courants dans la recherche de solutions aux questions fondamentales de l’existence humaine. Dans le premier, la recherche a porté sur le monde matériel, celui de l’effet. Ceux qui empruntent ce chemin croient y trouver la voie suprême et tombent à genoux devant les prodiges de la science à son plus haut niveau. Ils se félicitent de sa toute-puissance et du bien-être matériel qu’elle fournit. Toutefois, pouvons-nous goûter un bonheur complet en nous appuyant seulement sur des conditions extérieures qui satisfont la chair ? Le progrès scientifique peut créer un environnement social confortable, dans lequel nous pouvons jouir d’une richesse et d’une prospérité abondantes, mais est-ce vraiment suffisant pour que les désirs spirituels de notre âme y trouvent leur compte ?

Les joies passagères de ceux qui se réjouissent dans les plaisirs de la chair ne sont rien comparées à la félicité que savourent ceux qui empruntent le chemin de l’illumination intérieure et découvrent la joie dans le dénuement le plus pur. Gautama Bouddha, qui abandonna les richesses du palais royal pour connaître l’enchantement de la voie spirituelle, ne fut pas le seul à errer ainsi sans foyer en recherchant le lieu d’apaisement de son cœur. Tout comme un corps sain dépend d’une âme saine, la satisfaction du corps est complète seulement lorsque l’esprit est comblé.

Qu’advient-il du marin naviguant sur la mer du monde matériel sous la voile de la science, à la recherche du bien-être matériel ? Laissons-le atteindre le rivage de ses rêves. Il finira bien par s’en rendre compte : ce n’est rien de plus que le tombeau qui renfermera son corps.

Où va la science ? Jusqu’à présent, la recherche scientifique n’a pas embrassé le monde intérieur de la cause ; elle s’est limitée au monde extérieur. Elle ne s’est pas intéressée au monde de l’essence, mais s’est limitée au monde des phénomènes. Toutefois, la science entre aujourd’hui dans une phase nouvelle. Elle est contrainte d’élever son regard depuis le monde extérieur et résultant des phénomènes jusqu’au monde intérieur et causal de l’essence. Le monde scientifique a commencé à admettre que la science ne peut réaliser ses objectifs ultimes sans une explication théorique du monde causal, spirituel.

Quand le marin parvenu au terme de son voyage à la recherche de la vérité extérieure, sous la voile de la science, ajoute une autre voile, celle de la religion, et s’embarque pour un nouveau voyage à la recherche de la vérité intérieure, il finit par prendre la direction à laquelle aspire son âme originelle.

Le second courant emprunté par la recherche humaine a tenté de répondre aux questions fondamentales de l’existence en transcendant le monde résultant du phénomène et en cherchant le monde causal de l’essence. Indéniablement, les philosophies et les religions qui ont suivi cette voie ont apporté maintes contributions. Les philosophes, les saints et les sages entreprirent de tracer la route du bien pour leurs contemporains. Pourtant, leurs accomplissements sont souvent devenus des fardeaux spirituels supplémentaires pour les hommes et les femmes d’aujourd’hui.

Considérons les choses objectivement. Un philosophe est-il jamais parvenu à une connaissance capable d’apporter une solution aux angoisses profondes de l’humanité ? Existe-t-il un seul sage qui ait jamais parfaitement éclairé le chemin en résolvant toutes les questions fondamentales de la vie et de l’univers ? Leurs enseignements et philosophies n’ont-ils pas fait surgir encore plus de questions sans réponses, laissant ainsi place au scepticisme ?

De plus, les lumières du renouveau que les religions de chaque âge ont répandues sur les nombreuses âmes qui tâtonnaient dans les ténèbres se sont affaiblies alors que le flot de l’histoire poursuivait son cours. Elles n’ont laissé que de pâles mèches grésillantes qui jettent une faible lueur dans la nuit tombante.

Examinons l’histoire du christianisme. Professant le salut de l’humanité, le christianisme a connu, en 2 000 ans d’histoire, une expansion tumultueuse. Son influence s’étend de nos jours au monde entier. Or, qu’est devenu l’esprit chrétien qui, en dépit de la persécution brutale de l’Empire romain, rayonnait naguère d’une force de vie telle que les Romains finirent par s’agenouiller devant Jésus crucifié ? La société médiévale féodale enterra vivant le christianisme. Même si la Réforme éleva bien haut la torche de la vie nouvelle, sa flamme ne fut pas assez vive pour repousser la marée montante des ténèbres.

Quand le clergé faiblit dans son amour, quand les vagues d’un capitalisme cupide engloutirent l’Europe chrétienne, quand s’éleva des taudis la clameur amère des masses affamées, la promesse de salut vint non du ciel mais de la terre : le communisme, tel était son nom. Bien que le christianisme ait professé l’amour de Dieu, il s’était gangrené avec un corps ecclésiastique agonisant, répétant des slogans creux. On brandit alors tout naturellement l’étendard de la rébellion, clamant qu’un Dieu sans pitié, fermant les yeux sur tant de souffrances, ne pouvait exister. Le matérialisme moderne était né. La société occidentale en vint à le couver en son sein et se fit le terreau fertile sur lequel le communisme put se développer.

Le christianisme a perdu sa capacité à faire jeu égal avec les succès tant du matérialisme que du communisme et a été incapable de présenter une vérité qui puisse contredire leurs théories. Les chrétiens impuissants ont vu ces idéologies naître et croître en leur sein, puis étendre leur influence au reste du monde. Quel gâchis ! Plus grave encore, bien que la doctrine chrétienne enseigne que toute l’humanité est issue des mêmes parents, nombreux sont ceux qui, dans les nations chrétiennes où l’on professe cette doctrine, ne viendront même pas s’asseoir à côté de leurs frères et sœurs de couleur différente. Cela illustre la situation du christianisme actuel qui a perdu en grande partie son pouvoir de mettre en pratique les paroles de Jésus. Il est souvent devenu une demeure de rituels sans vie, un sépulcre blanchi.

Il se peut qu’un jour les efforts humains viennent à bout de telles tragédies sociales, mais il est un vice social que les seuls efforts humains n’extirperont jamais. Il s’agit de l’immoralité sexuelle. La doctrine chrétienne y voit un des péchés les plus graves. Quelle tragédie que la société chrétienne contemporaine ne puisse mettre un terme à ce chemin de perdition où tant de gens se précipitent aveuglément ! Le christianisme actuel est en proie à la division et à la confusion et il ne peut qu’assister impuissant au spectacle d’innombrables vies broyées par le tourbillon de l’immoralité. Voilà qui montre bien que le christianisme traditionnel n’est pas en mesure à l’époque actuelle de poursuivre la providence pour sauver l’humanité.

Pour quelle raison les personnes religieuses, malgré leur recherche intense de la vérité intérieure, n’ont-elles pas été en mesure d’accomplir la mission que Dieu leur avait confiée ? La relation entre le monde de l’essence et le monde du phénomène peut être comparée à celle entre l’esprit et le corps. C’est une relation d’intérieur à extérieur, de cause à effet, de partenaire sujet à partenaire objet[3]. De même que nous ne pouvons atteindre la maturité de notre personnalité que lorsque notre esprit et notre corps sont complètement unis, ainsi les deux mondes de l’essence et du phénomène doivent se joindre en une parfaite harmonie avant que le monde idéal ne puisse être réalisé. Comme dans la relation entre l’esprit et le corps, le monde du phénomène ne peut exister séparément du monde de l’essence, et le monde de l’essence ne peut exister séparément du monde du phénomène. Par conséquent, la vie après la mort est inséparablement liée à la vie dans ce monde. La joie spirituelle est incomplète sans un réel contentement physique.

Les religions, dans leur quête de la vie éternelle, ont déployé des efforts acharnés pour nier la vie dans ce monde. Elles ont méprisé la satisfaction du corps pour obtenir la félicité spirituelle. Mais les êtres humains ont beau essayer de toutes leurs forces, ils ne peuvent se couper de la réalité de ce monde ni anéantir le désir du contentement physique, qui les poursuit comme une ombre sans qu’ils puissent s’en débarrasser. Ce monde et ses désirs maintiennent une emprise tenace sur les personnes religieuses, les conduisant dans les affres de l’agonie. Telle est la contradiction qui empoisonne leur vie de dévotion. Bien qu’éclairés, de nombreux maîtres spirituels toujours en proie à cette contradiction ont connu une triste fin. C’est là un facteur essentiel de l’inactivité et de la faiblesse des religions actuelles : elles n’ont pas surmonté cette contradiction interne.

Un autre facteur a voué les religions au déclin. Dans la foulée du progrès scientifique, l’intelligence humaine a connu une évolution importante, exigeant une approche scientifique pour comprendre la réalité. Les doctrines traditionnelles des religions, pour leur part, sont largement dépourvues d’explications scientifiques. En d’autres termes, les interprétations courantes de la vérité intérieure et de la vérité extérieure ne s’accordent pas.

Le but ultime de la religion ne peut être atteint qu’à partir du moment où l’on commence à y croire dans son cœur et que, ensuite, on la met en pratique. Toutefois, sans le soutien de la compréhension, la foi ne peut se développer. Par exemple, c’est pour comprendre la vérité, et ainsi affermir notre foi, que nous étudions les Écritures saintes. De même, c’était pour aider les gens à comprendre qu’il était le Messie et les amener à croire en lui que Jésus accomplissait des miracles. La compréhension est le point de départ de la connaissance. Aujourd’hui, toutefois, les hommes et les femmes n’acceptent pas ce qui n’est pas démontrable par la logique de la science. Par conséquent, puisque les religions sont maintenant incapables de guider les êtres humains, ne serait-ce qu’au niveau de la compréhension et encore moins dans leur vie de foi, elles ne peuvent accomplir leur but. Même la vérité intérieure exige des explications logiques et convaincantes. En fait, à travers le long cours de l’histoire, les religions ont évolué jusqu’au point où leurs enseignements vont pouvoir être élucidés scientifiquement.

La religion et la science, s’étant lancées dans la mission de surmonter les deux aspects de l’ignorance humaine, ont semblé au cours de leur développement prendre des positions qui étaient antagonistes et inconciliables. Toutefois, pour que l’humanité surmonte complètement les deux aspects de l’ignorance et réalise pleinement la bonté que l’âme originelle désire, il faut qu’émerge, à un moment de l’histoire, une nouvelle vérité qui puisse réconcilier la religion et la science et résoudre leurs questions dans une démarche intégrée.

Il se peut que les croyants, en particulier les chrétiens, soient choqués d’apprendre qu’une nouvelle expression de la vérité doive apparaître. Ils croient que les Écritures, telles que nous les connaissons, sont déjà parfaites et sans défaut. Certes, la vérité elle-même est unique, éternelle, immuable et absolue. Les Écritures, toutefois, ne sont pas la vérité elle-même mais constituent des recueils enseignant la vérité. Elles furent données à des moments différents dans l’histoire, alors que l’humanité se développait à la fois spirituellement et intellectuellement. La profondeur et l’étendue de l’enseignement, ainsi que la façon d’exprimer la vérité, ont naturellement varié en fonction de chaque âge. Par conséquent, nous ne devons jamais considérer de tels textes comme absolus jusque dans les moindres détails[4].

Les êtres humains ont besoin de la religion pour chercher la « réalité ultime » et accomplir le bien en accord avec l’inclination de leur âme originelle. Ainsi, le but des différentes religions est-il identique. Toutefois, celles-ci ont revêtu différentes formes selon leurs missions respectives, les cultures dans lesquelles elles ont pris racine et leur période historique particulière. Leurs Écritures ont revêtu différentes formes pour des raisons similaires. Tous les textes sacrés ont le même but : éclairer leur époque et leur milieu avec la lumière de la vérité. Cependant, qu’une lumière plus éclatante soit allumée et l’ancienne lumière s’estompe. Parce que les religions n’ont pas la capacité de guider les hommes et les femmes d’aujourd’hui hors de la vallée sombre de la mort vers le plein rayonnement de la vie, il doit émerger une nouvelle expression de la vérité qui puisse émettre une lumière nouvelle et plus brillante. Jésus indiqua que Dieu révélerait un jour une vérité nouvelle : « Tout cela, je vous l’ai dit en figures. L’heure vient où je ne vous parlerai plus en figures, mais je vous entretiendrai du Père en toute clarté[5]. »

Quelles missions la nouvelle vérité doit-elle remplir ? La nouvelle vérité doit être capable d’unifier la connaissance en réconciliant la vérité intérieure recherchée par la religion et la vérité extérieure recherchée par la science. Elle permettra ainsi à tous les êtres humains de surmonter les deux types d’ignorance, intérieure et extérieure, et de pleinement assimiler les deux types de connaissance.

Ensuite, la nouvelle vérité doit guider les êtres humains déchus pour qu’ils puissent barrer les chemins qu’emprunte l’âme déchue et poursuivre les buts de l’âme originelle, leur permettant d’atteindre la bonté. Elle devrait amener les êtres humains à surmonter la duplicité de l’âme qui poursuit tantôt le bien et tantôt le mal. Elle devrait armer les personnes religieuses pour vaincre la contradiction à laquelle elles se heurtent dans leur lutte pour vivre selon la voie de Dieu. Pour les êtres humains déchus, la connaissance est la lumière de la vie, qui détient la puissance du renouveau, alors que l’ignorance est l’ombre de la mort et cause de ruine. Des émotions authentiques ne sauraient voir le jour dans l’ignorance et, quand la compréhension et le sentiment font défaut, la volonté d’agir ne peut apparaître. Sans un fonctionnement correct du sentiment, de l’intelligence et de la volonté personne ne peut vivre comme un véritable être humain.

Puisque nous avons été créés de telle sorte que nous ne pouvons vivre séparés de Dieu, il s’ensuit que notre ignorance de Dieu nous entraîne dans des chemins misérables. Même si notre étude de la Bible est assidue, pouvons-nous vraiment dire que nous connaissons la réalité de Dieu ? Pourrons-nous jamais ainsi appréhender pleinement le cœur de Dieu ? La nouvelle expression de la vérité doit être en mesure de révéler le cœur de Dieu : Son cœur rempli de joie au moment de la création, Son cœur brisé quand Ses enfants bien-aimés qu’Il ne pouvait abandonner se rebellèrent contre Lui, et Son cœur œuvrant pour les sauver tout au long de l’histoire.

Constituée par la vie d’hommes et de femmes attirés à la fois par le bien et par le mal, l’histoire est remplie de luttes. Aujourd’hui, les conflits extérieurs – les luttes portant sur la propriété, la population et le territoire – diminuent progressivement. Les êtres humains se rapprochent les uns des autres, en transcendant les différences entre les races. Les vainqueurs de la deuxième guerre mondiale ont émancipé leurs colonies, leur conférant des droits égaux à ceux des grandes puissances et les incluant comme membres de l’Organisation des Nations unies. Ils œuvrent de concert pour établir un ordre mondial. L’hostilité et la discorde dans les relations internationales se sont atténuées alors que les questions économiques occupent le devant de la scène et que les nations coopèrent pour construire des unions économiques. La culture circule librement, les nations rompent leur isolement traditionnel et le fossé culturel entre l’Orient et l’Occident se comble.

Toutefois, un conflit ultime et inévitable demeure sur notre chemin, l’affrontement entre la démocratie et le communisme. Bien que chaque camp soit équipé d’armes terrifiantes et se tienne prêt à entrer en guerre contre l’autre, le noyau de leur conflit est intérieur et idéologique.

Quel camp triomphera dans cette bataille idéologique ultime ? Quiconque croit en la réalité de Dieu répondra sûrement que la démocratie l’emportera. Cependant, la démocratie ne possède aucune doctrine capable de l’emporter sur le communisme et elle n’a pas non plus la force intérieure pour le faire. Par conséquent, afin que la providence pour le salut puisse pleinement s’accomplir, la nouvelle vérité devrait d’abord conduire l’idéalisme du monde démocratique à un niveau plus élevé, puis l’utiliser pour subjuguer le matérialisme et, finalement, amener l’humanité vers un monde nouveau. Cette vérité devrait être capable d’embrasser toutes les religions, idéologies et philosophies de l’histoire, et de créer une unité complète entre elles.

Certaines personnes, il est vrai, refusent de croire à une religion. Elles refusent de croire parce qu’elles ne connaissent pas la réalité de Dieu et de la vie après la mort. Quelle que soit leur ardeur à vouloir nier ces réalités, il est dans la nature humaine, si elles peuvent être prouvées scientifiquement, de les accepter et d’y croire. De plus, le Ciel a doté les êtres humains d’une nature telle que ceux qui placent le but ultime de leur vie dans le monde matériel éprouveront finalement un grand vide et un manque dans leur cœur. Quand les gens en viendront à connaître Dieu grâce à la nouvelle vérité et à entrer en contact avec la réalité du monde spirituel, ils comprendront qu’ils ne devraient pas placer le but ultime de leur vie dans le monde matériel, mais devraient au contraire se tourner vers le monde éternel. Ils emprunteront le chemin de la foi et, quand ils atteindront leur destination finale, ils se retrouveront en tant que frères et sœurs.

Si toute l’humanité est appelée à s’unir fraternellement par le biais de cette vérité, à quoi ressemblera ce monde ? Attirés par la lumière de la nouvelle vérité, tous ceux qui auront lutté à travers le long cours de l’histoire pour dissiper les ténèbres de l’ignorance viendront se rassembler. Ils formeront une grande famille universelle. Puisque le but de la vérité est de réaliser le bien et puisque Dieu est l’origine du bien, Dieu sera le centre du monde fondé sur cette vérité. Tous en viendront à adorer et servir Dieu comme leur parent et à vivre en harmonie les uns avec les autres dans un amour fraternel. C’est le propre de la nature humaine que ceux qui font du tort à leur prochain à des fins égoïstes souffrent plus des remords de leur conscience qu’ils ne jouissent des profits de leurs gains injustes. Quiconque comprend cela s’abstient de nuire à son prochain. Mais si le cœur des êtres humains en arrivait à déborder d’un amour fraternel authentique, ils souhaiteraient même ne plus rien entreprendre qui pût causer une souffrance à leur prochain. Cela se vérifierait d’autant plus dans une société peuplée de personnes qui sentiraient vraiment que Dieu, qui transcende le temps et l’espace et veille sur chacun de leurs actes, veut les voir s’aimer les unes les autres. Par conséquent, une fois que l’histoire de l’humanité pécheresse sera parvenue à son terme, une nouvelle ère s’ouvrira, où les gens ne pourront tout simplement pas commettre de péchés.

La raison pour laquelle les personnes qui croient en Dieu continuent à commettre des péchés est que leur foi demeure conceptuelle. Elle n’a pas atteint les profondeurs de leurs sentiments. Qui parmi elles oserait jamais commettre un péché, si elle faisait l’expérience de Dieu au tréfonds de son être ? Ne tremblerait-elle pas, si elle éprouvait la réalité de la loi céleste selon laquelle ceux qui commettent des transgressions ne peuvent échapper au destin de l’enfer ?

Ce monde sans péché qui vient juste d’être décrit, longtemps recherché par l’humanité, peut être appelé le Royaume de Dieu. Puisque ce monde doit être établi sur la terre, on peut l’appeler le Royaume de Dieu sur la terre.

Nous pouvons conclure que le but ultime de l’œuvre de Dieu pour le salut est d’établir Son Royaume sur la terre. Nous avons expliqué précédemment que les êtres humains sont dans un état de contradiction à cause de la chute qui s’est produite après leur création. Si nous acceptons l’existence de Dieu, nous comprenons alors, de toute évidence, quelle sorte de monde Il voulait originellement créer avant la chute de nos premiers ancêtres. En d’autres termes, ce monde devait devenir le Royaume de Dieu sur la terre où Son but pour la création aurait produit ses fruits[6].

À cause de la chute, les êtres humains ont failli à leur tâche d’établir ce monde. Au lieu de cela, ils ont sombré dans l’ignorance et ont bâti un monde de péché. Depuis lors, les êtres humains déchus ont lutté sans cesse pour établir le Royaume de Dieu sur la terre, le monde que Dieu projetait de créer à l’origine. Tout au long de l’histoire, ils ont cherché la vérité, à la fois intérieure et extérieure, et se sont efforcés de poursuivre le bien. Ainsi, derrière l’histoire se profile la providence pour restaurer un monde où le but de Dieu pour la création est accompli. De ce fait, la nouvelle vérité devrait amener les êtres humains déchus à retrouver leur état originel. Afin de mener à bien cette tâche, elle doit révéler le but pour lequel Dieu a créé l’humanité et l’univers, et enseigner le processus de la restauration et son aboutissement final.

Les êtres humains ont-ils chuté[7] en mangeant un fruit appelé le fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, comme il est écrit littéralement dans la Bible ? Sinon, quelle fut alors la cause de la chute ? La nouvelle vérité doit répondre à ces questions et à bien d’autres qui ont fortement préoccupé les esprits de penseurs à travers les âges : Pourquoi le Dieu de perfection et de beauté a-t-Il créé les êtres humains avec la possibilité qu’ils chutent ? Pourquoi le Dieu omniscient et omnipotent n’a-t-Il pu empêcher leur chute, alors même qu’Il les savait en train de chuter ? Pourquoi Dieu n’a-t-Il pas sauvé l’humanité pécheresse en un instant, avec Sa toute-puissance ?

Quand nous contemplons les lois scientifiques à l’œuvre dans la nature, nous pouvons en déduire que Dieu, son créateur, est en vérité l’origine même de la science. Si l’histoire de l’humanité est l’histoire de la providence pour établir le monde où le but de Dieu pour la création est accompli, c’est parce que Dieu, maître de toutes les lois, a mené la longue providence de la restauration selon un plan ordonné. Notre tâche la plus urgente est de comprendre comment l’histoire de l’humanité pécheresse a débuté, quelles règles et quelles lois ont régi le cours de la providence, comment l’histoire va se conclure, et en définitive dans quelle sorte de monde l’humanité va entrer. La nouvelle vérité doit offrir des réponses à toutes ces questions fondamentales de la vie. Quand ces réponses seront clarifiées, il ne sera plus possible de nier l’existence de Dieu qui guide l’histoire selon Son plan. Nous reconnaîtrons dans tous les événements historiques des manifestations du cœur de Dieu, en découvrant Sa lutte pour sauver les êtres humains déchus.

En outre, la nouvelle vérité doit être capable d’élucider maintes questions difficiles du christianisme qui s’est vu confier la mission d’établir sa sphère culturelle dans le monde entier. Les personnes instruites ne peuvent se satisfaire pleinement de la simple affirmation que Jésus est le Fils de Dieu et le Sauveur de l’humanité. Elles ont mené quantité de débats théologiques dans leurs efforts pour comprendre plus profondément la signification des doctrines chrétiennes. La nouvelle vérité doit élucider les relations entre Dieu, Jésus et les êtres humains ; elles seront expliquées à la lumière du Principe de la création. De plus, cette vérité doit clarifier les mystères insondables qui entourent la Trinité. Elle doit montrer pourquoi Dieu n’a pu sauver l’humanité qu’en versant le sang de Son Fils unique sur la croix.

D’autres questions difficiles se posent encore. Les chrétiens croient que le salut s’obtient par le rachat lié à la crucifixion. Et pourtant, personne n’a jamais donné naissance à un enfant sans péché, qui n’ait donc point besoin de rédemption par le Sauveur. Cela démontre que, même après leur nouvelle naissance dans le Christ, les êtres humains continuent à transmettre le péché originel à leurs enfants. Une question cruciale se pose alors : Quelle est la portée de la rédemption par la croix ? Combien de millions de chrétiens, depuis 2 000 ans d’histoire du christianisme, se sont vantés en affirmant que leurs péchés étaient complètement pardonnés grâce au sang versé sur la croix ? Mais en réalité, un individu, une famille ou une société sans péché n’ont jamais pu voir le jour. D’autre part, l’esprit chrétien a décliné peu à peu. Comment allons-nous trancher le désaccord qui existe entre la croyance conventionnelle en une rédemption complète par la crucifixion, et la réalité ? Ce ne sont que quelques-uns des nombreux dilemmes auxquels nous faisons face. La nouvelle vérité, que nous appelons de tous nos vœux, doit fournir des réponses précises.

La Bible recèle bien d’autres énigmes, exprimées en symboles et métaphores, comme par exemple : Pourquoi Jésus doit-il revenir ? Quand, où et comment son retour s’effectuera-t-il ? Comment les personnes déchues ressusciteront-elles à son retour ? Quelle signification accorder aux prophéties bibliques selon lesquelles le ciel et la terre seront détruits par le feu et par d’autres calamités ? La nouvelle vérité doit expliquer ces énigmes, non pas dans un langage ésotérique mais, comme Jésus l’a promis, en un langage clair que chacun puisse comprendre[8]. Les divergences d’interprétation de ces versets bibliques symboliques et métaphoriques ont inévitablement entraîné la division du christianisme en maintes confessions. Ce n’est qu’avec l’aide de la nouvelle vérité et de ses explications claires que nous pourrons réaliser l’unité de la chrétienté.

Néanmoins, cette ultime vérité, source de vie, ne peut être découverte par une étude exhaustive des Écritures ou des textes d’érudits ; elle ne peut non plus être une invention de l’intelligence humaine. Comme il est écrit dans l’Apocalypse : « Il te faut de nouveau prophétiser contre une foule de peuples, de nations, de langues et de rois[9]. » Cette vérité doit apparaître sous la forme d’une révélation de Dieu.

À l’approche de la plénitude des temps, Dieu a envoyé une personne sur la terre, pour résoudre les problèmes fondamentaux de la vie et de l’univers. Son nom est Sun Myung Moon. Pendant plusieurs décennies, il a parcouru le monde spirituel dont l’étendue dépasse l’imagination. Il a suivi un chemin de larmes et de sang à la recherche de la vérité, endurant des tribulations dont Dieu seul a été le témoin. Ayant compris que nul ne peut découvrir l’ultime vérité capable de sauver l’humanité sans traverser préalablement les épreuves les plus amères, il affronta seul des myriades de forces sataniques, tant dans le monde physique que dans le monde spirituel, et triompha de toutes. Grâce à une communion spirituelle intime avec Dieu et en rencontrant Jésus et de nombreux saints du paradis, il a mis en lumière tous les secrets du ciel.

Le contenu révélé dans ces pages ne constitue qu’une partie de cette vérité. Cet ouvrage est simplement un recueil de ce que ses disciples ont entendu et vu jusqu’ici. Nous croyons et espérons que, lorsque le temps sera mûr, des parties plus profondes de la vérité seront publiées.

Partout dans le monde, d’innombrables âmes qui tâtonnaient dans les ténèbres reçoivent la lumière de cette nouvelle vérité et renaissent à la vie. En être témoins nous inspire profondément et nous incite à verser des larmes de gratitude. Nous souhaitons de tout notre cœur que cette lumière puisse rapidement emplir toute la terre.

[1].   Rm 3.10-11

[2].   Rm 7.22-24

[3].   cf. Création 1.1

[4].   cf. Eschatologie 5

[5].   Jn 16.25

[6].   cf. Création 3.1

[7].   Dans cet ouvrage, le terme « chuter » signifie « commettre la chute », cf. Chute.

[8].   Jn 16.25

[9].   Ap 10.11